<h2>Val&eacute;rie Hatsch, pr&eacute;f&egrave;te de l&rsquo;Allier, a visit&eacute; le vignoble de Saint-Pour&ccedil;ain ainsi que la cave coop&eacute;rative, le conservatoire anciens c&eacute;pages et la cave Jallet.</h2>

L’État aux côtés des viticulteurs

Le steak, au coeur d'une bataille sémantique, le sang en moins

Méthanisation : « La fin du contrat aidé, un véritable Big Bang »

Souveraineté : la double faim d’azote de la ferme France

C&rsquo;est en pr&eacute;fecture, &agrave; Moulins, que la pr&eacute;f&egrave;te de l&rsquo;Allier, Val&eacute;rie Hatsch a re&ccedil;u plus de deux-cents personnes repr&eacute;sentant les &laquo; forces vives &raquo; du Bourbonnais. Des dispositifs face &agrave; la crise &eacute;nerg&eacute;tique Un discours que la repr&eacute;sentante de l&rsquo;&Eacute;tat a introduit par le contexte international et ses impacts sur le quotidien des Fran&ccedil;ais et, en particulier, celui des habitants de l&rsquo;Allier : &laquo; Fid&egrave;le &agrave; sa tradition humaniste r&eacute;publicaine, le d&eacute;partement de l&rsquo;Allier a r&eacute;pondu pr&eacute;sent pour l&rsquo;accueil des familles ukrainiennes, chass&eacute;es par la guerre. Ses habitants ont ouvert leurs portes mais aussi leurs c&oelig;urs en accueillant, logeant et scolarisant ces familles par dizaines, au moment o&ugrave; elles &eacute;taient le plus dans la d&eacute;tresse &raquo;. Val&eacute;rie Hatsch a insist&eacute; sur le fait que ce conflit, aux portes de l&rsquo;Europe, est aussi grandement responsable de la crise &eacute;nerg&eacute;tique que nous subissons &agrave; travers l&rsquo;envol&eacute;e des prix du gaz et de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; : &laquo; Dans toutes les communes que je visite, lorsque je vais &agrave; la rencontre des commer&ccedil;ants, des agriculteurs et des chefs d&rsquo;entreprises mais aussi dans les collectivit&eacute;s locales comme dans les administrations publiques du d&eacute;partement, je ressents la m&ecirc;me inqui&eacute;tude, palpable et imm&eacute;diate, quant &agrave; ces surco&ucirc;ts &raquo;. La pr&eacute;f&egrave;te qui se veut rassurante en indiquant que l&rsquo;&Eacute;tat et ses diff&eacute;rents services continueront &agrave; &ecirc;tre aux c&ocirc;t&eacute;s des maires, &agrave; leur &eacute;coute et &agrave; leur disposition pour &laquo; mettre en &oelig;uvre tous les programmes d&rsquo;att&eacute;nuation, de r&eacute;duction et d&rsquo;amortissement qui se mettent actuellement en place &raquo; tout en ajoutant que &laquo; tous les dispositifs qui sont mis en place peuvent appara&icirc;tre techniques et complexes. Ils sont certainement incomplets et ne permettent peut-&ecirc;tre pas encore de r&eacute;pondre &agrave; toutes les situations mais le gouvernement s&rsquo;attache actuellement &agrave; les corriger et les &eacute;tendre. Il faut s&rsquo;en saisir sans attendre &raquo;. Le climat qui se d&eacute;cha&icirc;ne La pr&eacute;f&egrave;te de l&rsquo;Allier est aussi revenue sur les &eacute;v&eacute;nements climatiques qui ont, &agrave; plusieurs reprises, frapp&eacute; le territoire de l&rsquo;Allier avec une violence extr&ecirc;me. En premier lieu, les orages de gr&ecirc;le endommageant lourdement habitations, b&acirc;timents, v&eacute;hicules et cultures sur le secteur de Vichy mais aussi &agrave; l&rsquo;Est du d&eacute;partement. L&rsquo;agriculture, particuli&egrave;rement concern&eacute;e, ayant aussi subi les affres de la s&eacute;cheresse au printemps et &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier. La grippe aviaire d&eacute;tect&eacute;e L&rsquo;activit&eacute; agricole, &eacute;conomie essentielle du d&eacute;partement de l&rsquo;Allier, est d&eacute;sormais la cible de l&rsquo;influenza aviaire dont plusieurs oiseaux infect&eacute;s ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s. Une menace de coupures &eacute;lectriques qui s&rsquo;&eacute;loigne Si elle &eacute;tait devenue &laquo; pressante cet automne, elle semble d&eacute;sormais, chaque jour, s&rsquo;&eacute;loigner. La mobilisation citoyenne avec les &eacute;co-gestes individuels et collectifs porte ses fruits avec une r&eacute;duction spectaculaire de la consommation &eacute;lectrique des m&eacute;nages, des entreprises et des collectivit&eacute;s &raquo; se f&eacute;licite Val&eacute;rie Hatsch tout en ajoutant que &laquo; le balancier des prix de l&rsquo;&eacute;nergie est d&eacute;sormais reparti dans le bon sens. Le prix de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; va &ecirc;tre r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2023 au fur et &agrave; mesure que de nouvelles sources d&rsquo;&eacute;nergie seront mobilis&eacute;es par le gouvernement mais aussi qu&rsquo;interviendra la remise en route des centrales nucl&eacute;aires qui permettent d&rsquo;avoir une &eacute;lectricit&eacute; &agrave; un prix bien plus bas &raquo;. Fonds vert : deux milliards d&rsquo;euros de cr&eacute;dits La pr&eacute;f&egrave;te de l&rsquo;Allier en a profit&eacute; pour mettre en avant le fonds vert mis en place par l&rsquo;&Eacute;tat : &laquo; Il s&rsquo;agit d&rsquo;un dispositif in&eacute;dit d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la transition &eacute;cologique dans les territoires qui va aider les collectivit&eacute;s &agrave; renforcer leur performance environnementale, adapter leur territoire au changement climatique et am&eacute;liorer leur cadre de vie &raquo;. Un fond dot&eacute; de deux milliards d&rsquo;euros de cr&eacute;dits d&eacute;concentr&eacute;s aux pr&eacute;fets pour le financement des projets pr&eacute;sent&eacute;s par les collectivit&eacute;s territoriales et leurs partenaires publics ou priv&eacute;s qui sera effectif d&egrave;s le d&eacute;but de cette ann&eacute;e. Le ch&ocirc;mage en recul Une situation contrast&eacute;e laissant apparaitre &laquo; une am&eacute;lioration nette et continue &raquo; et un taux de ch&ocirc;mage qui &laquo; n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; aussi bas dans le d&eacute;partement &raquo; pr&eacute;cise Val&eacute;rie Hatsch. Un constat qui s&rsquo;accompagne de celui du manque de main d&rsquo;&oelig;uvre dans certaines fili&egrave;res professionnelles : &laquo; C&rsquo;est un vrai probl&egrave;me mais qui traduit, en creux, une tendance positive &raquo; compl&egrave;te la pr&eacute;f&egrave;te tout en ajoutant que &laquo; l&agrave; encore, l&rsquo;&Eacute;tat imagine des nouveaux dispositifs pour renforcer l&rsquo;accompagnement des personnes qui rencontrent des difficult&eacute;s particuli&egrave;res pour s&rsquo;ins&eacute;rer sur le march&eacute; du travail, en particulier en termes de mobilit&eacute; &raquo;. Un d&eacute;senclavement et une s&eacute;curisation routi&egrave;re Une ann&eacute;e 2022 qui fera date avec la mise en route, l&rsquo;automne dernier, de l&rsquo;autoroute A79, ancienne RCEA, d&eacute;sormais baptis&eacute;e &laquo; La Bourbonnaise &raquo;. L&rsquo;am&eacute;nagement d&rsquo;un axe strat&eacute;gique, facteur de d&eacute;veloppement &eacute;conomique du territoire, qui s&rsquo;accompagne de ceux de la RN7 et du contournement Nord-Ouest de Vichy. La pr&eacute;f&egrave;te qui n&rsquo;oublie pas non plus &laquo; la modernisation des liaisons ferroviaires auxquelles il faut maintenant veiller &raquo;. Le Bourbonnais, terre de Lithium C&rsquo;est sans doute la d&eacute;couverte industrielle la plus importante de l&rsquo;ann&eacute;e ! La pr&eacute;sence de lithium au c&oelig;ur du sous-sol de la commune d&rsquo;Echassi&egrave;res constitue &laquo; une &eacute;ch&eacute;ance majeure pour le d&eacute;partement. Sa concr&eacute;tisation avec une mise en production attendue pour 2028 constituera un atout d&eacute;cisif pour le d&eacute;partement &raquo; se f&eacute;licit&eacute; la pr&eacute;f&egrave;te tout en appuyant sur le fait que &laquo; les services de l&rsquo;&Eacute;tat s&rsquo;attachent &agrave; ce que ce projet puisse se faire dans le respect le plus exigeant des r&eacute;glementations environnementales. Ce projet strat&eacute;gique pour la souverainet&eacute; technologique de notre pays et de l&rsquo;Europe est susceptible d&rsquo;enclencher une dynamique vertueuse pour l&rsquo;ensemble des infrastructures de transport &raquo;. &nbsp; Plus de s&eacute;curit&eacute;&hellip; La pr&eacute;f&egrave;te de l&rsquo;Allier a &eacute;galement appuy&eacute; sa d&eacute;termination &agrave; lutter contre la d&eacute;linquance et &agrave; la pr&eacute;vention des troubles &agrave; l&rsquo;ordre public qu&rsquo;elle souhaite renforcer &laquo; m&ecirc;me si la d&eacute;linquance est proportionnellement moins pr&eacute;sente que dans d&rsquo;autres territoires, elle appelle une r&eacute;ponse ferme et, au besoin, &agrave; une r&eacute;orientation de nos priorit&eacute;s et m&eacute;thodes en mati&egrave;re de s&eacute;curit&eacute;. L&rsquo;objectif du gouvernement est clair : doubler la pr&eacute;sence effective des forces de l&rsquo;ordre sur le terrain et l&agrave; o&ugrave; cela s&rsquo;av&egrave;re n&eacute;cessaire, cr&eacute;er de nouvelles brigades de gendarmerie &raquo;. Val&eacute;rie Hatsch qui souhaite mobiliser les cr&eacute;dits FIPD &laquo; pour appuyer tout dispositif participant &agrave; cette lutte et au bien &ecirc;tre de nos concitoyens &raquo;. &hellip; Plus de proximit&eacute; 2022, c&rsquo;est aussi la cr&eacute;ation de maisons France Services dans chaque canton : &laquo;Dans l&rsquo;Allier, la mise en place rapide de ce maillage territorial a pu se faire gr&acirc;ce &agrave; un excellent partenariat avec La Poste, les neuf services socles dont les finances publiques et les &eacute;lus locaux &raquo;. &Agrave; ce jour, le d&eacute;partement dispose de 21 structures permettant &agrave; chaque habitant de disposer d&rsquo;un acc&egrave;s &agrave; moins de trente minutes de leur domicile. Des communes revitalis&eacute;es gr&acirc;ce aux programmes &laquo; Action c&oelig;ur de ville &raquo;, &laquo; Petites villes de demain &raquo;, aux contrats territoriaux de relance et de transition &eacute;cologique et &agrave; &laquo; L&rsquo;Agenda Rural &raquo;. Une compl&eacute;mentarit&eacute; au dispositif &laquo; revitalisation centre ville centre bourg &raquo; du Conseil d&eacute;partemental de l&rsquo;Allier.

Valérie Hatsch, préfète de l'Allier, a présenté ses vœux aux personnalités du département jeudi 5 janvier après neuf mois de présence en Bourbonnais.

L’Allier : "une formidable culture de la solidarité et de la réussite collective"

L&rsquo;augmentation des factures li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie touche tout autant les particuliers que les professionnels. Les exploitations agricoles n&rsquo;y &eacute;chappent pas et subissent de plein fouet les effets. Christophe Jardoux, pr&eacute;sident de la FNSEA de l&rsquo;Allier, le confirme : &laquo; Nous sommes face &agrave; un mur de charges avec des augmentations de 500 &agrave; 600% sur les tarifs d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. Cela est tout simplement insurmontable pour nos fili&egrave;res, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse bien s&ucirc;r des exploitants mais aussi pour l&rsquo;agroalimentaire. Concernant l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, les irrigants ont re&ccedil;u leurs premi&egrave;res propositions de contrat au mois d&rsquo;ao&ucirc;t avec un prix multipli&eacute; par trois, voire par quatre.&nbsp; Quant au gasoil et le GNR, le sujet nous pr&eacute;occupe depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e avec la crise ukrainienne, avec des prix qui ont fr&ocirc;l&eacute; le 1.80 &euro;le litre. Avant, nous &eacute;tions &agrave; 0.72 &euro; du litre &raquo;. Une rencontre avec les repr&eacute;sentants de l&rsquo;&Eacute;tat dans un but :&laquo; Nous demandons un bouclier tarifaire, tout comme les m&eacute;nages vont pouvoir en b&eacute;n&eacute;ficier. Il va falloir aider nos entreprises &raquo; pr&eacute;cise Christophe Jardoux.Parmi les exemples &eacute;voqu&eacute;s par Christophe Jardoux, cet &eacute;leveur de porc qui, &laquo; pour chauffer sa porcherie, avait des co&ucirc;ts d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; de 2 000 &euro; par mois. La proposition de contrat va le faire passer &agrave; 20 000 &euro; par mois. A qui voulez-vous qu&rsquo;il r&eacute;percute cette &eacute;norme hausse ? ! &raquo;.Pas d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, pas de productionL&rsquo;inqui&eacute;tude monte au sein des professionnels de l&rsquo;agriculture avec, pour toile de fond, un mur alimentaire qui se profile comme l&rsquo;indique Christophe Jardoux : &laquo; Pour certains producteurs nous ne produisons que si nous avo,ns de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; tel, par exemple, le mara&icirc;chage ou l&rsquo;irrigation. Pas d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, pas de productions ! &raquo;.Une accumulation de facteurs et de crisesUne crise de l&rsquo;&eacute;nergie qui vient s&rsquo;ajouter, notamment, aux al&eacute;as climatiques mais rev&ecirc;t aussi d&rsquo;autres aspects :&nbsp;&laquo; Les intrants que nous utilisons dans l&rsquo;agriculture comme les engrais ou les produits phytosanitaires sont corr&eacute;l&eacute;s au p&eacute;trole. Leurs tarifs ont, l&agrave; aussi, fortement augment&eacute;. De plus, sur l&rsquo;aspect &eacute;lectrique, nous sommes oblig&eacute;s d&rsquo;avancer l&rsquo;argent pour apr&egrave;s percevoir un ch&egrave;que &eacute;nergie. Nous devrions donc avancer les tr&eacute;soreries des exploitations qui n&rsquo;existent tout simplement pas &raquo;, pr&eacute;cise G&eacute;rald Bacconnier, pr&eacute;sident du syndicat des irrigants de l&rsquo;Allier, tout en prenant l&rsquo;exemple d&rsquo;une exploitation irrigu&eacute;e :&nbsp;&laquo; pour une surface de cent hectares consommant 20 000 &euro; d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, la facture va d&eacute;sormais &ecirc;tre &agrave; 200 000 &euro;. C&rsquo;est en fait, le chiffre d&rsquo;affaires de la production de ma&iuml;s de celle-ci ! Et nous ne parlons pas des autres charges qui s&rsquo;ajoutent. L&rsquo;ann&eacute;e 2023 verra aussi les probl&egrave;mes d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau&hellip; Une situation plus que difficile pour&nbsp; un bon nombre d&rsquo;agriculteurs. L&rsquo;&Eacute;tat doit prendre ses responsabilit&eacute;s, tant sur le plan &eacute;nerg&eacute;tique que sur la politique de l&rsquo;eau &raquo;.L&rsquo;attente d&rsquo;un bouclier tarifaireUne rencontre avec Madame la Pr&eacute;f&egrave;te de l&rsquo;Allier, Val&eacute;rie Hatsch et Nicolas Hardouin, directeur de la DDT de l&rsquo;Allier qui, selon Christophe Jardoux, a permis d&rsquo;&ecirc;tre &laquo; &eacute;cout&eacute;s et entendus par une pr&eacute;f&egrave;te tr&egrave;s r&eacute;active. Il y a une volont&eacute; de toutes les f&eacute;d&eacute;rations de faire remonter ce sujet et de le faire monter en puissance. Du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;&Eacute;tat, ils ont l&rsquo;impression d&rsquo;avoir fait le boulot mais nous on leur explique que cela n&rsquo;est pas suffisant. Nous avons eu une &eacute;coute attentive et Madame la Pr&eacute;f&egrave;te va faire remonter nos &eacute;changes. Nous comprenons que nous ne sommes pas le seul secteur, bien s&ucirc;r, et c&rsquo;est au niveau de Bercy et de Bruno Lemaire que cela se joue ! &raquo;.

La FNSEA de l’Allier, les Jeunes Agriculteurs de l’Allier et le Syndicat des irrigants de l’Allier ont rencontré la préfète de l’Allier, Valérie Hatsch ainsi que Nicolas Hardouin, directeur de la DDT de l’Allier ce lundi 28 novembre.