La RHF dans la tourmente pour la rentrée

La revalorisation de l’ensemble des matières premières est un sujet brûlant pour les collectivités et les gestionnaires en charge de la restauration collective

La chaleur et la canicule ont laissé place à une onde orageuse bienvenue, quand elle ne dévaste pas tout comme en Corse. Cela n’effacera malheureusement pas la sécheresse en cours, car les prairies grillées ne vont pas reverdir de suite. Si l’an passé avait permis une reconstitution des stocks, les éleveurs restent préoccupés par l’affouragement des animaux avec une récolte printanière qui a été très moyenne par endroits. La pluie de ces derniers jours devrait permettre en revanche une implantation des colzas dans de bonnes conditions avec un sol réchauffé pour une levée rapide.

Au niveau de la consommation, la demande n’est plus impactée par les fortes chaleurs.  La consommation est plus régulière, même si le prix reste un facteur limitant. Les Français aiment à se faire plaisir avec de bonnes grillades en famille ou entre amis. Ces moments de convivialité autour d’un bon repas sont importants pour le moral, car le retour à la réalité risque d’être assez violent à la rentrée.

La revalorisation de l’ensemble des matières premières est un sujet brûlant pour les collectivités et les gestionnaires en charge de la restauration collective. Soit les repas vont coûter plus cher, soit la prise en charge par les collectivités va augmenter. Les arbitrages sont difficiles dans des budgets sous tension. Des choix seront faits sur la composition des repas pour limiter les coûts tout en respectant les contraintes de la loi Egalim2 qui impose plus le bio. Le végétal semble une alternative souvent citée, au détriment de la viande avec des steaks hachés qui ont progressé de 22% en quelques mois. Cette ouverture vers la restauration hors foyer est indispensable pour assurer l’équilibre dans les débouchés des abattoirs.

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