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Le concours national Salers est annulé en raison de la DNC

La nouvelle est tombée lundi soir alors que les rumeurs enflaient. Le concours national Salers qui devait se tenir ce week-end à Issoire est annulé. Derrière cette décision des organisateurs, le principe de précaution face à la DNC qui se rapproche.

Le Herd-Book Salers, organisateur de l'événement, l'a annoncé lundi soir à 20 heures sur ses réseaux : le national Salers est annulé. La manifestation devait se tenir du 26 au 28 septembre, à Issoire dans le Puy-de-Dôme. Plus de 500 animaux d'exceptions et une centaine d'élevages étaient attendus. 

La décision d'annuler l'événement, suite à la découverte d'un cas de DNC dans le Rhône, en fin de semaine dernière (lire en page 3) n'a pas été facile à prendre. « Nous mesurons l’ampleur de cette décision et la déception qu’elle suscite » précise le communiqué presse du Herd-Book. 

Contacté au lendemain de l'annonce, Frédéric Canal, président du Herd-Book revient sur ce choix qui a été voté à l'unanimité.

 

"La zone de surveillance est aux portes du Puy-de-Dôme. Le risque d'évolution est présent. Maintenir le national, c'était prendre le risque de bloquer des animaux mais aussi de mettre en danger la génétique Salers et le monde de l'élevage en général."

À cette heure, le Herd-Book Salers n'envisage pas de report du concours. Cette annulation bien qu'il s'agisse « d'une sage décision (...) soutenue par les éleveurs et nos partenaires » entraîne des frais incompressibles pour les organisateurs. Le montage des infrastructures nécessaires au concours avait débuté. Malgré tout, Frédéric Canal le répète : « je préfère préserver la race et les éleveurs. Peut-être dans trois semaines on se dira qu'on aurait pu maintenir la manifestation. Je préfère regretter une annulation qu'une explosion des cas de DNC suite à l'événement ».

Dans une publication sur les réseaux sociaux, le maire de la ville d'Issoire, Bertrand Barraud a témoigné comprendre cette décision malgré la déception.

 

"Dans mon métier de vétérinaire, je sais combien les éleveurs sont attachés à leurs animaux. Aujourd’hui, leur priorité est de les protéger, pour éviter le pire, comme les abattages douloureux qui ont déjà touché certaines fermes. "