Le Crédit Agricole des Côtes d’Armor se penche sur la rentabilité des robots d’alimentation en élevage laitier

Le Crédit Agricole des Côtes d’Armor a réalisé une étude sur l’automatisation de l’alimentation et ses bénéfices pour l’élevage laitier. Les chargés d’affaires élevage du Crédit Agricole des Côtes d’Armor, Eric Le Du et Morvan Moal avec l’aide d’Antoine Duprez, stagiaire, se sont demandés quels étaient les impacts économiques, techniques et humains de l’investissement dans un robots d’alimentation ?

L’étude a permis de collecter des données dans une cinquantaine d’exploitations. Elle a été réalisé pendant 6 mois au niveau national sur des robots d’alimentation Lely Vector installés chez des éleveurs ayant un recul d’au moins trois ans. Ce travail vient enrichir la bibliographie existante dans ce domaine avec un certain nombre de paramètres validés pour la première fois en France.

Des résultats prometteurs

Temps de travail

Le constat indéniable qui ressort de l’étude est le gain de temps et une amélioration des conditions de travail. Le robot d’alimentation Vector soulage les éleveurs et permet un gain de temps de travail d’environ 260 heures par an pour 100 animaux. Le remplissage de la cuisine se fait 1 fois à 2 fois par semaine à l’aide d’un désile-cube.

Amélioration du niveau d’étable

On observe une augmentation de la production de +1,6L / VL jour (soit 5 % de la production initiale). L’explication est liée au fractionnement des rations. L’ambiance dans le bâtiment est nettement meilleure. Il y a moins de concurrence à l’auge, moins d’acidose et une circulation plus fluide aux cornadis.

Reproduction et efficacité alimentaire

Sur ces points, l’étude n’apporte pas de conclusion particulière. En revanche on note une diminution des refus estimée à 15 Tonnes par an pour100 animaux. Bien que la notion de refus soit propre à chaque élevage (valeur nutritionnelle et économique, valorisation…), la gestion du gaspillage pourra avoir un réel intérêt.

Un investissement conséquent mais stratégique

Ce type de projet est constitué de plusieurs éléments. Le robot (composé du bol, du grappin et son portique, des trémies et les équipements informatiques), le bâtiment de la cuisine, et les chemins de déplacement.

Comptez 170 000 à 200 000€ pour le robot, auquel il faut rajouter le coût de la cuisine et des chemins qui sera variable d’un projet à l’autre. L’investissement important de départ peut être absorbé grâce à la diminution du coût d’utilisation du matériel (carburant, entretien, réparation…), de la masse salariale le cas échéant et par une meilleure gestion des refus.

Une étude qui s’inscrit dans un engagement plus large du Crédit Agricole pour accompagner la robotisation des élevages.

Il s’agit d’apporter une capacité d’analyse supplémentaire aux éleveurs quant à la pertinence de leur projet : ne pas s’en tenir à la capacité d’investissement déjà connue et observée par le passé, mais prendre aussi en compte les atouts de la robotisation. Bien entendu, si des éléments viennent aussi impacter négativement le projet, ils devront être identifiés et évalués.

Eric LE DU précise que : « l’objectif est d’apporter d’avantage d’expertise aux clients du Crédit-Agricole et de la partager avec l’ensemble des Caisses Régionales ».