Le plaidoyer de la Conf’ pour les abattoirs de proximité

La Confédération paysanne interpelle les élus et les candidats aux élections législatives sur le nécessité de conserver sinon de développer les abattoirs de proximité. Le syndicat soutient une trentaine de projets d’abattoirs mobiles.

3 500 abattoirs en Allemagne, 3 200 en Autriche, 1 600 en Italie, 234 en France : tel est le décompte effectué par la Confédération paysanne. Il en dit long à la fois sur le défaut de maillage du territoire et/ou sur la taille des unités en service. « Alors qu’un mouvement de fond pour un meilleur ancrage de l’alimentation dans les territoires semble se dessiner d’année en année, les politiques publiques peinent encore à favoriser la préservation du tissu d’abattoirs en place et l’accompagnement de nouveaux projets d’abattage au service du territoire. Pourtant, sans abattoir de proximité, la pratique de l’élevage paysan n’est plus possible ». C’est ce que vient de rappeler la Confédération paysanne dans un courrier adressé aux élus locaux et aux candidats aux prochaines élections législatives.

250 millions d’euros via France Relance

Au cours de la mandature passée, dans le cadre du Plan de relance lancé en septembre 2020, le gouvernement a alloué 250 millions d’euros à l’amélioration de la biosécurité au sein des élevages et à la modernisation des abattoirs. Selon un pré-bilan réalisés par le ministère de l’Agriculture un an plus tard, 132 dossiers ont été traités par FranceAgriMer, dont 46 incluant des dispositifs de contrôle par vidéosurveillance. Les aides attribuées s’échelonnent à ce stade de 3 000 euros à 2 millions d’euros, avec une moyenne de 640 000 euros, s’adressant à des projets de toute dimension économique et à des abattoirs de tous types (animaux de boucherie, volailles et multi espèces). Ces projets ont contribué à la création de 390 emplois et à la formation de plus de 1215 employés.

Plus de 30 projets d’abattage mobile

La Confédération paysanne prend sa part à l’extension du maillage en participant activement à l’expérimentation de l’abattage mobile, permis par le loi Egalim 1 d’octobre 2018. Le syndicat soutient et accompagne une trentaine de projets d’abattoirs de proximité de tous types portés par des collectifs d’éleveurs.