Le robot cueilleur Slopehelper croque ses premières pommes

[FIRA 2025] L’entreprise slovène Pek Automotive s’apprête à commercialiser un robot cueilleur de pommes, capable de suppléer 6 cueilleurs. Elle développe par ailleurs un prototype pour la vigne.

Plus de 30 ans après l’invention du robot de traite, à l’origine d’une véritable disruption technologique doublée d’une large démocratisation, la cueillette automatisée des pommes sera-t-elle son égal dans le domaine végétal, tâche qui partage avec la traite son caractère rébarbatif et physiquement éprouvant, au point de faire porter une menace sur la pérennité même de l’activité dans certains cas, mais qui constitue néanmoins l’aboutissement d’un (très) long processus productif pour capter la valeur, et accessoirement nourrir les populations ?

6 mains guidées par caméra et l’IA

C’est en tout cas se veut croire l’entreprise slovène Pek Automotive qui s’apprête à mettre sur le marché son premier robot cueilleur de pommes. L’entreprise n’est pas totalement novice en matière de robotisation puisqu’elle commercialise depuis trois ans une plateforme autonome 100% électrique, sur laquelle elle greffe une dizaine d’outils aptes à gérer tout le cycle cultural des vergers, de l’entretien du sol à l’éclaircissage en passant par la pulvérisation, le tout sous le contrôle d’un smartphone.

La pomme est happée par une main qui assure la rotation du fruit avant de la décrocher
La pomme est happée par une main qui assure la rotation du fruit avant de la décrocher

Après trois ans de recherche et développement, le module dédié à la récolte des pommes est désormais opérationnel, avec force caméras et intelligence artificielle pour détecter les fruits, leur calibre ou encore leur état de maturité. Pek Automotive estime que la solution est capable de suppléer l’équivalent de 6 cueilleurs. La tête de récolte est facturée aux alentours de 50.000 euros, auxquels il faut ajouter 100.000 euros pour le porte-outil autonome polyvalent. L’entreprise a réalisé des premiers tests, concluants, dans les vergers d’orangers. La pêche est aussi dans son viseur, tout comme la vigne, culture pour laquelle elle vient de mettre au point la première version d’un prototype.

Après la pomme, Slopehelper démarre les tests en vigne
Après la pomme, Slopehelper démarre les tests en vigne