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Les éleveurs de volailles sous label réclament l’équité en matière d’accès aux parcours

Alors que les canards peuvent, 15 jours après la vaccination contre l’Influenza aviaire, accéder à des parcours adaptés en situation de risque épidémiologique modéré ou élevé, les poulets, dindes et pintades doivent continuer de sortir plus tard que l’âge habituel et sur un parcours réduit à 0,5 m2 par volaille, dénonce l’Anvol.

Publié le 7 septembre dernier, un arrêté a allégé les conditions d’accès des canards à un parcours extérieur adapté, en situation de risque modéré ou élevé d’Influenza aviaire hautement pathogènes (IAHP), au plus tôt 15 jours après la finalisation du protocole de primovaccination et après information préalable du préfet. Cette possibilité est conditionnée au respect strict de l’obligation de surveillance post-vaccinale, à l’obtention d’un résultat conforme lors de l’évaluation annuelle de la biosécurité, à la réalisation d’un dépistage virologique favorable du virus de l’IAHP lors de tout mouvement vers un autre site d’élevage (effectué sur 20 canards au plus proche de la date du départ et au plus tôt dans les 72 heures précédant le mouvement) et  au respect d’une densité permettant la claustration des canards en bâtiment fermé.

« Distorsions de pratiques »

L’arrêté ne modifie pas le sort des poulets, dindes, et pintades qui doivent continuer de sortir plus tard que l’âge habituel et sur un « parcours réduit » à 0,5 m2 par volaille, équivalent au quart de la surface habituelle. Pour l’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, cette situation induit « de nombreux effets négatifs sur les conditions de travail des éleveurs », citant le déplacement des clôtures, qui constitue une charge de travail supplémentaire importante et la concentration des volailles sur une zone réduite, qui rend le parcours extérieur plus boueux en hiver. « Cette différence de conditions d’élevage va conduire à des distorsions de pratiques entre éleveurs voisins, incompréhensible pour les éleveurs de volailles, poursuit l’Anvol, d’autant plus qu’aucune diffusion d’influenza aviaire à partir de ces élevages n’a été constatée depuis 5 ans ».

Les éleveurs de volailles de chair plein air, label et bio demandent aux pouvoirs publics d’harmoniser le plus rapidement possible les conditions de sorties des volailles en passant de la règle du « parcours réduit » à la généralisation du « parcours adapté ». Cela signifie, après une analyse de risque, un parcours clôturé, sans eau, sans abreuvement ni alimentation, avec sa surface habituelle non réduite et un accès conditionné à plusieurs mesures de biosécurité. « Ce que les éleveurs de volailles appliquent déjà », argumente l’Anvol.