Les exportateurs de vins satisfaits de l’accord sur le Brexit

La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) se réjouit de l’accord conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, même si le projet ne dit rien de la protection des indications géographiques.

« Cet accord va sécuriser nos échanges à moyen terme, déclare dans un communiqué César Giron, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS). Même si les échanges avec le Royaume-Uni pays tiers seront moins fluides qu’au sein du marché intérieur, cet accord va apporter plus de sécurité et de simplicité pour les exportateurs français ». La FEVS appelle ainsi les parlementaires européens à valider l’accord provisoire, qui éloigne le risque d’une rupture brutale des échanges.

Pour les opérateurs français, l’enjeu est crucial car le Royaume-Uni est la deuxième place forte des exportations françaises de vin, après les Etats-Unis. En 2019, elles se sont élevées à 1,19 milliard d’euros, concentrant 12,8% des exportations contre 19,8% pour les Etats-Unis. Il faut y ajouter 186 millions d’euros de spiritueux, le Royaume-Uni se situant au 4ème rang de nos importateurs (4%), derrière les Etats-Unis (40,4%), Singapour (12,4%) et la Chine (10%).

La protection des IG en suspens

Outre la validation définitive de l’accord par les deux parties, la FEVS pointe cependant plusieurs points de vigilance, à commencer par le peu de temps imparti aux entreprises pour mettre en application les nouvelles règles à compter du 1er janvier 2021. Autre questionnement plus fondamental : celui du sort réservé à la protection des Indications géographiques (IG), dont l’accord provisoire ne fait pas mention. La FEVS s’interroge « sur la façon dont la protection de ces droits sera assurée et appelle à une rapide clarification de ce volet ».