Les “pépites” de la Chambre du Cantal

Le président du réseau national des Chambres d’agriculture a pu appréhender jeudi dernier la palette des services et accompagnements de proximité de la Chambre du Cantal.

En visitant les installations de la Ferme du Griou et en échangeant longuement avec Anaïs Chalmette et Sylvain Peyronnet, le jeune couple de producteurs dont les cantalets régalent les touristes sur la route du Lioran comme les locaux de la haute vallée de la Cère, Sébastien Windsor a eu un large aperçu de la palette des services et prestations de proximité que déploie la chambre d’agriculture du Cantal. À tel point que le président du réseau national des Chambres d’agriculture s’est dit tout à la fois impressionné et prêt à promouvoir certaines des actions phare du Cantal comme autant d’exemples à suivre.
“Une Chambre présente de A à Z”
Parmi ces “pépites”, Sébastien Windsor a notamment évoqué la politique volontariste d’accompagnement des cédants vers la transmission pour favoriser l’installation de jeunes agriculteurs. “On sait que l’un des points clé pour installer plus de gens, c’est d’aller rencontrer le cédant suffisamment tôt pour qu’il prépare sa transmission, c’est une des premières Chambres que je vois avec ce niveau d’investissement et de réussite : 67 cédants rencontrés l’an dernier, 62 accompagnés vers une future transmission, c’est quelque chose qui m’a marqué”, a livré l’agriculteur normand qui découvrait jeudi dernier le département.
Ce dernier a aussi été frappé par le nombre d’agriculteurs accompagnés par l’un ou l’autre des services consulaires : 60 % des exploitants agricoles du département l’ont été au cours des deux dernières années : “La chambre d’agriculture du Cantal a une vraie utilité au quotidien, pas que pour conseiller sur le réglementaire mais aussi pour accompagner sur des projets, comme l’exploitation que l’on visite l’illustre : que ce soit pour faire maturer un projet un peu hors normes comme la conversion d’un élevage allaitant en production laitière avec transformation, pour accompagner dans la conception d’un bâtiment à la fois pour les animaux, le stockage et la transformation fromagère avec un suivi de chantier derrière,... on a vraiment une Chambre présente de A à Z”, a-t-il loué, citant également un appui encore confidentiel dans le réseau des chambres, celui proposé par le service Bâtiments sur la géobiologie en amont de la réalisation d’un bâtiment ou pour la correction de perturbations existantes. Avec plusieurs centrales nucléaires (et deux EPR à venir), deux parcs éoliens, des lignes de 400 000 V, des réseaux de transport qui maillent son département, le Normand sait les interférences néfastes potentielles pour les installations agricoles et les cheptels.
Bâtiments : de l’avant-projet au suivi de chantier
Un service Bâtiments dont le responsable national a pu mesurer l’ampleur de la tâche mais aussi l’efficience pour accompagner la modernisation des installations cantaliennes. “Il y a 20 ans, j’expliquais qu’il nous faudrait réaliser 200 nouveaux bâtiments d’élevage chaque année pendant dix ans pour améliorer les conditions de travail des éleveurs, le bien-être et les performances des troupeaux, près de 25 ans plus tard, on est toujours à plus de 200 réalisations par an, preuve de l’ampleur des besoins”, a relaté Patrick Escure, président de la Chambre du Cantal. Un impératif selon son homologue seinomarin pour attirer de jeunes éleveurs dans le métier tout comme des salariés.
Sébastien Windsor s’est aussi montré très intéressé par la démarche ConsoCantal lancée  notamment à destination des gestionnaires de cantines scolaires pour promouvoir les produits agricoles locaux au menu de la restauration collective.
Il n’a pas manqué non plus de relever l’investissement des salariés de l’établissement tout comme “l’unité du monde agricole dans le Cantal, qui permet de maintenir une dynamique sur le territoire” ainsi que de porter et défendre les spécificités de cette agriculture de moyenne montagne dans les instances nationales. “Je viens aussi pour voir les spécificités du département afin de mieux appréhender les dossiers à défendre politiquement, comme sur le sujet de l’assurance autour de l’herbe”, a conclu le président de Chambres d’agriculture.