Les surfaces de céréales à pailles en repli de 6,1%

La hausse des semis d’orges de printemps (+10,7%) ne compense pas la baisse du blé tendre (-7,7%), des orges d’hiver (-6,1%) et du blé dur (-2,6%), établissant la sole de céréales à pailles à 6,8 millions d’ha. Les semis de betteraves sucrières sont annoncés en hausse de 4,9%, à 399.000 ha.

Avec une prévision établie à 6,8 millions d’ha en date du 1er avril, la sole de céréales à pailles pourrait être la plus faible des 5 dernières années, accusant une baisse de 6,1% sur un an et de 6,8% par rapport à la moyenne quinquennale 2019-2023. La faute aux intempéries de l’automne, qui ont interdit ici ou là les semis de blé et d’orge, mais aussi au printemps pluvieux, pénalisant les semis d’orge de printemps, mais cependant orientés à la hausse. Selon Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, la sole de blé tendre s’établirait à 4,39Mha (-7,7%), celle d’orge d’hiver à 1,28Mha (-6,1%) et celle d’orge de printemps à 496.000 ha (+10,7%). La sole de blé dur est annoncée à 230.000ha, en retrait de 2,6% sur un an et de 10,1% par rapport à la moyenne quinquennale 2019-2023.

Recul des surfaces de protéagineux et de colza

Les surfaces de protéagineux (hiver et printemps) sont estimées à 270.000ha, en baisse par rapport à 2023 (-4,3%) et par rapport à la moyenne 2019-2023 (-5,1%). Les surfaces emblavées en pois (- 5,6%) diminueraient davantage qu’en féveroles (-2,9%).

Les surfaces de colza sont estimées à 1,33Mha, en baisse par rapport à 2023 (-1,3%) mais en forte hausse par rapport à la moyenne 2019-2023 (+14,9%).

Betteraves et pommes de terre en hausse

Les surfaces de betteraves sucrières sont quant à elles estimées à 399.000ha, en hausse de 4,9% sur un an et en baisse de 2,7% par rapport à la moyenne quinquennale 2019-2023.

Les surfaces de pommes de terre de conservation et demi-saison, estimées à 157.000 ha, augmenteraient de 1,9% par rapport à 2023 et à la moyenne 2019-2023, en lien notamment avec l’implantation de nouvelles usines de transformation de pommes de terre. Cette hausse pourrait toutefois être limitée par la disponibilité des plants certifiés. Accentuant une tendance amorcée ces dernières années, les surfaces de pommes de terre consacrées à la féculerie (10.000 ha) chuteraient en 2024, dans un contexte de prix peu rémunérateurs et surtout de la fermeture de l’une des deux féculeries françaises.