Les truffes proposées sur les marchés labellisés sont de qualité

La récolte a débuté dans le Cher et dans l’Indre fin novembre 2023. Elle semble être en quantité et de qualité.

Alors que la récolte a débuté fin novembre 2023, la truffe noire du Berry est en pleine maturité en ce mois de janvier. Comme chaque année, le cavage a commencé fin novembre-début décembre et se prolongera jusqu’au mois de février.

"« La truffe 2023 -2024 est a priori présente chez tous les trufficulteurs du Cher et de l’Indre, c’est juste plus difficile de se prononcer sur la qualité », annonce Xavier Foudrat, président de l’association des trufficulteurs de la Champagne berrichonne."

La récolte est prometteuse en ce début janvier, seul le gel fait craindre des quantités à la baisse. Si les producteurs notaient un manque de maturité sur les premières, la qualité s’améliore aujourd’hui et s’accompagne de bons parfums.

 

UNE MÉTÉO PROPICE

 

La météo de cette année a été plus favorable à la tuber mélanosporum que celle de 2022. Le début de cycle a débuté dans des conditions plutôt clémentes. « Nous avons eu un bon printemps sans excès de températures et avec de bonnes précipitations au mois de juin, retrace Xavier Foudrat, les truffières sans irrigation ont été beaucoup moins impactées par la sécheresse que l’année précédente. » Cette truffe du Périgord cultivée dans le Berry a ses débouchés et est très prisée. 

 

TRUFFES CONTRÔLÉES

 

« Les marchés sont labellisés, c’est-à-dire que la truffe fraîche, lavée, brossée, y est contrôlée par des contrôleurs agréés par la Fédération régionale des trufficulteurs », indique Xavier Foudrat. L’acheteur est ainsi assuré de la qualité du produit. En effet, avant l’ouverture à la vente, la truffe est contrôlée par un binôme pour vérifier qu’elle réponde aux normes définies dans le cahier des charges.

« Le critère morphologique pour l’extra doit présenter une truffe parfaite, bien ronde, ferme, lobée ; la première catégorie, inférieure, pourra être plus bosselée avec de légers défauts dans sa forme ; la deuxième catégorie est encore moins parfaite, avec des aspérités, et peut présenter des morceaux », développe le producteur qui est aussi contrôleur. La truffe est examinée par canifage afin de juger de sa couleur et de ses arômes. « L’intérieur, le gléba, doit être noir avec un marbrage, c’est-à-dire des veines blanches, prononcé », ajoute Xavier Foudrat. Chaque producteur pratique un prix libre. Avant les fêtes de fin d’année, la fourchette s’échelonnait de 900 à 1 000 euros le kilo.