Lorraine et Anne : « vive le mouton made in Vosges »

[SIA 2024] Non issues du milieu agricole, Lorraine Billet et Anne Lucchese sont sur le point d’achever leur certificat de spécialisation ovin, un passeport pour le salariat, lui-même tremplin à une future installation.

« En France, on a un taux d’approvisionnement de 54% en viande de mouton, il faut retrouver notre souveraineté alimentaire ». « Non seulement on est capable de produire du mouton en France mais en plus avec un niveau de qualité exceptionnelle ». Ces propos ne sont pas ceux d’un ou d’une ministre de l’Agriculture ou d’un ou d’une responsable syndicale mais de deux étudiantes d’à peine 20 ans, en l’occurrence Lorraine Billet et Anne Lucchese.

Originaires des Vosges, elles étaient « parisiennes » le 24 février, jour d’ouverture du Salon de l’agriculture, qui se confond depuis 19 ans avec les Ovinpiades, le concours des jeunes bergers. Pas de podium pour Lorraine et Anne, titulaires d’un BTS Productions animales à « Pix », le lycée agricole de Pixérécourt (Meurthe-et-Moselle) et actuellement au CFA-CFPPA de Mirecourt (Vosges) pour décrocher un certificat de spécialisation ovin.

Deux Nima futures bergères

Fières d’avoir représenté la région Lorraine aux Ovinpiades, les deux futures bergères ont plus que jamais la foi. Car pour Lorraine et Anne, la messe est dite depuis un certain temps : elles seront bergères dans quelques années et élèveront leurs propres brebis viande. « Anne comme moi, on va se forger une première expérience en travaillant dans une coopérative ovine », explique Lorraine. « A la suite, Lorraine comme moi, on s’installera, éventuellement en double actif », complète Anne. Non issues du milieu agricole, les deux jeunes femmes se donnent quelques années avant de construire chacune leur projet, animées par une passion commune et qui prendra racine sur un territoire de prédilection commun : les Vosges.