[Maïs semence] Début de campagne tardive et aussi pour l'écimage

Pour contourner certaines difficultés de main d’œuvre, les deux adhérents au Syndicat agricole production Vendée semence (SAPV3) ont équipé leur castreuse d’une nouvelle coupe (MPC + de Madnac Production).

L'écimage du maïs a démarré. Une campagne tardive qui complique la mobilisation de la main d’œuvre. Illustration chez Yoann Thomas et Loïc Bodet, du côté de Saint-Jean-de-Beugné.

Les scooters sont alignés le long de la parcelle. Bottes, gants, cirés. L’enthousiasme n’est pas flagrant à 7h du matin. Deuxième journée d’écimage des maïs. Les exploitants, Yoann Thomas, agriculteur à Saint-Jean-de-Beugné et Loïc Bodet, exploitant à Simon-la-Vineuse,- motivent la troupe. « Hier, c’était une matinée un peu difficile... c’est le début », glissent les deux exploitants qui mutualisent cette main-d’œuvre saisonnière via un groupement d’employeurs. Parmi ces quarante jeunes recrutés ce mardi 6 août la majorité a 14 ans. « Les anciens » comme les appelle Yoann, ceux qui ont 16-17 ans et qui ont déjà bossé chez eux, rejoindront le groupe d’ici quelques jours. « Comme cette année tous les travaux sont décalés, la plupart de ces habitués sont en vacances et ne reviennent que la semaine prochaine », explique l’agriculteur. 70 jeunes ont été embauchés au total. « On compte habituellement un salarié par hectare », précise Yoann.

Réunion avec les parents

La main-d'œuvre est la pierre angulaire du maïs semence, alors Loïc et Yoann essaient d’organiser le recrutement par étapes. Dès décembre, un mail est envoyé aux anciens saisonniers. Un appel à candidature sur Facebook et le bouche-à-oreille ont complété le rabattage local. En juin, jeunes et parents sont invités à une réunion d’information. Outre les consignes de travail, les modalités diverses, les deux employeurs expliquent l’enjeu de la mission confiée à ces ados souvent éloignés du monde agricole.
La campagne de castration devrait durer une semaine et demie. C’est court et crucial. « Grosse période de stress », avoue Yoann à l’affût des fleurs qui repoussent vite.

Investissement

Pour contourner certaines difficultés de main d’œuvre, les deux adhérents au Syndicat agricole production Vendée semence (SAPV3) ont équipé leur castreuse d’une nouvelle coupe (MPC + de Madnac Production).

Ce système, pilotable via une interface en cabine, permet, grâce à des capteurs optiques, le repérage de l’écrêtement et règle la coupe rang par rang. Il garantit aussi un travail plus affiné grâce à ces pneumatiques qui arrachent les panicules dans leur rotation.


« Sur cette parcelle de 10 ha, en quatre heure, j'ai pu passer tous les rangs », compare Yoann. Les salariés doivent intervenir sur les petits pieds passés à travers la machine, ou ceux dont le feuillage est enroulé. « À terme, on peut imaginer ne fonctionner qu’avec une petite vingtaine de saisonniers, calcule le céréalier, on pourrait créer un vrai esprit de groupe et mieux motiver nos jeunes ».