Météo : quelles sont les prévisions pour avril ?

Si le risque gélif semble écarté jusqu’à la mi-avril, les perturbations océaniques pluvieuses vont continuer à transiter. La seconde quinzaine pourrait être moins humide et moins chaude, avec des risques de gel dans le centre et le nord-est.

Alors que de fortes intempéries sévissent dans la moitié nord de la France, engendrant des inondations dans plusieurs départements des régions Centre Val de Loire et Bourgogne, les dernières modélisations font état d’une configuration « humide » jusqu’à la mi-avril. Après une petite pause entre le vendredi 5 et le dimanche 7, les perturbations océaniques pluvieuses vont continuer à transiter au-dessus de la France à partir du lundi 8 avril. Côté températures, il fera très chaud pour la saison au cours des 15 prochains avec une anomalie thermique positive de l’ordre de 2,5 à 3,5 degrés.

Les modélisations de température pour le mois d’avril (Source : ECMWF)
Les modélisations de température pour le mois d’avril (Source : ECMWF)

La deuxième quinzaine du mois d’avril, avec évidemment une fiabilité des prévisions déclinantes, pourrait être un peu moins humide et moins chaudes. Toutefois, nous n’envisageons pas une franche baisse des températures. Le risque de gel serait dès lors plus important mais pas forcément acquis dans les faits sauf peut-être vers le centre et le nord-est de la France pour la dernière décade du mois.

Les saints de glace, toujours vivaces

Avec ces températures toujours trop douces depuis le mois de janvier, la végétation a près d’un mois d’avance sur le calendrier, susceptible de renforcer la sensibilité au gel. Le risque de gel en plaine se maintient jusqu’à la mi-mai avec les fameux saints de glace, à savoir saint Mamert (11 mai), saint Pancrace (12 mai) et saint Servais (13 mai) devenus une tradition populaire depuis le Moyen-Âge.

Ces saints reposent sur des faits météorologiques très concrets et assez fréquemment observés lors de l’établissement plus ou moins durable de conditions anticycloniques en France. Ainsi, ces hautes pressions piègent l’air froid au sol et la subsidence des vents liée à un rayonnement nocturne important, ont comme conséquence la survenue de températures négatives au sol, susceptibles d’impacter les productions de fruits et légumes, ou encore la vigne.