Nettoyage du matériel : gagner du temps et améliorer la cote

De plus en plus d’entreprises spécialisées dans le nettoyage des machines émergent dans nos campagnes. Leurs objectifs : faire durer le matériel et leur donner un nouvel éclat pour la vente.

Les conseils de lavage peuvent se montrer précieux. Ils se soldent par des économies de main-d’œuvre, d’eau et de produits de lavage. Mais une autre technique permet de gagner encore plus de temps : l’application d’une protection après nettoyage. Fabien Lorans utilise une laque antirouille permanente. Appliqué après un ponçage, ce revêtement transparent agit comme un vernis, empêche les zones sans peinture de s’oxyder et crée un effet déperlant lorsqu’on projette de l’eau dessus. « L’eau, comme la saleté, tient beaucoup moins sur le support ainsi protégé, ce qui réduit les temps de lavage par la suite », indique Fabien Lorans. Il met en garde contre le fioulage encore très pratiqué dans les campagnes. « À une époque, pour le remisage hivernal, on pulvérisait un mélange d’huile et de fioul sur le matériel, ce qui était efficace. Aujourd’hui, ce n’est plus du fioul mais du GNR, qui est additivé avec des agents détergents, donc agressifs. Au lieu de protéger, on abîme », met en garde le dirigeant.

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Des coûts de lavage divisés par quatre

De son côté, Julien Beaufils propose deux types de produits de protection, applicables sans ponçage sur carrosserie, mais aussi sur vitres, flexibles, caoutchoucs, etc. Le premier est un produit qui peut être appliqué par le viticulteur et assure une protection pour trois-quatre mois. Réduisant l’accroche, cette solution réduit le salissement de la machine et facilite le nettoyage.

Julien Beaufils pratique également la protection sur du matériel neuf avec un produit dont la tenue est garantie cinq ans pour un viticulteur, trois ans dans le cadre d’un prestataire de services. Anti-UV, Eco Protect évite aux plastiques de ternir et/ou de blanchir, conservant au matériel son aspect neuf, sans en changer l’aspect.

Réalisée par Ecoclean34, la prestation est facturée 560 euros HT par exemple pour un tracteur vigneron, hors frais de déplacement. « C’est un budget, mais le gain de temps, d’eau, de produit de lavage et d’électricité rentabilise tout de suite l’investissement. Certaines grandes maisons de champagne, ayant plus d’une centaine de machines en parc, ont vite compris l’intérêt, explique Julien Beaufils. Plusieurs entreprises de travaux viticoles ont évalué que les coûts de lavage avaient été divisés par quatre. » Pour les maisons de champagne, l’économie d’eau et de produits de lavage contribue également à améliorer l’impact environnemental et l’image de viticulture propre.

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