Parasitisme : suivi parasitaire des bovins, une vigilance accrue après un été sec

Depuis le début des années 2000, des prises de sangs sont réalisées début septembre sur les veaux et les bovins de 18 mois des deux cheptels en vue de connaître le risque parasitaire (strongles et douves) encouru par les animaux. Le dosage du pepsinogène sanguin (enzyme de la caillette qui passe dans le sang en fonction des lésions) permet d’évaluer l’infestation en strongle gastro-intestinaux. L’exposition à la grande douve se mesure par la présence ou non d’anticorps dans le sang.

L’absence d’herbe cet été nous a contraint à bloquer les animaux sur des paddocks avec affouragement sur des durées de 1 à 2 mois entrainant un surpâturage plutôt favorable aux infestations. Les résultats de dosage du pepsinogène sont similaires dans les deux cheptels. Les veaux sont globalement très peux infestés, mais il faut rester vigilant en charolais ou quelques animaux ont un dosage un peu élevé (à juger avec les croissances hivernales). En revanche, 70 % des animaux de 18 mois prélevés ont des taux qui approchent ou dépassent allègrement le seuil d’intervention nécessitant la mise en place d’un traitement. Les limousins ayant déjà été déparasités avec du Lévamisole l’an passé, il est décidé de changer de matière active. Le déparasitage se fera par injection d’Ivermectine. Un retour au pâturage après intervention permettra de maintenir la mise en place de l’immunité.

Les recherches de « grandes douves » se sont avérées négatives pour les deux troupeaux. L’interprétation des résultats pour les animaux de 18 mois est possible car les recherches d’anticorps de la campagne précédente étaient négatives.

Ces diagnostics seront complétés par des coprologies au cours de l’automne pour d’autres parasites (paramphistômes notamment).