Plus de « flexitarime vert »

Bovins : conjoncture sem 10-2021

Bovins de boucherie – L’évolution des modes de consommation est rapide, alors que la mutation de l’agriculture est très lente. L’élevage français mise sur l’atout « herbe » pour séduire les consommateurs. En effet, l’herbe est la principale source alimentaire dans le secteur allaitant, même si la finition des animaux est assurée par un apport plus energétique en céréales et en protéines. Le « manger moins » de viande est acté dans les populations urbaines, mais dans le même temps la population qui a un niveau de vie correcte est à la recherche de produits en accord avec une sensibilité environnementale. Ce qui peut se concevoir comme du « flexitarime vert ». Une nouvelle campagne médiatique sur le « Label Rouge »  accompagne cette volonté de rapprochement des consommateurs vers une alimentation de qualité.   

Après la polémique sur le retrait de la viande dans les cantines Lyonnaise, Interbev a émis une lettre ouverte en direction des ONG environnementales, en estimant qu’il  vaut mieux manger de faibles quantités de viande à la cantine… mais uniquement de la viande d’origine française, si possible locale, issue de nos systèmes d’élevage durables et familiaux, caractérisés notamment par une alimentation à l’herbe des animaux. Ce schéma du « moins et mieux » est également le discours tenu par les OGN non abolitionnistes.

Cette volonté de recentrage du commerce sur le VBF tire les prix vers le haut, avec une limite qui sera économique dans les équilibres budgétaires de certains ménages, du « bol alimentaire » dans les cantines ou dans la RHF. Cette politique d’image environnementale des viandes françaises, doit également se conjuguer dans le domaine des viandes transformées produites majoritairement à partir de réformes laitières, qui tirent une grande partie de leur alimentation de l’herbe (notamment au printemps) ou de culture produite sur la ferme.  

Les GMS optent de plus en plus vers de la qualité et de l’éthique sans renier les revendications tarifaires. Les grandes enseignes de la distribution sont à la recherche de partenariat direct avec les agriculteurs avec souvent une meilleure rémunération dans une contractualisation directe. Mais cela ne les empêche pas de proposer des promotions avec des viandes conventionnelles pour assurer des tarifs attractifs.  

Il y a un an, la pandémie de covid 19 avait engendré l’annulation d’une grande partie des concours de Pâques. Cette année, ils se dérouleront entre le 10 mars et le 22 mars avec les précautions sanitaires qui s’imposent. Les volumes présentés sont annoncés avec 25% de baisse, mais cela ne semble pas avoir d’effet positif sur les prix pour les premiers concours qui se sont déroulés.