Raisin de table : le Chasselas de Moissac en quête de valorisation

Le syndicat de défense du Chasselas de Moissac AOP a tenu sa réunion de lancement de campagne le 3 septembre à Moissac (Tarn-et-Garonne).

Les dernières années ont été difficiles pour le Chasselas de Moissac, avec une problématique récurrente de prix bas. « Chaque année, il manque 20, 30, 50 cts au kilo, prix producteur, pour que cette production soit rentable, pointe Françoise Roch, présidente de la FNPF et productrice de Chasselas. Il est primordial de donner envie aux producteurs de continuer le Chasselas ». Le syndicat de défense du Chasselas de moissac AOP a entamé fin 2018 un travail visant à revaloriser la production, avec l’intervention de médiateurs auprès des relations commerciales. Plusieurs axes de travail ont été identifiés : faire reconnaître la qualité et la différenciation du produit, travailler en partenariat avec la grande distribution (qui écoule 80 % de la production), développer la HVE, travailler sur une meilleure organisation professionnelle…

Une cinquantaine d'exploitations certifiées HVE

Cette mission a abouti à la signature d’une charte interprofessionnelle entre producteurs et metteurs en marché, qui fixe une date de commercialisation commune pour le Chasselas de Moissac AOP et le Chasselas catégorie 1. « L’objectif est d’assurer aux consommateurs la dégustation d’un produit de qualité dès le début de saison et ainsi de dynamiser et pérenniser la consommation », indique le syndicat. Cette année, le début de campagne a été fixé au 20 août, en avance d’une dizaine de jours par rapport à la moyenne. « C’est une belle récolte, de très bonne qualité », assure le président du syndicat Claude Gauthier. En termes de volumes, l’année devrait être normale, autour de 3500 tonnes (3330 en 2019). Une cinquantaine d’exploitations ont été certifiées HVE, ce qui représente 25 à 30 % de la production AOP. Autre sujet abordé, l’expérimentation de la génodique par six producteurs de l’AOP, depuis l’an dernier et pendant trois ans, en tant que traitement contre les maladies du bois en recrudescence. « On diffuse de la musique deux fois par an dans les vignes, témoigne Julien Custody (lire aussi : de la musique pour soigner les vignes). Les résultats sont pour le moment mitigés, difficile de tirer des conclusions aujourd’hui ».