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Semis de printemps : maïs au plus bas, tournesol au plus haut
Selon Agreste, la sole de maïs grain recule de 7,6% et celle de maïs fourrage de 4,2%. Côté oléagineux, le tournesol poursuit sa progression tandis que le soja régresse. Les surfaces de betteraves sucrières sont annoncées en baisse de 5,3%.
Selon les prévisions d’Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture, les emblavements de printemps pourraient être marqués par deux records, concernant le maïs d’un côté et le tournesol de l’autre. Avec 1,33 million d'hectares (Mha), la sole de maïs grain reculerait de 7,6% sur un an et de 13,9% sur les cinq dernières années (2018-2022), soit le plus bas niveau depuis plus 30 ans, relève Agreste qui nuance toutefois sa prévision en indiquant que 59% seulement des maïs étaient semés en date du 1er mai, contre 81% l’an passé. Le maïs semence est logé à peu près à la même enseigne, à -7,1% sur un an, mais +2,1% sur cinq ans. Les tensions sur la ressource en eau et le ciseau des prix entre les cours du grain et des engrais expliqueraient la tendance.
Le sorgho en tirerait un profit relatif, en hausse de 6,5% sur un an (51.000 ha), mais en retrait de 27,3% sur 5 ans. Les surfaces consacrées au maïs fourrage, estimées à 1,2 Mha, diminueraient de 4,2% par rapport à 2022 et de 8,8% par rapport à la moyenne 2018-2022.
En ce qui concerne les céréales à paille, toutes espèces confondues, la sole atteindrait 8,9 Mha, en baisse de 1,1% par rapport à 2022 et de 2,9% par rapport à la moyenne 2018-2022 (9,1 Mha). Les surfaces de céréales d’hiver (6,7 Mha) augmenteraient de 1,5% sur un an, tandis que les surfaces de céréales de printemps (2,1 Mha) diminueraient fortement, de 8,6% sur un an.
Tournesol en hausse, soja en berne
Du côté des oléagineux de printemps, la progression des surfaces de tournesol se poursuit et ,bien que limitée à 0,8%, elle permet à l’espèce d’atteindre un niveau inédit depuis la fin des années 1990, relève Agreste, soit 0,868 Mha, en hausse de 24,2% sur cinq ans. Malgré un rendement décevant en 2022, cette culture profite de prix avantageux et de coûts de production moindres que ceux des autres cultures de printemps, relève Agreste.
Le soja en revanche fait moins bonne figure, avec des surfaces en baisse de 8,3% sur un an (167.000 ha) mais proches de la moyenne 2018-2022 (-0,6%).
Le colza poursuit quant à lui sa reconquête avec une hausse respective de 9,4% et 11,1% sur un an et cinq ans, le portant à 1,344 Mha cette année.
Betteraves en baisse
Les surfaces de betteraves industrielles, désormais privées de traitements de semences aux néonicotinoïdes, passeraient pour la première depuis la fin des quotas sous le seuil des 400.000 ha, 380.000 ha précisément. Elles reculeraient ainsi de 5,3% rapport à 2022 et de 11,8% par rapport à la moyenne 2018-2022.
Les surfaces de pommes de terre de conservation et demi-saison (154.000 ha) seraient quasi-stables par rapport à 2022 (-0,3%) et à la moyenne des cinq dernières années (+1,2%), tandis que celles de pommes de terre de féculerie (19.000 ha) diminueraient de 10,3% sur un an et de 18,4% par rapport à la moyenne 2018-2022.