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Sommet de l’élevage : la ministre de l’Agriculture mobilisée contre la décapitalisation et la dépendance aux importations animales
À l’occasion de la prochaine édition du Sommet de l’élevage 2025 qui se déroulera du 7 au 10 octobre à Clermont-Ferrand, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a tenu un discours engagé en faveur de l’élevage français, soulignant son rôle essentiel dans l’économie, la souveraineté alimentaire et la vitalité des territoires. Fidèle à ses convictions, elle a multiplié les appels à la mobilisation et à la fierté autour de la filière.
« L’élevage, c’est bien plus qu’une production. C’est une force structurante de notre économie, particulièrement en montagne, mais pas que, c'est une richesse pour nos territoires et une part vivante de notre culture nationale. » rappelle la ministre de l'agriculture. Elle a souligné la diversité des modèles agricoles, portés par « des femmes et des hommes présents dans chaque région de France, de l’Hexagone à la Corse jusqu’à nos Outre-mer, qui font vivre une agriculture de proximité, d’excellence, de passion. »
L'agriculture est souvent attaquée pourtant : « les productions animales et végétales ne sont pas opposées, elles sont indissociables, techniquement, économiquement, écologiquement. » L’élevage valorise les prairies, « qui sont des puits de carbone formidables », recycle les protéines non consommables, produit des fertilisants organiques et fournit les protéines nécessaires à l’alimentation humaine et animale.
« L’élevage doit retrouver toute sa place dans notre stratégie agricole »
Annie Genevard n’élude pas les difficultés : « soyons lucides, l’élevage est aujourd’hui à un tournant. En 20 ans, le nombre d’exploitations a été divisé par deux. Les territoires se spécialisent, se désertifient parfois, les modes de consommation évoluent, et avec la diminution du cheptel, c’est toute notre capacité à nourrir la population qui s’affaiblit.» Face à ce constat, elle pose un choix fondamental : « La France a donc un choix clair à faire. Continuer à dépendre de l’extérieur ou reconquérir sa souveraineté alimentaire. Le gouvernement affirme une ligne, l’élevage est indispensable. »
La ministre de l’Agriculture rappelle que la loi d’orientation agricole, promulguée en mars 2025, « engage une stratégie de long terme ». Elle vise à « renouveler les générations, avec des outils concrets d’accompagnement à l’installation », à « lutter contre la décapitalisation en mobilisant des leviers fiscaux puissants » et à « donner à chaque filière une vision à 10 ans, afin de bâtir des trajectoires résilientes, visibles, souveraines et adaptées à la demande ».
Concernant le Mercosur, la réponse est non
Annie Genevard insiste sur la nécessité de « produire ce que nous consommons », pour réduire les importations qui ne respectent ni « nos normes sanitaires, ni nos exigences sociales et environnementales, ni nos principes de bien-être animal ». Elle rappelle le combat contre l’accord Mercosur, « parce qu’il bouleverse nos filières d’élevage, bovines et volailles », et l’engagement de la France à Bruxelles pour « l’instauration des mesures miroirs dans les réglementations sectorielles européennes ».
En conclusion, la ministre réaffirme : « Vous trouverez à vos côtés un gouvernement à l’écoute, engagé, déterminé à faire de l’élevage un pilier vivant de notre souveraineté alimentaire, de la vitalité de nos territoires et de notre influence dans le monde. »