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[TÉMOIGNAGE] Éleveuse après 8 ans dans la coiffure : miser sur la formation agricole pour les personnes non-issues du milieu, le pari du projet ACTIFE
Après 8 ans passés dans le secteur de la coiffure, Mélanie Delpirou, éleveuse dans le Cantal, s’est orientée vers l’agriculture. Pour assurer le renouvellement des générations en élevage bovin, le secteur ne devrait-il pas davantage miser sur ces profils non-issus du milieu, et les amener vers des formations agris ? C’est tout l’objectif du projet ACTIFE.
L’agriculture est la deuxième vie professionnelle de Mélanie Delpirou. L’éleveuse, installée en GAEC avec son conjoint dans le Cantal, a d’abord travaillé dans le domaine de la coiffure pendant 8 ans, avant d’être tentée par le monde de l’élevage. « C’est après avoir rencontré Guillaume [son compagnon] que j’ai commencé à passer mes week-ends et vacances sur sa ferme. » Après plusieurs mois de réflexion, Mélanie et Guillaume (lui est installé depuis 2014 sur l’exploitation familiale) décident de se lancer dans l’aventure. L’ancienne coiffeuse se présente au lycée agricole de Saint-Flour pour y effectuer un BPREA (Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole). Elle passe plusieurs semaines en stage chez un éleveur laitier proche de chez elle et fait également un stage-test, pour réellement s’immerger dans le quotidien de sa future ferme, à la Chapelle-Laurent. « Pour les personnes qui s’installent hors cadre familial, c’est un dispositif qui permet de finir d’acquérir les compétences nécessaires et de trouver sa place sur la ferme, avant l’installation », complète David Lamat, responsable du Service Installation Transmission de la Chambre d’agriculture du Cantal.
Les personnes non issues du milieu agricole, ce sont justement ces profils que le projet ACTIFE souhaite toucher en priorité et amener vers des formations agricoles, pour assurer le renouvellement des générations dans l’élevage bovin. Alexis Bruhat, chef de projet pour ACTIFE, retrace l’origine de cette démarche : « Tout est parti de ces constats : la décapitalisation du cheptel bovin, la problématique du renouvellement des générations et les transitions nécessaires à l’élevage : numérique et environnementale. » L’objectif final de la démarche est d’augmenter le nombre d’installations en élevage bovin dans le Massif central. Pour ça, le levier choisi est l’accompagnement des personnes intéressées par ce secteur vers une formation en élevage.
Par ailleurs, un autre objectif du projet est voué à renforcer l’attractivité des métiers liés à l’élevage. « Certaines personnes associent toujours l’agriculture à une image arriérée, mais les fermes ont évolué, explique Mélanie Delpirou. Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’outils et de pratiques pour réduire les heures d’astreinte. » Le GAEC JFG Betail en est un bon exemple : avec un système de traite robotisée, l’astreinte habituellement liée à deux traites par jour est ici allégée. Après deux ans à travailler officiellement en tant qu’associée, Mélanie fait le bilan de cette reconversion : « C’est un beau métier, conclut-elle. Je n'ai aucun regret. »
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