Un cadre pour l’Agrivoltaïsme

La loi APER ouvre la voie au développement de grandes centrales photovoltaïques au sol dans le cadre de l’agrivoltaïsme. Le cadre réglementaire est strict : le caractère agricole de la parcelle doit rester prioritaire et l’installation apporter un service supplémentaire.

L’agrivoltaïsme comprend l’ensemble des installations photovoltaïques au sol installées sur des terres agricoles, permettant le maintien  de l’activité de production, d’élevage ou de cultures. La loi APER distingue l’agrivoltaïsme qui doit permettre à l’activité agricole de demeurer l’activité principale de la parcelle agricole des autres centrales au sol qui, quant à elles, sont réservées aux surfaces considérées comme incultes. L’installation doit être réversible et apporter des services à l’exploitation (agronomie, adaptation au changement climatique, bien-être animal…)

Exemples d’installations

Les installations agrivoltaïques de culture sont caractérisées par leur grande hauteur (4 à 5m) permettant le passage des engins agricoles dessous. Ces ombrières fixes ou mobiles sont déployées sur des surfaces importantes, avec à la clé, une production d’électricité photovoltaïque élevée. Leur conception apporte un service supplémentaire en termes d’ombrage des cultures en période de canicule et de protection en cas d’intempéries. Des installations de ce type se sont développées ces dernières années, en France. D’abord dans le Sud, elles tendent à s’étendre, plus au nord, et pour d’autres productions telles que les grandes cultures ou le maraîchage (serres photovoltaïques).

Les installations agrivoltaïques d’élevage  sont des centrales au sol fixes permettant le pâturage des animaux. Leur étendue en surface peut également être considérable, jusqu’à plusieurs centaines d’hectares, mais leur hauteur est plus faible, adaptée à la taille des animaux qui pâturent. Ces installations apportent aussi un service supplémentaire, permettant aux animaux de s’abriter, des intempéries ou des fortes chaleurs, contribuant ainsi à l’amélioration de leur bien-être.

Incertitudes sur le marché

Les décrets d’application doivent préciser en quoi l’activité agricole doit rester prioritaire et comment les services supplémentaires doivent être rendus. Par ailleurs, des oppositions politiques ou associatives s’élèvent déjà pour dénoncer l’atteinte aux paysages qu’occasionneraient ces installations de grandes dimensions.