Un contrat à 100% au coût de production en gamme steak hachés frais avec E. Leclerc

L’accord a été officialisé vendredi 24 juin dernier au sein de l’hypermarché Leclerc de Châteaugay de Domérat.

Fruit d’une négociation entre les établissements Puigrenier, les coopératives Feder et Sicagieb, cet accord n’aurait été possible, selon Christophe Jardoux, président de la FNSEA de l’Allier « sans la mobilisation de l’ensemble de la profession (FNSEA03, JA03 et FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes) lors de la manifestation des 23 et 24 février dernier devant la centrale d’achat d’Yzeure approvisionnant plusieurs hypermarchés E. Leclerc ».

Christophe Jardoux ajoutant qu’il s’agit d’ « un des premiers contrats compatibles EGAlim. Il nous permet désormais de nous orienter vers une segmentation du steak haché, ce qui n’existait par jusqu’à aujourd’hui pour un produit qui, pourtant, est très présent dans les assiettes des consommateurs de nos jours. À travers cette signature, nous contribuons à la revalorisation de l’ensemble d’une filière ». Le contrat porte sur une moyenne de 20 bêtes par semaine, soit environ 2,5 tonnes de steak haché.

Entretenir des liens forts avec le local

Les magasins Leclerc indiquent avoir toujours souhaité entretenir des liens forts avec les producteurs locaux comme l’explique Pascal Ricordeau, président de la SCA Centre et adhérent Leclerc Châteaugay à Domérat et à Montluçon : « Nous avons tissé des liens il y a déjà quelques années avec les producteurs du pays d’Huriel, notamment pour le secteur de la viande en nous engageant dans certains volumes et à un prix négocié. Quand j’ai eu l’occasion d’échanger avec Christophe Jardoux en février dernier, nous avons évoqué ensemble l’évolution de l’image véhiculée par le steak haché. Ces derniers sont désormais confectionnés à partir de la matière noble des bêtes. Les producteurs, nos fournisseurs, doivent donc être rémunérés à la hauteur de la qualité des animaux qu’ils élèvent ». Une démarche à laquelle Pascal Ricordeau a naturellement adhéré : « Cette signature, outre de renforcer les liens qui nous unissent aux producteurs locaux, permet aussi de communiquer en direction de nos clients que les steaks hachés qu’ils achètent sont issus des meilleurs morceaux de viande, eux-mêmes produits à partir des bêtes des élevages à proximité de nos magasins. C’est pourquoi nous avons mis en place un emballage spécifique disposant d’un label de qualité. J’insiste sur le fait que nous sommes de véritables partenaires à la revente ».

Rééquilibrer les carcasses

Une signature à laquelle a été associé l’établissement Puigrenier, abatteur installé sur le secteur montluçonnais, dont Hervé Puigrenier est le président du directoire : « Ce contrat que nous venons de signer s’inscrit dans la politique portée par la loi EGAlim. Nous travaillons à la fois pour le monde agricole mais aussi pour le distributeur. Avec les coopératives Feder et Sicagieb, nous renforçons l’idée générale du respect du travail accompli autour de ces bêtes. La signature d’un tel accord permet de mettre en lumière l’importance de la consommation de steaks hachés aujourd’hui en France et de la demande qui y est liée. Nous pouvons désormais rééquilibrer des carcasses ».