Vers des prêts bonifiés à 2,5% pour le secteur viticole

Le dispositif est destiné à soulager les exploitations et les entreprises viticoles du remboursement de leur prêt garanti par l’Etat et de leurs obligatoires bancaires. Il serait soumis au régime des minimis.

C’était en engagement pris par le président de la République lors du Salon de l’agriculture 2023 et qui est en passe de se concrétiser à la veille de l’édition 2024 : le gouvernement souhaite mettre en place un dispositif de prêts bonifiés à 2,5% « afin de permettre aux viticulteurs et aux coopératives viticoles d’étaler dans le temps leurs obligations bancaires et ainsi de libérer de la trésorerie ». Il mise sur les établissements bancaires pour distribuer ces futurs prêts bonifiés financés par l’Etat. Le dispositif serait soumis au régime des minimis s’appliquant aux exploitations et entreprises bénéficiaires.

Un soutien proche de 500 millions d’euros en un an

Les prêts bonifiés constituent l’ultime mesure dégainée par les pouvoirs publics pour soutenir une filière aux prises à des accidents climatiques et sanitaires à répétition, des phénomènes de surproduction affectant notamment les vins rouges d’entrée de gamme ou encore une érosion continue de la consommation domestique, la filière appréhendant une baisse de consommation de 20% dans les 10 ans à venir.

En un an, l’Etat aura financé la distillation de 4,1Mhl, soit 10% de la production nationale, pour 200 millions d’euros, contribué à hauteur de 38 millions d’euros à l’arrachage de 8000ha du vignoble bordelais (soit 7% de sa superficie), déployé un fonds d’urgence de 80 millions d’euros à la main des préfets et échafaudé un mécanisme d’arrachage différé de 150 millions d’euros, ce dernier devant encore être validé par Bruxelles.