<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le cuivre a-t-il trouv&eacute; son rempla&ccedil;ant pour lutter contre le mildiou de la vigne en bio&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Non</em>&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond&nbsp; Nicolas Aveline, ing&eacute;nieur &agrave; l&rsquo;IFV Bordeaux-Aquitaine, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence en ligne du Vinitech-Sifel Virtual. &laquo;&nbsp;<em>En revanche, des associations avec des produits de biocontr&ocirc;le, coupl&eacute;es &agrave; des outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision, permettent d&rsquo;envisager une r&eacute;duction des doses</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 2019, la dose de cuivre maximale autoris&eacute;e est pass&eacute;e de 6 kg/ha/an &agrave; 4 kg/ha/an. Si cette dose permet peu ou prou de juguler le mildiou les ann&eacute;es &agrave; forte pression, l&rsquo;objectif reste d&rsquo;en r&eacute;duire l'usage au maximum, eu &eacute;gards aux impacts du m&eacute;tal sur les oiseaux, les mammif&egrave;res, les organismes aquatiques ou encore les macro-organismes tels que les vers de terre.</p><div class="citation">
    <span>"Le nombre de passages a &eacute;t&eacute; r&eacute;duit de 10 &agrave; 7 et les IFT de 7,5 &agrave; 4"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>En 2018, en Costi&egrave;res de N&icirc;mes, en pr&eacute;sence d&rsquo;un t&eacute;moin non trait&eacute; touch&eacute; &agrave; 98%, l&rsquo;association de cuivre et d&rsquo;huile essentielle d&rsquo;orange douce a permis de r&eacute;duire la dose &agrave; 3 kg/ha/an, soit 45 % de moins que celle mise en &oelig;uvre par le viticulteur, pour une efficacit&eacute; finale et identique de 94%</em>&nbsp;&raquo;, explique Audrey Petit, ing&eacute;nieure &agrave; l&rsquo;IFV Occitanie. &laquo;&nbsp;<em>Le nombre de passages a &eacute;t&eacute; r&eacute;duit de 10 &agrave; 7 et les IFT de 7,5 &agrave; 4.&nbsp;A Gaillac, en 2020, en pr&eacute;sence d&rsquo;un t&eacute;moin non trait&eacute; touch&eacute; &agrave; 34%, l&rsquo;association cuivre + huile a permis de r&eacute;duire la dose de cuivre de 40% &agrave; 1,7 kg/ha/an, pour une m&ecirc;me efficacit&eacute; de 97%. Le nombre de passages a &eacute;t&eacute; r&eacute;duit de 8 &agrave; 5 et les IFT de 3,3 &agrave; 2,1</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">D&eacute;ciTrait, OptiDose, OptiCuivre</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour obtenir ces r&eacute;sultats, l&rsquo;IFV a mobilis&eacute; un outil de mod&eacute;lisation du risque &eacute;pid&eacute;miologique, &agrave; savoir Decitrait, et l&rsquo;outil de modulation des doses OptiDose, qui permet d&rsquo;ajuster la dose appliqu&eacute;e au volume de v&eacute;g&eacute;tation en pr&eacute;sence. S&rsquo;agissant du cuivre en particulier, l&rsquo;IFV a d&eacute;velopp&eacute; en prime l&rsquo;outil OptiCuivre, qui permet de prendre en compte deux param&egrave;tres suppl&eacute;mentaires que sont la vigueur de la pousse et le cumul de pluie entre deux traitements.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>OptiCuivre permet d&rsquo;&eacute;valuer la dose r&eacute;siduelle de cuivre depuis le dernier traitement et de la soustraire &agrave; la dose calcul&eacute;e par DeciTrait pour le traitement suivant&nbsp;</em>&raquo;, explique Nicolas Aveline, ing&eacute;nieur &agrave; l&rsquo;IFV Bordeaux-Aquitaine. &laquo;&nbsp;<em>Dans certaines situations, OptiCuivre permet de faire l&rsquo;impasse sur deux ou trois traitements&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les efforts de recherche en mati&egrave;re de biocontr&ocirc;le devraient donner du poids &agrave; cette strat&eacute;gie dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Outre les outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision et les produits de biocontr&ocirc;le, l&rsquo;IFV teste par ailleurs des m&eacute;thodes physiques telles que les flashs d&rsquo;UV ou encore les filets de protection destin&eacute;s &agrave; pr&eacute;venir les contaminations, deux perspectives qui restent encore &agrave; documenter.</p><div class="citation">
    <span>"Le cuivre a des impacts sur le temps de latence en fermentation spontan&eacute;e"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La r&eacute;duction de l&rsquo;usage du cuivre ne sert pas seulement des objectifs environnementaux. Elle a aussi des incidences sur la vinification. &laquo;&nbsp;<em>Le d&eacute;bourbage et la fermentation alcoolique ont pour effet d&rsquo;&eacute;liminer entre 80 et 90% des r&eacute;sidus de cuivre</em>&nbsp;&raquo;, indique Audrey Petit. &laquo;&nbsp;<em>Si le cuivre n&rsquo;a aucune incidence sur les fermentations avec levurage, il a en revanche des impacts sur le temps de latence en fermentation spontan&eacute;e. Il r&eacute;duit par ailleurs la concentration en compos&eacute;s volatiles que sont les thiols, en blanc et en ros&eacute; mais il n&rsquo;a pas d&rsquo;action sur les esters et les ac&eacute;tates. La mac&eacute;ration pelliculaire permet de diminuer la pr&eacute;sence de cuivre dans les mo&ucirc;ts&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En attendant les c&eacute;pages r&eacute;sistants</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le travail men&eacute; sur les pistes de r&eacute;duction d&rsquo;usage du cuivre d&eacute;passe la seule agriculture biologique (et la vigne) car le panel de produits de synth&egrave;se homologu&eacute;s contre le mildiou ne cesse de se r&eacute;duire. En 2021, le mancoz&egrave;be va dispara&icirc;tre du catalogue tandis que deux autres mol&eacute;cules que sont le folpel et le m&eacute;tirame, en cours de r&eacute;&eacute;valuation, sont sur la sellette.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Dans l&rsquo;&eacute;tat actuel des connaissances et des solutions, seule l&rsquo;adoption de c&eacute;pages r&eacute;sistants appara&icirc;t comme le v&eacute;ritable substitut au cuivre. Mais cette perspective, si elle est prometteuse, r&eacute;clamera de tr&egrave;s nombreuses ann&eacute;es avant d&rsquo;&ecirc;tre repr&eacute;sentative. Le cuivre est depuis plus de 130 ans (1886) une mati&egrave;re active dont l&rsquo;efficacit&eacute; contre le mildiou de la vigne n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; prise en d&eacute;faut.</p>


L’Institut français de la vigne et du vin dispose de retours d’essai et d’expériences probants. La réduction des doses de cuivre est porteuse d’enjeux pour l’environnement et la vinification, en bio mais pas seulement, compte tenu du retrait de molécules telles que le mancozèbe. Les OAD sont aussi à la manœuvre, en attendant les cépages résistants.

Le biocontrôle permet de réduire l’usage du cuivre en vigne

<h3 class="question">Bernard Le Moine, bonjour, vous &ecirc;tes d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral du CPA, en charge du financement de la collecte et du recyclage des plastiques agricoles usag&eacute;s, pouvez-vous nous expliquer pourquoi cette ann&eacute;e encore il y a des hausses d&rsquo;&eacute;cocontribution&nbsp;?</h3>

<p>L&rsquo;&eacute;cocontribution appliqu&eacute;e sur les produits neufs, comme dans toutes les autres fili&egrave;res, permet d&rsquo;assurer le financement de la collecte, de la r&eacute;cup&eacute;ration et du recyclage. Depuis le d&eacute;but de nos fili&egrave;res en 2009 nous avons appliqu&eacute; le principe de progressivit&eacute;. C&rsquo;est-&agrave;-dire que nous adaptons nos ressources aux besoins financiers de la fili&egrave;re pour assurer les op&eacute;rations de r&eacute;cup&eacute;ration. Avec l&rsquo;augmentation constante des volumes collect&eacute;s, ajout&eacute;e &agrave; la crise du recyclage que nous connaissons depuis 2018, il se trouve que les besoins financiers de la fili&egrave;re ont consid&eacute;rablement augment&eacute;s. C&rsquo;est la raison pour laquelle les &eacute;cocontributions appliqu&eacute;s sur les produits vendus doivent &eacute;voluer pour pouvoir couvrir ces nouveaux frais.</p>

<div data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="view_mode:media.embedded" data-entity-type="media" data-entity-uuid="83bffccd-fadf-4835-b0f4-aa9fb3b260d4" data-langcode="fr" class="embedded-entity"><div>
  
  
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<h3 class="question">Pierre de L&eacute;pinau, vous &ecirc;tes directeur d&rsquo;A.D.I.VALOR, qu&rsquo;en est-il de la collecte et du recyclage des plastiques agricoles en 2020&nbsp;?</h3>

<p>Nous observons depuis 2018 une augmentation dramatique des couts de collecte et recyclage. L&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur a &eacute;t&eacute; la d&eacute;cision de la Chine d&rsquo;arr&ecirc;ter l&rsquo;importation de d&eacute;chets plastiques recyclables en 2018, provoquant un d&eacute;s&eacute;quilibre complet sur le march&eacute; europ&eacute;en entre l&rsquo;offre en plastiques recyclables et la demande. Les prix de reprise ont baiss&eacute;, certains plastiques sont venus concurrencer nos plastiques agricoles, nous manquons donc de capacit&eacute;s et du fait de ce manque de capacit&eacute;s nous sommes amen&eacute;s &agrave; constituer des stocks d&rsquo;attente avant que des capacit&eacute;s se lib&egrave;rent, ce qui augmente d&rsquo;autant nos co&ucirc;ts logistiques. Depuis quelques mois le ph&eacute;nom&egrave;ne a &eacute;t&eacute; amplifi&eacute; par le ralentissement &eacute;conomique provoqu&eacute; par la crise sanitaire, notamment du fait d&rsquo;un ralentissement de la demande dans des secteurs habituellement tr&egrave;s consommateurs de mati&egrave;res plastiques recycl&eacute;es. On peut citer par exemple le cas du secteur de l&rsquo;automobile, du b&acirc;timent, mais &eacute;galement la demande en provenance des collectivit&eacute;s.&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>

<h3 class="question">En conclusion, trois axes de solutions ?</h3>

<p><strong>PDL&nbsp;: </strong>Nous travaillons pour atteindre et s&eacute;curiser cet objectif du 100 % recycl&eacute;, en concentrant notre action sur 3 axes :</p>

<p>Le premier axe c&rsquo;est d&rsquo;am&eacute;liorer la recyclabilit&eacute; des plastiques usag&eacute;s collect&eacute;s, notamment en am&eacute;liorant la qualit&eacute; du tri et de la pr&eacute;paration des plastiques, pr&eacute;paration voulant en particulier dire nettoyage.</p>

<p>Le deuxi&egrave;me axe pour sur la cr&eacute;ation de nouvelles unit&eacute;s de recyclage en France qui nous permettra de s&eacute;curiser la cha&icirc;ne logistique et de ma&icirc;triser &agrave; terme les co&ucirc;ts de collecte et de recyclage. Deux projets sont d&rsquo;ore et d&eacute;j&agrave; en perspective, le premier porte sur les films de paillage, projet CLEANFLEX, qui devrait d&eacute;marrer fin 2021 et deuxi&egrave;me projet qui porte sur le recyclage des filets balle rondes, perspective 2022, nom de code RECYOUEST.&nbsp;&nbsp;</p>

<p>Le troisi&egrave;me axe est l&rsquo;augmentation de l&rsquo;utilisation de mati&egrave;res plastiques recycl&eacute;es, condition indispensable pour r&eacute;&eacute;quilibrer offre et demande sur ce march&eacute;. Ce sont des actions que nous menons avec le CPA au niveau fran&ccedil;ais et europ&eacute;en, en &eacute;troite concertation avec les pouvoirs publics, afin que des mesures soient prise afin d&rsquo;inciter voire contraindre &agrave; l&rsquo;augmentation de l&rsquo;incorporation de mati&egrave;res plastiques recycl&eacute;es dans les produits neufs.</p>

<h3 class="question">Et pour l&rsquo;avenir comment voyez-vous les choses&nbsp;?</h3>

<p><strong>BLM&nbsp;:</strong> Un plastique sans solution de recyclage est un plastique menac&eacute;. Si un plastique agricole est menac&eacute; c&rsquo;est la production agricole elle-m&ecirc;me qui est menac&eacute;e, tant ce produit est indispensable pour l&rsquo;agriculteur. Il est absolument essentiel de conserver les services de la fili&egrave;re &agrave; l&rsquo;agriculteur, qui doit avoir des solutions sur la gestion de la fin de vie de ses produits. C&rsquo;est tout le travail qui est fait par A.D.I.VALOR et le CPA pour &ecirc;tre s&ucirc;r que les produits que l&rsquo;on met sur le march&eacute; restent sans impact sur l&rsquo;environnement.</p>

<p class="sequence">&laquo;&nbsp;Pour en savoir plus&nbsp;: <a href="http://www.plastiques-agricoles.com" target="_blank">www.plastiques-agricoles.com</a>&nbsp;&raquo;</p>

<p>&nbsp;</p>

<h3 class="question">&nbsp;</h3>



Ecocontributions en hausse, crise du recyclage, reports de collecte pendant le confinement, découvrez ce que la filière APE-A.D.I.VALOR fait pour assurer la pérennité des collectes et du recyclage des plastiques agricoles usagés. De nombreux projet sont en cours, y compris pour les plastiques d’élevage afin de retrouver 100 % de recyclage et garantir 0 % de plastiques abandonnés dans la nature.

[Vidéo] Témoignages : Plastiques agricoles usagés tout comprendre à la collecte, au recyclage et à l'écocontribution

<h2>Apr&egrave;s un mois d&rsquo;octobre tr&egrave;s perturb&eacute;, quel est le bilan m&eacute;t&eacute;o de novembre 2020&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&ocirc;me Cerisier : Effectivement, le mois d&rsquo;octobre s&rsquo;est montr&eacute; tr&egrave;s perturb&eacute; dans la dur&eacute;e, avec une succession de d&eacute;pressions au voisinage imm&eacute;diat de la France, et en prime des temp&eacute;ratures un peu trop justes pour la saison. Ce fut d&rsquo;ailleurs le premier mois d&eacute;ficitaire &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France depuis&hellip; mai 2019&nbsp;!</p><p>Pourtant, d&egrave;s les premiers jours de novembre, la situation m&eacute;t&eacute;o a radicalement chang&eacute; avec le retour de conditions anticycloniques durables. Les hautes pressions ont navigu&eacute; tout au long du mois entre les &icirc;les britanniques, la France et l&rsquo;Europe Centrale, emp&ecirc;chant les perturbations de circuler. On a simplement not&eacute; deux petits &eacute;pisodes m&eacute;diterran&eacute;ens, le premier en milieu de mois (14-15), avec jusqu&rsquo;&agrave; 91 mm &agrave; Marseille notamment, et le deuxi&egrave;me le week-end dernier. Celui-ci a concern&eacute; essentiellement la Roussillon et l&rsquo;est de la Corse, avec jusqu&rsquo;&agrave; 150 mm dans l&rsquo;int&eacute;rieur des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales.</p><p>Pour le reste, <strong>les pr&eacute;cipitations se sont montr&eacute;es rares sur le pays</strong>, &agrave; l&rsquo;exception de la pointe bretonne (d&eacute;ficit de national de -63%, mais tout de m&ecirc;me 109 mm &agrave; Brest).</p><div class="citation">
    <span>"Ce mois de novembre rentre dans le top 10 des plus doux de l&rsquo;histoire"</span>
</div>
<p><strong>L&rsquo;ensoleillement a &eacute;galement &eacute;t&eacute; tr&egrave;s sup&eacute;rieur aux normales</strong> et digne d&rsquo;un mois d&rsquo;octobre (+53%), ce qui est une constante depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e. En r&eacute;gion parisienne par exemple, nous avons d&eacute;j&agrave; d&eacute;pass&eacute; les 2000 heures de soleil depuis la mi-novembre, ce qui n&rsquo;&eacute;tait s&rsquo;&eacute;tait pas produit depuis plus de 50 ans.</p><p>Enfin, la douceur a fait son retour avec un exc&eacute;dent mensuel de +1,9&deg;C. Il est particuli&egrave;rement notable au niveau des maximales (+2,6&deg;C), les minimales &eacute;tant plus fra&icirc;ches en raison du rayonnement nocturne. <strong>Quelques records mensuels de douceur ont &eacute;t&eacute; battus</strong> les tout premiers jours du mois avec par exemple 28,7&deg;C &agrave; Cambo-les-Bains (64) ou 26,7&deg;C &agrave; Mont-de-Marsan (40). Ce mois de novembre rentre dans le top 10 des plus doux de l&rsquo;histoire malgr&eacute; une derni&egrave;re journ&eacute;e bien froide.</p><h2>Les pluies automnales ont-elles permis de diminuer la s&eacute;cheresse des sols&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&ocirc;me Cerisier : Il est vrai qu&rsquo;apr&egrave;s un printemps et un &eacute;t&eacute; tr&egrave;s sec, notamment sur les r&eacute;gions du nord et de l&rsquo;est, les perturbations ont retrouv&eacute; le chemin de la France d&egrave;s la deuxi&egrave;me quinzaine de septembre, avec des pluies quasiment quotidiennes jusqu&rsquo;&agrave; la fin octobre. <strong>Sur cette p&eacute;riode, l&rsquo;exc&eacute;dent pluviom&eacute;trique &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France a &eacute;t&eacute; de +40%, ce qui a grandement r&eacute;duit la s&eacute;cheresse de surface, dite agricole. </strong></p><p>C&rsquo;est moins vrai dans le nord-est du territoire, o&ugrave; elle a &eacute;t&eacute; plus importante d&rsquo;une part (d&eacute;ficit atteignant parfois 60% entre mai et mi-septembre), et o&ugrave; les pluies de ce d&eacute;but d&rsquo;automne ont aussi &eacute;t&eacute; moins abondantes. A Strasbourg par exemple, il n&rsquo;est tomb&eacute; que 56 mm, soit un petit d&eacute;ficit suppl&eacute;mentaire.</p><p>N&eacute;anmoins, au niveau national,<strong> ce mois d&rsquo;octobre tr&egrave;s arros&eacute; est extr&ecirc;mement b&eacute;n&eacute;fique</strong> et a permis de normaliser la situation sur la plupart des r&eacute;gions.</p><p>Au niveau des nappes phr&eacute;atiques enfin, la situation n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; trop probl&eacute;matique car l&rsquo;hiver 2019-20 avait &eacute;t&eacute; tr&egrave;s arros&eacute;, ce qui avait permis une bonne recharge des nappes. En revanche, avec la s&eacute;cheresse de ce mois de novembre, il faudra surveiller la situation sur ce plan dans les prochains mois, car nous sommes &agrave; pr&eacute;sent en p&eacute;riode de reconstitution. Le retour du temps perturb&eacute; est toutefois pr&eacute;vu dans les prochains jours.</p><h2>En quoi les ph&eacute;nom&egrave;nes m&eacute;t&eacute;o observ&eacute;s au mois d&rsquo;octobre ont-ils &eacute;t&eacute; exceptionnels&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&ocirc;me Cerisier : Personne n&rsquo;a oubli&eacute; la temp&ecirc;te Alex au tout d&eacute;but du mois d&rsquo;octobre, qui nous a valus deux vigilances rouges &agrave; l&rsquo;espace de 48 heures. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une d&eacute;pression dite explosive, c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;elle s&rsquo;est creus&eacute;e tr&egrave;s rapidement, perdant plus de 30 hectopascals en une journ&eacute;e, aid&eacute;e par un courant-jet tr&egrave;s puissant en altitude. Ce type de temp&ecirc;tes, particuli&egrave;rement dangereuses et impr&eacute;visibles, a par exemple &eacute;t&eacute; observ&eacute; en d&eacute;cembre 1999, en janvier 2009 (temp&ecirc;te Klaus) ou en f&eacute;vrier 2010 (temp&ecirc;te Xynthia).</p><p>Dans un premier temps, ce sont les rafales de vent qui ont &eacute;t&eacute; extr&ecirc;mement violentes en Bretagne, battant parfois des records absolus avec par exemple 186 km/h &agrave; Belle-&Icirc;le (56), 157 km/h &agrave; l&rsquo;&icirc;le de Groix (56) ou 135 km/h &agrave; Sarzeau (56). Ensuite, un &eacute;pisode m&eacute;diterran&eacute;en exceptionnel s&rsquo;est mis en place &agrave; l&rsquo;avant, notamment sur les Alpes-Maritimes avec des pr&eacute;cipitations ayant une dur&eacute;e de retour centennale. <strong>On a ainsi relev&eacute; en 24 heures plus de 500 mm &agrave; Saint-Martin-V&eacute;subie, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de pr&egrave;s d&rsquo;un an de pluie &agrave; Paris</strong>&nbsp;!</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/alpes-maritimes-lourd-bilan-pour-les-eleveurs-apres-la-tempete" target="_blank">Alpes-Maritimes : lourd bilan pour les &eacute;leveurs apr&egrave;s la temp&ecirc;te</a>
</aside>
<p>Les d&eacute;g&acirc;ts ont &eacute;t&eacute; consid&eacute;rables dans toutes les vall&eacute;es de l&rsquo;arri&egrave;re-pays ni&ccedil;ois. Si Alex a &eacute;t&eacute; le seul ph&eacute;nom&egrave;ne exceptionnel du mois, les conditions sont rest&eacute;es perturb&eacute;es du d&eacute;but &agrave; la fin, avec notamment la temp&ecirc;te Barbara du 19 au 21, o&ugrave; les vents de sud ont souffl&eacute; &agrave; parfois plus de 150 km/h sur les Pyr&eacute;n&eacute;es mais aussi les monts du Lyonnais, d&eacute;passant 110 km/h &agrave; Toulouse (autan) et &agrave; Clermont-Ferrand. Enfin, la neige est tomb&eacute;e en abondance &agrave; plusieurs reprises sur tous les massifs, ce qui est relativement pr&eacute;coce.</p><h2>Quel bilan peut-on tirer de cet automne 2020&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&ocirc;me Cerisier : Le mot qui pourrait caract&eacute;riser au mieux cet automne m&eacute;t&eacute;orologique serait contrast&eacute;. En effet, septembre en lui-m&ecirc;me a d&eacute;j&agrave; affich&eacute; de fortes disparit&eacute;s, <strong>avec une premi&egrave;re quinzaine presque caniculaire, puis une deuxi&egrave;me partie de mois tr&egrave;s perturb&eacute;e et fra&icirc;che, avec de la neige tr&egrave;s pr&eacute;coce en moyenne montagne et m&ecirc;me quelques records mensuels de froid.</strong> Octobre a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s perturb&eacute; dans la dur&eacute;e, nous l&rsquo;avons vu, et novembre s&rsquo;est montr&eacute; en revanche calme et tr&egrave;s ensoleill&eacute;.</p><p>Si l&rsquo;on r&eacute;sume cet automne en chiffres, il aura affich&eacute; un exc&eacute;dent thermique de +1&deg;C, un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de -16% et bonne nouvelle, le soleil se sera montr&eacute; 15% de plus qu&rsquo;en temps normal. <strong>Il s&rsquo;agit du septi&egrave;me automne le plus doux de l&rsquo;histoire en France</strong>, avec une moyenne nationale de 13,5&deg;C, assez nettement derri&egrave;re 2006 (14,8&deg;C) ou encore 2014 (14&deg;C). Rappelons que ce n&rsquo;est pas parce que l&rsquo;automne est doux que l&rsquo;hiver sera froid ou vice-versa, nous sommes dans un climat temp&eacute;r&eacute; o&ugrave; il n&rsquo;y a pas de lien de causalit&eacute;.</p><p>&nbsp;</p>


Records de chaleur et de froid, neige précoce et tempête exceptionnelle : le bilan météorologique de l’automne 2020 en France est pour le moins contrasté. Jérôme Cerisier, météorologiste pour DTN, dresse le bilan du septième automne le plus doux de l'histoire de France, qui affiche un déficit pluviométrique de -16% et un ensoleillement supérieur à la normale.

Météo 2020 : l’automne de tous les contrastes

<p class="MsoPlainText">Si le ph&eacute;nom&egrave;ne a longtemps &eacute;t&eacute; globalement<em> "mis sous cloche"</em>, a estim&eacute; l'&eacute;lu, nombre d'initiatives existent. Le probl&egrave;me, <em>"c'est la coordination entre tout &ccedil;a". </em>Voici ses principales recommandations.</p><h2 class="MsoPlainText">1 - Communiquer &agrave; destination des personnes en souffrance</h2><p class="MsoPlainText">L'&eacute;lu sugg&egrave;re de diffuser plus largement<em> "une information g&eacute;n&eacute;rale et non stigmatisante sur le mal-&ecirc;tre pour qu'il ne soit pas un sujet tabou"</em> et de mieux faire conna&icirc;tre les plateformes d'&eacute;coute, comme Agri'&eacute;coute, financ&eacute;e par la s&eacute;curit&eacute; sociale agricole (MSA) et accessible 24H/24 au 09.69.39.29.19.</p><p class="MsoPlainText">Il plaide aussi pour une publication annuelle du taux de mortalit&eacute; par suicide et d'une <em>"analyse fine de la typologie des agriculteurs concern&eacute;s et des causes"</em>. Il n'est <em>"pas normal"</em>, a-t-il d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP, que les chiffres les plus r&eacute;cents datent de 2015. La MSA a d&eacute;nombr&eacute; cette ann&eacute;e-l&agrave; 372 suicides d'exploitants agricoles, plus d'un par jour.</p><h2 class="MsoPlainText">2 - Mobiliser et former des "sentinelles"</h2><p class="MsoPlainText">Pour rep&eacute;rer les agriculteurs fragilis&eacute;s et les orienter vers les dispositifs d'accompagnement, Olivier Damaisin sugg&egrave;re de recruter et former de nouvelles "sentinelles" parmi les personnes qui gravitent autour des agriculteurs, comme les salari&eacute;s de coop&eacute;ratives, conseillers de Chambre d'agriculture, techniciens de contr&ocirc;le laitier, v&eacute;t&eacute;rinaires, mais aussi facteurs, &eacute;lus locaux, m&eacute;decins et pharmaciens.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~suicide-un-vivier-de-10-000-professionnels-au-service-de-la-detection" target="_blank" title="">Suicide : un vivier de 10 000 professionnels au service de la d&eacute;tection</a>
</aside>
<h2 class="MsoPlainText">3 - Coordonner</h2><p class="MsoPlainText">Olivier Damaisin propose la cr&eacute;ation d'un observatoire national des exploitations en difficult&eacute;, sous l'&eacute;gide du minist&egrave;re de l'Agriculture. Selon lui, les cellules d'accompagnement des agriculteurs mises en place par l'Etat dans la plupart des d&eacute;partements pourraient contribuer <em>"&agrave; la n&eacute;cessaire coordination des acteurs de la pr&eacute;vention".</em></p><p class="MsoPlainText">Le d&eacute;put&eacute; souhaite <em>"am&eacute;liorer"</em> leur fonctionnement et r&eacute;viser leur composition afin que ces cellules - qui r&eacute;unissent des acteurs institutionnels - incluent par exemple des v&eacute;t&eacute;rinaires lib&eacute;raux, <em>"qui sont parmi les acteurs les mieux plac&eacute;s pour observer l'&eacute;tat des troupeaux sur les exploitations, indicateur d'un possible mal-&ecirc;tre des &eacute;leveurs"</em>. Il estime qu'il conviendrait par ailleurs de mieux encadrer <em>"&agrave; quel moment et selon quelles r&egrave;gles"</em> les banques<em> "peuvent intervenir".</em></p><h2 class="MsoPlainText">4 - Accompagner les agriculteurs en difficult&eacute;</h2><p class="MsoPlainText">M. Damaisin conseille notamment de d&eacute;velopper des dispositifs de mentorat entre un agriculteur et un entrepreneur dont les activit&eacute;s sont &eacute;trang&egrave;res &agrave; l'agriculture, &agrave; l'image de ce qui est d&eacute;velopp&eacute; par la Chambre d'agriculture de Sa&ocirc;ne-et-Loire.</p><p class="MsoPlainText">La question du devenir des terres agricoles &eacute;tant tr&egrave;s sensible, il plaide pour <em>"renforcer et vulgariser"</em> des dispositifs de portage foncier permettant par exemple &agrave; un agriculteur de continuer &agrave; travailler les terres qu'il a d&ucirc; se r&eacute;soudre &agrave; vendre, voire de les racheter plus tard.</p><h2 class="MsoPlainText">5 - Accompagner les nouveaux agriculteurs</h2><p class="MsoPlainText"><em>"La pr&eacute;vention du mal-&ecirc;tre doit commencer tr&egrave;s t&ocirc;t avec une sensibilisation d&egrave;s la formation initiale"</em>, souligne le d&eacute;put&eacute;, qui juge aussi <em>"utile de d&eacute;velopper un dispositif de tutorat par un agriculteur exp&eacute;riment&eacute;, volontaire et sans int&eacute;r&ecirc;t personnel".</em></p><h2 class="MsoPlainText">6 - Communiquer positivement sur l'agriculture</h2><p class="MsoPlainText"><em>"La revalorisation de l'agriculture et de son r&ocirc;le social sont n&eacute;cessaires"</em>, rel&egrave;ve le d&eacute;put&eacute;. Reprenant &agrave; son compte le terme d'"agribashing", il estime que la contestation visant les pesticides ou les syst&egrave;mes d'&eacute;levage intensifs renvoie aux agriculteurs <em>"une image d&eacute;valorisante de leur m&eacute;tier"</em> qui peut se cumuler avec le reste de leurs difficult&eacute;s.</p><h2 class="MsoPlainText">7 - Financer</h2><p class="MsoPlainText">M. Damaisin plaide notamment pour continuer &agrave; donner &agrave; la MSA les moyens de son<em> "aide au r&eacute;pit",</em> qui finance le remplacement jusqu'&agrave; 10 jours des adh&eacute;rents en situation d'&eacute;puisement professionnel, leur permettant de se reposer.</p>


Le député (LREM) du Lot-et-Garonne, Olivier Damaisin, recommande de mieux coordonner localement l'accompagnement des agriculteurs en souffrance et de former davantage de citoyens "sentinelles" pour les orienter précocement vers des dispositifs de soutien, dans un rapport sur la prévention des suicides dans le monde agricole remis le 1er décembre au gouvernement.

Prévention du suicide : les 7 principales recommandations du député Damaisin

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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/8/8/2/5/3565288-1-fre-FR/731ff5454a60-capture-d-e-cran-2020-11-17-a-09-28-37-png" alt="cuma Ouest" height="112" width="200" /><figcaption>visuel de la vid&eacute;o de pr&eacute;sentation</figcaption></figure>

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    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Rendez-vous le 15 d&eacute;cembre pour 1h30 d&rsquo;expertise cet &eacute;v&eacute;nement est gratuit sur inscription</p>
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    <figcaption>La vid&eacute;o de pr&eacute;sentation du webinaire</figcaption>
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Désherb’Innov - l’agriculture de demain

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<p>Les Chambres d&rsquo;agriculture font preuve d&rsquo;anticipation et ont d&eacute;cid&eacute; de se projeter en 2023, qui pourrait constituer le d&eacute;but de l&rsquo;&egrave;re post-glyphosate. En effet, le sort de la mol&eacute;cule est suspendu au processus europ&eacute;en de r&eacute;-homologation, dont l&rsquo;&eacute;pilogue est programm&eacute; pour la fin 2022, la France ayant &agrave; maintes reprises affich&eacute; sa volont&eacute; de bannir l&rsquo;herbicide au-del&agrave; de cette &eacute;ch&eacute;ance. &nbsp;</p><p>A la demande de l&rsquo;Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV) et de FranceAgriMer, les Chambres d&rsquo;agriculture ont &eacute;tudi&eacute; les impacts d&rsquo;une strat&eacute;gie z&eacute;ro herbicide appliqu&eacute;e &agrave; 18 exploitations, repr&eacute;sentatives de 8 bassins de production. R&eacute;sultats&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Les incidences de la perte de production et des difficulte&#769;s d&rsquo;une nouvelle organisation du travail peuvent &ecirc;tre tre&#768;s impactantes sur les re&#769;sultats e&#769;conomiques et pourraient remettre en cause la pe&#769;rennite&#769; de certaines exploitations&nbsp;</em>&raquo;, tranche l&rsquo;&eacute;tude.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/glyphosate-les-interdictions-et-restrictions-d-usage-enfin-precisees" target="_blank" title="">Glyphosate : les interdictions et restrictions d'usage enfin pr&eacute;cis&eacute;es </a>
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<h1>La perte de rendement plus impactante que les charges</h1><p>Pour r&eacute;aliser ses simulations, l&rsquo;&eacute;tude repose sur plusieurs hypoth&egrave;ses, &agrave; commencer par la perte de rendement, lie&#769;e a&#768; la destruction de l&rsquo;enracinement superficiel par des labours trop profonds combine&#769;s a&#768; un enherbement mal mai&#770;trise&#769; et/ou une fertilisation insuffisante dans des sols limite&#769;s en matie&#768;re organique et e&#769;le&#769;ments mine&#769;raux.</p><p>Par ailleurs, sur les parcelles les moins adapte&#769;es pour le travail sur le rang, le risque de blessure voire d&rsquo;arrachage de ceps augmente davantage la baisse potentielle de productivite&#769;.<em> &laquo;&nbsp;L&rsquo;expe&#769;rience de syste&#768;mes en transition de pratiques montre un retour a&#768; un rendement d&rsquo;e&#769;quilibre qui reste ge&#769;ne&#769;ralement infe&#769;rieur a&#768; celui de de&#769;part apre&#768;s acquisition de la technique&nbsp;&raquo;, </em>pointe l&rsquo;&eacute;tude, qui a retenu trois seuils de pertes (-5%, -10% et -20%).</p><p>Selon l&rsquo;&eacute;tude, la baisse de rendement est responsable en moyenne de 80% de la baisse du re&#769;sultat courant dans les diffe&#769;rents cas observe&#769;s, contre 20% pour l&rsquo;augmentation des charges (temps de travail, investissement en mat&eacute;riel). Le poids relatif du surcro&icirc;t de charges s&rsquo;explique par le fait que la plupart des syst&egrave;mes &eacute;tudi&eacute;s pratiquent d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; le d&eacute;sherbage m&eacute;canique sur 60% au moins de leur surface.</p><p>Au final, dans l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une perte de rendement de 10%, la diminution du r&eacute;sultat courant par actif familial se situe entre 10.000 &euro;/an et 20.000 &euro;/an pour une grande majorit&eacute; des syst&egrave;mes &eacute;tudi&eacute;s. Deux des 18 syst&egrave;mes se retrouvent en situation de d&eacute;ficit, les autres subissant une perte du r&eacute;sultat courant par actif familial comprise entre -8% et -94%.</p><h1>Un effet de seuil d&egrave;s 15 &agrave; 20 ha</h1><p>L&rsquo;impact du changement de pratiques sur les temps de travaux et donc sur les charges de production est significatif, mais il ne doit pas occulter la r&eacute;elle probl&eacute;matique de r&eacute;organisation du travail. En effet celle-ci doit combiner des contraintes multiples li&eacute;es au parcellaire (dispersion, pentes, forme des parcelles, &eacute;cartement des rangs, etc.), &agrave; l&rsquo;amplitude de la fen&ecirc;tre d&rsquo;intervention (tr&egrave;s variable en fonction de la m&eacute;t&eacute;o, du type de sol, de la disponibilit&eacute; de la main d&rsquo;&oelig;uvre et du mat&eacute;riel) et aux autres travaux concomitants.</p><p>En fonction de tous ces param&egrave;tres, la dimension effet de seuil apparait rapidement. En effet, au-del&agrave; d&rsquo;une certaine surface, un deuxi&egrave;me chauffeur avec mat&eacute;riel est indispensable pour r&eacute;aliser en temps et en heure les travaux d&rsquo;entretien du sol. Selon les syst&egrave;mes, cet effet de seuil diff&egrave;re sensiblement mais peut appara&icirc;tre d&egrave;s 15 &agrave; 20 hectares. L&rsquo;effet de seuil constitue un facteur suppl&eacute;mentaire de questionnement quant aux choix strat&eacute;giques de l&rsquo;exploitant. Faut-il embaucher ou non un salari&eacute; suppl&eacute;mentaire ? Quel type de contrat est &agrave; pr&eacute;voir pour cette embauche &eacute;ventuelle ? Doit-on envisager l&rsquo;achat d&rsquo;un tracteur suppl&eacute;mentaire&nbsp;? Des r&eacute;ponses &agrave; jauger au cas par cas.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>L&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;environnement et du travail (Anses) a d&eacute;fini les conditions d&rsquo;utilisation du glyphosate pour 2022 et 2023. En vigne, les usages en plein seront proscrits et devront laisser place &agrave; l&rsquo;entretien m&eacute;canique. Les applications sur le rang resteront autoris&eacute;es, dans la limite de 450 grammes par hectare et par an. Le recours &agrave; l&rsquo;herbicide reste possible pour lutter contre les vivaces ainsi que dans les situations o&ugrave; le d&eacute;sherbage m&eacute;canique n&rsquo;est pas r&eacute;alisable, &agrave; savoir les vignes en forte pente et en terrasses, ainsi que les parcelles aux sols caillouteux. L&rsquo;usage pour la d&eacute;vitalisation des ceps de vigne sera &eacute;galement maintenu ainsi que pour les vignes-m&egrave;res de porte-greffes.</p>
</aside>



Les Chambres d’agriculture ont passé au crible 18 exploitations viticoles sur différents bassins. Sur la base d’une perte de rendement de 10%, la diminution du résultat courant par actif familial se situe entre 10.000 € et 20.000 € par an pour une grande majorité des systèmes étudiés. Au-delà des chiffres, le zéro herbicide implique une réorganisation du travail et un arbitrage délicat au niveau de la main-d’œuvre et des tracteurs en présence.

Zéro herbicide en vigne : un coût à quatre zéros

<p class="MsoPlainText">Ce texte, paru le 27 novembre au Journal officiel et entr&eacute; en vigueur le lendemain, fixe le r&eacute;gime des indemnisations et les conditions de fonctionnement de ce fonds, dont la cr&eacute;ation avait &eacute;t&eacute; vot&eacute;e dans le cadre du budget 2020 de la S&eacute;curit&eacute; sociale.</p><p class="MsoPlainText">Le nouveau dispositif &eacute;tend notamment l'indemnisation aux victimes professionnelles jusqu'alors non couvertes, comme les exploitants agricoles non salari&eacute;s ayant pris leur retraite avant 2002 ou les enfants expos&eacute;s pendant la p&eacute;riode pr&eacute;natale <em>"du fait de l'activit&eacute; professionnelle de l'un de leurs parents".</em> Il concernera les<em> "demandes d&eacute;pos&eacute;es &agrave; compter du 1er janvier 2020 ou en cours d'instruction &agrave; cette date"</em>, pr&eacute;cise le d&eacute;cret.</p><p class="MsoPlainText">Les d&eacute;penses (53 millions d'euros d'ici &agrave; 2022) seront notamment financ&eacute;es par un rel&egrave;vement progressif de la taxe sur les ventes de produits phytosanitaires et par les cotisations accidents du travail et maladies professionnelles. Avant le vote sur la cr&eacute;ation du dispositif, la commission des Affaires sociales de l'Assembl&eacute;e avait estim&eacute; qu'il se justifiait par la solidarit&eacute; nationale envers les victimes, mais aussi par la responsabilit&eacute; de l'&Eacute;tat qui a d&eacute;livr&eacute; et maintenu des autorisations de mise sur le march&eacute; des pesticides.</p><h2 class="MsoPlainText">Un site internet d&eacute;di&eacute;</h2><p class="MsoPlainText"><em>"Bien qu'il ne soit pas &agrave; la hauteur des attentes, ce fonds d'indemnisation devrait permettre une meilleure prise en charge des victimes des pesticides"</em>, a comment&eacute; l'association Phyto-victimes qui regrette notamment qu'il <em>"ne donne pas lieu &agrave; une r&eacute;paration int&eacute;grale des pr&eacute;judices subis par les victimes, ni aucune am&eacute;lioration d'indemnisation pour les salari&eacute;s".</em></p><p class="MsoPlainText">Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 30 novembre, le minist&egrave;re de l'Agriculture souligne qu'un comit&eacute; unique de reconnaissance des maladies professionnelles est cr&eacute;&eacute; dans la foul&eacute;e et annonce aussi l'ouverture d'un site internet d&eacute;di&eacute; afin d'apporter des informations au public (<a href="https://fonds-indemnisation-pesticides.fr/le-fonds-dindemnisation/" target="_blank">https://fonds-indemnisation-pesticides.fr/le-fonds-dindemnisation/</a>).&nbsp; </p><p class="MsoPlainText">Les victimes &eacute;prouvent en effet beaucoup de mal &agrave; faire reconna&icirc;tre leurs droits, m&ecirc;me si au moins sept types de maladies professionnelles li&eacute;es &agrave; l'utilisation de produits phytosanitaires sont en th&eacute;orie reconnues par la MSA &agrave; ce jour. La plus ancienne reconnaissance date de 1955 pour les troubles digestifs, psychiques ou les n&eacute;vrites optiques li&eacute;es &agrave; l'utilisation de sulfure de carbone.</p><p class="MsoPlainText">Les deux plus r&eacute;centes reconnaissances datent respectivement de 2012 et 2015, pour respectivement la maladie de Parkinson et pour certains cancers du sang (lymphome non hodgkidien, leuc&eacute;mie lympho&iuml;de chronique et my&eacute;lome multiple).</p>


Le nouveau fonds d'indemnisation pour les victimes de maladies professionnelles liées aux produits phytosanitaires, qui vise notamment à mieux dédommager les exploitants agricoles, est entré en vigueur, aux termes d'un décret gouvernemental.

Le fonds d'indemnisation des victimes de pesticides mis en oeuvre

<p>L'&eacute;lu s'&eacute;tait vu confier cette mission par le gouvernement lors du salon de l'agriculture, en f&eacute;vrier. Il avait initialement un d&eacute;lai de six mois pour remettre son rapport, mais le calendrier a &eacute;t&eacute; bouscul&eacute; par la crise</p><p>sanitaire. "<em>Il y a des petites solutions que je vais proposer qui peuvent sauver des vies</em>", a estim&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP M. Damaisin, en amont de la pr&eacute;sentation de son travail &agrave; Jean Castex. Ces mesures ne n&eacute;cessiteront pas forc&eacute;ment de passer par la voie l&eacute;gislative, dans l'optique d'"<em>arriver &agrave; faire vite pour diminuer le nombre de&nbsp;</em><em>suicides</em>", a-t-il pr&eacute;cis&eacute;. Une "<em>surmortalit&eacute; statistique par suicide pour les exploitants agricoles, compar&eacute;s &agrave; la population g&eacute;n&eacute;rale, a &eacute;t&eacute; mise en &eacute;vidence</em>", rappelait en juin l'observatoire national du suicide. Cette surmortalit&eacute; est "<em>particuli&egrave;rement marqu&eacute;e chez les &eacute;leveurs bovins (lait et viande) &acirc;g&eacute;s de 45 &agrave; 54 ans</em>".</p><h1>Des chiffres en-de&ccedil;&agrave; de la r&eacute;alit&eacute;&nbsp; </h1><p>Pour la seule ann&eacute;e 2015, 372 suicides d'exploitants agricoles avaient &eacute;t&eacute; recens&eacute;s, soit plus d'un par jour, selon les statistiques les plus r&eacute;centes de la s&eacute;curit&eacute; sociale agricole, la MSA. Le d&eacute;put&eacute;, qui regrette l'absence de donn&eacute;es actualis&eacute;es, souligne que ce nombre est r&eacute;put&eacute; en de&ccedil;&agrave; de la r&eacute;alit&eacute;, des d&eacute;c&egrave;s &eacute;tant susceptibles d'&ecirc;tre comptabilis&eacute;s comme accidents du travail, par exemple. Si le constat est sombre, Olivier Damaisin veut croire qu'un "<em>tabou</em>" a &eacute;t&eacute; bris&eacute; depuis la sortie en septembre 2019 du film "Au nom de la terre", qui a remport&eacute; un vif succ&egrave;s en France, avec deux millions d'entr&eacute;es en salles, surtout en r&eacute;gions. Bas&eacute; sur l'histoire du p&egrave;re du r&eacute;alisateur Edouard Bergeon, Guillaume Canet y incarne un &eacute;leveur de volailles pris dans la spirale du surendettement, qui sombre dans la d&eacute;pression. Jusque-l&agrave;, la question du mal-&ecirc;tre paysan restait globalement "<em>mise sous cloche</em>", de l'ordre du "<em>non-dit plut&ocirc;t que du d&eacute;ni</em>", estime M. Damaisin.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~suicide-un-vivier-de-10-000-professionnels-au-service-de-la-detection" target="_blank" title="Suicide : un vivier de 10 000 professionnels au service de la d&eacute;tection">Suicide&nbsp;: un vivier de 10 000 professionnels au service de la d&eacute;tection</a>
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Le député LREM du Lot-et-Garonne Olivier Damaisin doit remettre mardi au Premier ministre un rapport présentant des pistes pour accompagner plus précocement les agriculteurs en difficulté et tenter d'enrayer les suicides qui endeuillent régulièrement la profession.

Un rapport sur la prévention des suicides d'agriculteurs

<p>A ao&ucirc;t dernier, France Strat&eacute;gie, organisme rattach&eacute; au Premier ministre et destin&eacute; &agrave; &eacute;clairer les politiques publiques, publiait une note d&rsquo;analyse sur les performances &eacute;conomiques et environnementales de l&rsquo;agro&eacute;cologie, en comparant plusieurs r&eacute;f&eacute;rentiels s&rsquo;en r&eacute;clamant, dont l&rsquo;AB et la HVE. &laquo;&nbsp;<em>Au regard de notre analyse, ces deux cahiers des charges apparaissent clairement comme les deux r&eacute;f&eacute;rentiels les plus exigeants d&rsquo;un point de vue environnemental&nbsp;</em>&raquo;, peut-on y lire. &laquo;&nbsp;<em>Il convient d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la diffusion des pratiques et modes de production agroe&#769;cologiques les plus b&eacute;n&eacute;fiques pour l&rsquo;environnement et de mobiliser les acteurs de l'aval des fili&egrave;res, ainsi que d&rsquo;assurer un soutien public proportionne&#769; aux services environnementaux</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les services environnementaux en question ont &eacute;t&eacute; jug&eacute;s selon deux crit&egrave;res que sont la r&eacute;duction de l&rsquo;utilisation des intrants, qui constitue l&rsquo;essentiel du cahier des charges de l&rsquo;AB, et l&rsquo;intensification des fonctionnalit&eacute;s &eacute;cologiques. Sur le premier crit&egrave;re, l&rsquo;AB emporte largement la mise, tandis que sur le second, la HVE surclasse l&rsquo;AB, plus pr&eacute;cis&eacute;ment dans sa version A, qui consiste &agrave; calculer un score pour chacune des quatre th&eacute;matiques (biodiversit&eacute;, phytos, engrais, eau) &agrave; l&rsquo;aide de plusieurs indicateurs, avec l&rsquo;obligation d&rsquo;avoir une note sup&eacute;rieure &agrave; 10 pour chacune.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-3-4-de-l-agriculture-raisonnee-a-la-haute-valeur-environnementale" target="_blank" title="HVE (3/4)&nbsp;: de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e &agrave; la Haute valeur environnementale">HVE (3/4)&nbsp;: de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e &agrave; la Haute valeur environnementale</a>
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<h1>La HVE, juste inconnue de la Pac</h1><p>Certification franco-fran&ccedil;aise, porte-&eacute;tendard de l&rsquo;agro&eacute;cologie, la HVE n&rsquo;est pas reconnue au plan europ&eacute;en, ce qui l&rsquo;exclut des dispositifs d&rsquo;aide. Mais il faut s&rsquo;empresser de pr&eacute;ciser que sa repr&eacute;sentativit&eacute; et sa notori&eacute;t&eacute; restent toutes relatives, &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur m&ecirc;me de nos fronti&egrave;res.</p><p>Au cas par cas, les agriculteurs certifi&eacute;s peuvent n&eacute;anmoins tirer partie de la manne publique, lorsque les pratiques mises en &oelig;uvre dans le cadre de la HVE recoupent des dispositifs d&rsquo;aides de la Pac, tels que les Maec. Certains arborent aussi le double logo HVE et AB, ce qui leur permet de percevoir, au moins, les aides d&eacute;volues &agrave; l&rsquo;AB, m&ecirc;me si la HVE r&eacute;clame d&rsquo;autres efforts.</p><p>Chez les Vignerons ind&eacute;pendants par exemple, 10% des 7.000 adh&eacute;rents sont doublement certifi&eacute;s. Malheureusement, la vigne n&rsquo;est pas le secteur le mieux servi par les aides. Ils sont en revanche 36% &agrave; d&eacute;tenir la seule HVE... Celle-ci fait n&eacute;anmoins office, pour certains d&rsquo;entre eux, de tremplin pour l&rsquo;AB. Et puis, comme l&rsquo;AB, la HVE et sa mention valorisante ouvrent potentiellement l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; des march&eacute;s mieux valoris&eacute;s, m&ecirc;me si la plus-value relative reste toujours d&eacute;licate &agrave; quantifier.</p><h1>Apr&egrave;s le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t, la promo&nbsp;?</h1><p>Le vent tourne n&eacute;anmoins en faveur de la HVE. Avec le Plan de relance, elle va b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 2.500 euros, cumulable avec le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 3.500 &euro; de l&rsquo;AB, moyennant des m&eacute;canismes de plafonnement.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    (HVE 1/4)&nbsp;: apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t
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<p>Apr&egrave;s cette premi&egrave;re &laquo;&nbsp;promo&nbsp;&raquo;, la Pac pourrait soutenir la d&eacute;marche, quand bien m&ecirc;me elle resterait franco-fran&ccedil;aise, et cela gr&acirc;ce aux &eacute;co-r&eacute;gimes, un nouveau dispositif de soutien du 1<sup>er</sup> pilier sur lequel&nbsp;les &Eacute;tats membres devraient avoir la main, d&egrave;s lors que les actions sont &agrave; vis&eacute;es climatique et/ou environnementale.</p><p>Dans ses recommandations, la note d&rsquo;analyse de France Strat&eacute;gie pr&eacute;conise&nbsp;de conforter les aides a&#768; la transition vers des syste&#768;mes agroe&#769;cologiques et de favoriser les paiements pour services environnementaux, en plus de renforcer la reconnaissance de la HVE par le consommateur. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; act&eacute; une campagne de communication pour 2021. A l&rsquo;occasion du lancement du Beaujolais nouveau, Julien Denormandie a aussi &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;&eacute;ventualit&eacute; d&rsquo;int&eacute;grer la HVE dans les &eacute;co-r&eacute;gimes.&nbsp;Il faut dire que la d&eacute;gustation (&agrave; distance) &eacute;tait r&eacute;alis&eacute;e chez un vigneron HVE... Un signe. Apr&egrave;s en avoir bue (la vigne concentre 80% des exploitations certifi&eacute;es), nous allons en manger.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;</strong><strong>rie&nbsp;: </strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-1-4-apres-le-logo-le-credit-d-impot">HVE (1/4) : apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-2-4-le-label-agroecologique-de-la-ferme-france">HVE (2/4) : le label agro&eacute;cologique de la ferme France</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-3-4-de-l-agriculture-raisonnee-a-la-haute-valeur-environnementale">HVE (3/4) : de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e &agrave; la Haute valeur environnementale</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-4-4-eligible-aux-eco-regimes-de-la-prochaine-pac">HVE (4/4) : &eacute;ligible aux &eacute;co-r&eacute;gimes de la prochaine Pac ?</a></p></td></tr></tbody></table>


La certification Haute valeur environnementale (HVE) ne bénéficie pas d’aides spécifiques mais peut émarger sur celles de l’agriculture bio ou des Maec selon les situations individuelles. Forte de ses garanties agro-environnementales, elle pourrait s’inviter dans la prochaine Pac, via les Eco-régimes.

HVE (4/4) : éligible aux éco-régimes de la prochaine Pac ?

<p class="MsoPlainText">Signe de cet essor, la soci&eacute;t&eacute; Le Casier Fran&ccedil;ais, implant&eacute;e &agrave; Ennevelin (Nord), croule sous les demandes et son chiffre d'affaires - 1,2 millions d'euros en 2019 - devrait doubler cette ann&eacute;e. La PME de 22 salari&eacute;s con&ccedil;oit, d&eacute;veloppe et assemble des casiers alimentaires automatiques et connect&eacute;s, r&eacute;frig&eacute;r&eacute;s ou non. Principaux clients : agriculteurs, producteurs et artisans, bouchers-charcutiers, boulangers ou m&ecirc;me... l'Assembl&eacute;e nationale. </p><p class="MsoPlainText"><em>"Nous recevons une dizaine de demandes chaque jour"</em>, m&ecirc;me si <em>"toutes n'aboutissent pas en commande, car il faut un temps de r&eacute;flexion pour concr&eacute;tiser le projet, d&eacute;marcher les banques, trouver un emplacement, etc...",</em> d&eacute;taille son dirigeant Manuel Moutier, qui voit arriver <em>"des nouveaux clients, comme des entreprises de restauration collective ou des traiteurs, pour proposer des plateaux repas &agrave; toute heure".</em></p><p class="MsoPlainText">Pour une centaine de casiers dans cette entreprise, il faut compter entre 40 et 50.000 euros. Un investissement cons&eacute;quent, mais que certains producteurs amortissent rapidement. Benoit Soufflet, mara&icirc;cher &agrave; Emmerin, pr&egrave;s de Lille, a ainsi install&eacute; une soixantaine de casiers d&eacute;but juillet. <em>"En trois mois, les 30.000 euros investis sont d&eacute;j&agrave; rentabilis&eacute;s",</em> au vu des recettes g&eacute;n&eacute;r&eacute;es - entre 10 et 15.000 euros mensuels.<em> "Nos champs sont juste &agrave; c&ocirc;t&eacute; d'un supermarch&eacute; et d'un drive, et beaucoup de gens s'arr&ecirc;taient pour nous demander d'acheter une salade ou une botte de radis, &ccedil;a nous a mis la puce &agrave; l'oreille". </em></p><p class="MsoPlainText">Jusqu'alors, il<em> "travaillait essentiellement avec des centrales d'achat, le march&eacute; de Rungis et des n&eacute;gociants"</em>. Aujourd'hui, les distributeurs automatiques repr&eacute;sentent 30 &agrave; 40% de son volume de vente, pour des fruits et l&eacute;gumes vendus 30% moins chers qu'en supermarch&eacute;, <em>"car il n'y a plus d'interm&eacute;diaire".</em></p><h2 class="MsoPlainText">"Ca marche mieux que notre magasin &agrave; la ferme"</h2><p class="MsoPlainText"><em>"Je ne pensais pas faire des chiffres pareils, &ccedil;a marche mieux que notre magasin &agrave; la ferme",</em> corrobore Marie Froment, qui a install&eacute; 88 casiers &agrave; deux pas de son exploitation &agrave; Thun-Saint-Amand (Nord), village de 1.100 habitants. Elle y vend ses produits laitiers mais aussi d'autres produits locaux, l&eacute;gumes, jus de pommes, gaufres, oeufs...<em> "Avec le Covid, les gens pr&eacute;f&egrave;rent m&ecirc;me venir au distributeur plut&ocirc;t qu'au magasin".</em></p><p class="MsoPlainText">Mise en route plus compliqu&eacute;e en revanche pour Mathieu Lucas, agriculteur &agrave; Bailleul-le-Soc (Oise) : <em>"il y a parfois des soucis de connexion avec la 4G qui ne passe pas toujours</em>, explique-t-il, <em>et puis nous avons arr&ecirc;t&eacute; le mon&eacute;taire pour faire uniquement de la carte bancaire, car des petits malins venaient forcer les casiers pour r&eacute;cup&eacute;rer quelques euros".</em></p><p class="MsoPlainText">Les agriculteurs doivent aussi s'organiser pour remplir les casiers r&eacute;guli&egrave;rement :<em> "nous avons un temps plein uniquement pour les distributeurs, qui conditionne et approvisionne deux fois par jour minimum. Si les casiers sont vides, le client ne reviendra pas"</em>, d&eacute;taille Benoit Soufflet.</p><p class="MsoPlainText">Ces trois agriculteurs ont choisi le Casier Fran&ccedil;ais, car c'est <em>"une entreprise des Hauts-de-France"</em>. Pourtant, leurs casiers sont <em>"10 &agrave; 20% plus cher que nos concurrents fran&ccedil;ais",</em> selon Manuel Moutier. Une diff&eacute;rence s'expliquant selon lui par la technologie utilis&eacute;e - &eacute;cran tactile, application mobile - l'accompagnement marketing et une production quasi 100% made in France, les mat&eacute;riaux utilis&eacute;s provenant <em>"d'un rayon d'une centaine de kilom&egrave;tres autour de l'usine".</em> Exception faite du syst&egrave;me connect&eacute; pour fermer les casiers, fabriqu&eacute; en Chine <em>"car ici en France, on ne sait pas faire"</em>, d'apr&egrave;s l'entrepreneur. </p><p class="MsoPlainText">Son principal concurrent fran&ccedil;ais est l'entreprise alsacienne Filbing Distribution, qui a import&eacute; cette solution d'outre-Rhin en France, en 2009, et qui utilise des t&ocirc;les import&eacute;es d'Allemagne, <em>"mais tout est con&ccedil;u et assembl&eacute; en France",</em> affirme son dirigeant Didier Filbing. Un autre concurrent se dispute le march&eacute; fran&ccedil;ais, le Mosellan Providif, dont les casiers sont fabriqu&eacute;s en Italie.</p>


Au bord des routes ou près des fermes : les casiers alimentaires automatiques connaissent un fort développement, porté par le confinement et la volonté des agriculteurs de diffuser leurs productions sans intermédiaire.

Les distributeurs automatiques surfent sur la crise sanitaire et le consommer local

<p>La certification environnementale des exploitations (C2E), introduite dans le Code rural en 2011, compte trois niveaux de certification. Elle ne se r&eacute;duit dont pas &agrave; la HVE, la Haute valeur environnementale, qui correspond en fait au niveau 3 de la certification, le plus exigeant car fond&eacute; sur des seuils de performance, autrement dit sur des obligations de r&eacute;sultats et pas seulement de moyens.</p><p>C&rsquo;est ce niveau 3 qui est cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une mention valorisante, r&eacute;gie par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, et qui permet aux exploitations certifi&eacute;es, et &agrave; leurs produits, d&rsquo;afficher le logo d&eacute;di&eacute; &laquo;&nbsp;HVE&nbsp;&raquo;. L&rsquo;obligation de moyens, c&rsquo;est le registre du niveau 2, et qui consiste &agrave; mettre en &oelig;uvre des pratiques &agrave; faible impact environnemental, sur la base d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rentiel comptant 16 exigences.</p><h1>Le niveau 1&nbsp;: le respect des r&egrave;gles du jeu, mais pas que</h1><p>Le niveau 1, quant &agrave; lui, valide la ma&icirc;trise des bases r&eacute;glementaires relatives &agrave; l'environnement et notamment celles concern&eacute;es par la conditionnalit&eacute; des aides de la Pac. Il correspond en quelque sorte au respect des &laquo;&nbsp;r&egrave;gles du jeu&nbsp;&raquo;, et qui s&rsquo;impose du reste &agrave; tous&nbsp;! Ce bilan est valid&eacute; par un organisme habilit&eacute; au titre du Syst&egrave;me de conseil agricole (Chambre d&rsquo;agriculture, conseil priv&eacute;...).</p><p>Le niveau 1 pousse cependant un peu plus loin l&rsquo;exigence, en int&eacute;grant une &eacute;valuation de l&rsquo;exploitation au regard du r&eacute;f&eacute;rentiel du niveau 2 ou des indicateurs de performance du niveau 3. Cette &eacute;valuation a pour objectif de sensibiliser l'agriculteur aux niveaux sup&eacute;rieurs de la certification environnementale afin qu&rsquo;il puisse appr&eacute;hender les efforts qu'il doit faire pour &ecirc;tre, le cas &eacute;ch&eacute;ant, certifi&eacute; de niveau 2 ou 3. Formalis&eacute;e par &eacute;crit par l&rsquo;exploitant, avec &eacute;ventuellement l&rsquo;aide de son conseiller, l&rsquo;&eacute;valuation doit &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute;e &agrave; l'organisme certificateur si l'exploitant souhaite s'engager dans le niveau 2 ou 3 de la certification environnementale.</p><h1>Le niveau 2&nbsp;: les principes de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e</h1><p>Outre le respect de la r&eacute;glementation environnementale, le niveau 2 de la certification implique l&rsquo;adoption de techniques et de pratiques &agrave; faible impact environnemental. Elles sont d&eacute;crites dans un r&eacute;f&eacute;rentiel comptant 16 exigences, balayant les quatre th&eacute;matiques phares de la certification environnementale que sont la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;, la strat&eacute;gie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et la gestion de la ressource en eau.</p><p>Le niveau 2 reprend grosso modo les principes de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e, qui lui avait pr&eacute;exist&eacute;. Il fait intervenir un organisme certificateur (OC) agr&eacute;&eacute;. Celui-ci s'assure de la conformit&eacute; de l'exploitation au regard du r&eacute;f&eacute;rentiel lors d'une &eacute;valuation initiale avant de d&eacute;livrer le certificat, valable trois ans, moyennant une &eacute;valuation interm&eacute;diaire.</p><p>L&rsquo;engagement des agriculteurs dans le niveau 2 de la certification environnementale se fait tr&egrave;s majoritairement dans le cadre de la reconnaissance de d&eacute;marches environnementales, au nombre de 57, couvrant toutes les fili&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales et animales (Agriconfiance, Criterres, Culture raisonn&eacute;e certifi&eacute;e, Terr&rsquo;Avenir, Terravitis...). Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, 17.500 exploitations sont actuellement certifi&eacute;es de niveau 2, contre 8.218 pour le niveau 3 (HVE).</p><p>Le niveau 2 ne constitue pas un pr&eacute;-requis pour passer au niveau 3, qui peut &ecirc;tre envisag&eacute; &agrave; partir du niveau 1.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-2-4-le-label-agroecologique-de-la-ferme-france" target="_blank" title="HVE (2/4) : le label agro&eacute;cologique de la ferme France">HVE (2/4)&nbsp;: le label agro&eacute;cologique de la ferme France</a>
</aside>
<h1>Le niveau 3&nbsp;: des obligations de r&eacute;sultats via deux options</h1><p>R&eacute;pondant au m&ecirc;me process que le niveau 2 (organisme certificateur, validit&eacute; de 3 ans, &eacute;valuation interm&eacute;diaire), le niveau 3 de la certification, autrement dit la Haute valeur environnementale (HVE), met en &oelig;uvre des indicateurs de performance.</p><p>Elle peut s&rsquo;obtenir de deux fa&ccedil;ons mais dans tous les cas de figure, il y a obligation de r&eacute;server 10% de la SAU de l&rsquo;exploitation &agrave; des zones naturelles &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur et autour des parcelles.</p><p>La premi&egrave;re (option A) consiste &agrave; calculer un score pour chacune des quatre th&eacute;matiques (biodiversit&eacute;, phytos, engrais, eau) &agrave; l&rsquo;aide de plusieurs indicateurs, avec l&rsquo;obligation d&rsquo;avoir une note sup&eacute;rieure &agrave; 10 pour chacune d&rsquo;elles. S&rsquo;agissant de la biodiversit&eacute;, sont consid&eacute;r&eacute;s le poids de la culture principale, le nombre d&rsquo;esp&egrave;ces, de vari&eacute;t&eacute;s, de races (dont les menac&eacute;es) et la part des prairies permanentes. S&rsquo;agissant des intrants, une vingtaine d&rsquo;indicateurs techniques est prise en compte (IFT, MAEC, part des l&eacute;gumineuses, couverts d'interculture, recours &agrave; des OAD...).</p><p>La seconde (option B) consiste &agrave; utiliser des indicateurs globaux, une option destin&eacute;e &agrave; s'adapter &agrave; la diversit&eacute; des syst&egrave;mes de production, sans compromis du point de vue des exigences environnementales. Plusieurs conditions sous-tendent cette option B. Dans le cas d&rsquo;exploitation d&rsquo;&eacute;levage, le pourcentage de la SAU en prairies permanentes de plus de 5 ans et qui doit &ecirc;tre sup&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave; 50%, peut se substituer au pourcentage de SAU en infrastructures agro&eacute;cologiques. Autre condition&nbsp;: le poids des intrants dans le chiffre d&rsquo;affaires doit &ecirc;tre inf&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave; 30 %. La d&eacute;pendance aux intrants est jaug&eacute;e via un indicateur&nbsp;synth&eacute;tique, int&eacute;grant les phytos, les engrais, l&rsquo;eau, le carburant, les aliments.</p><p>La HVE peut &ecirc;tre abord&eacute;e de mani&egrave;re individuelle mais &eacute;galement dans un cadre collectif (coop&eacute;ratives...), moyennant des &eacute;valuations interm&eacute;diaires annuelles.</p><p>Le logo illustrant la mention valorisante peut &ecirc;tre appos&eacute; sur les produits bruts et transform&eacute;s, ces derniers devant contenir&nbsp;au moins 95% de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles issues d'exploitations HVE.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-hve-s-etend-au-sucre" target="_blank" title="">La HVE s'&eacute;tend au sucre</a>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;</strong><strong>rie&nbsp;: </strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-1-4-apres-le-logo-le-credit-d-impot">HVE (1/4) : apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-2-4-le-label-agroecologique-de-la-ferme-france">HVE (2/4) : le label agro&eacute;cologique de la ferme France</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-3-4-de-l-agriculture-raisonnee-a-la-haute-valeur-environnementale">HVE (3/4) : de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e &agrave; la Haute valeur environnementale</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-4-4-eligible-aux-eco-regimes-de-la-prochaine-pac">HVE (4/4) : &eacute;ligible aux &eacute;co-r&eacute;gimes de la prochaine Pac ?</a></p></td></tr></tbody></table>


Si la Haute valeur environnementale (HVE) constitue la plus haute marche du processus de certification, elle ne doit pas occulter le niveau 2, qui fixe 16 points d’exigence en matière de bonnes pratiques environnementales. Basique, le niveau 1 permet de se jauger par rapport au référentiel du niveau 2 et aux seuils de performance du niveau 3, c’est à dire de la HVE. Décryptage.

HVE (3/4) : de l’agriculture raisonnée à la Haute valeur environnementale

<h2><strong>Des distances r&eacute;glementaires dont il faut tenir compte</strong></h2><p><strong>I</strong>l convient de noter que l&rsquo;installation d&rsquo;un forage recoupe les nappes d&rsquo;eau souterraines qui sont pr&eacute;sentes dans le sous-sol. De ce fait, <a href="https://www.cogedis.com/actualites/redevance-pour-pollution-de-l-eau/" target="_blank">il faut prot&eacute;ger le haut de ce type d&rsquo;ouvrage pour &eacute;viter que ne s&rsquo;y d&eacute;pose des polluants de diverses natures</a> tels que les bact&eacute;ries, les engrais, les hydrocarbures&hellip; En plus de contaminer l&rsquo;installation elle-m&ecirc;me, ce type de transfert contamine les eaux souterraines voisines, puis les rivi&egrave;res.</p><p><strong>L</strong>ors de la cr&eacute;ation d&rsquo;un nouveau forage, il y a des r&egrave;gles d&rsquo;implantation et des distances &agrave; respecter. Il faut par exemple que le forage soit au minimum &agrave; 5 m&egrave;tres des zones d&rsquo;utilisation de produits phytosanitaires et fertilisants, 25 m&egrave;tres de distance des chemins d&rsquo;acc&egrave;s, 35 m&egrave;tres des cours ou des points d&rsquo;eau, des habitations et assainissements individuels, des eaux us&eacute;es, des stockages d&rsquo;hydrocarbures, de produits chimiques ou phytosanitaires, des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage et annexes, voire 50 m&egrave;tres si le forage est destin&eacute; &agrave; l&rsquo;alimentation en eau potable ou &agrave; l&rsquo;arrosage des cultures mara&icirc;ch&egrave;re.&nbsp;</p><h2><strong>Des co</strong><strong>ntr&ocirc;les de diverse nature</strong></h2><p><strong>P</strong>our pr&eacute;server la qualit&eacute; de l&rsquo;eau des nappes souterraines, la dalle b&eacute;tonn&eacute;e doit &ecirc;tre de 3 m&egrave;tres carr&eacute;s minimum au niveau de la t&ecirc;te du forage et &ecirc;tre obstru&eacute;e par un couvercle amovible ferm&eacute; &agrave; clef. Il convient aussi d&rsquo;installer un compteur volum&eacute;trique dont le but sera de relever les volumes pr&eacute;lev&eacute;s dans un carnet d&rsquo;enregistrement. A l&rsquo;occasion d&rsquo;un contr&ocirc;le, il sera utile de pr&eacute;senter ce carnet. Enfin, en cas de raccordement au r&eacute;seau public, un disconnecteur doit obligatoirement &ecirc;tre install&eacute; afin d&rsquo;&eacute;viter tout retour d&rsquo;eau ou contamination des eaux du r&eacute;seau public.</p><p><strong>E</strong>n cons&eacute;quence, prenez le temps de la r&eacute;flexion afin d&rsquo;&eacute;valuer le besoin de l&rsquo;exploitation en volume et en qualit&eacute; d&rsquo;eau que ce soit &agrave; court, moyen ou long terme. Lors de la cr&eacute;ation de votre forage, notez bien qu&rsquo;il faut anticiper toutes les d&eacute;marches administratives car celles-ci peuvent parfois prendre du temps, deux, voire trois mois. Une fois votre forage install&eacute;, il est recommand&eacute; de faire r&eacute;guli&egrave;rement des analyses d&rsquo;eau dans le but d&rsquo;en surveiller la qualit&eacute;.</p>


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