<h2>Bl&eacute; tendre : prot&eacute;ines au rendez-vous mais poids sp&eacute;cifique alt&eacute;r&eacute; par les pluies estivales</h2><p>Au 9 ao&ucirc;t, les r&eacute;coltes s&rsquo;ach&egrave;vent au sud de la Loire, mais sont encore r&eacute;guli&egrave;rement interrompues par les pluies dans les autres r&eacute;gions. Le taux d&rsquo;avancement de la moisson est inf&eacute;rieur &agrave; 50 % dans le tiers nord du pays, d&rsquo;apr&egrave;s le dernier rapport C&eacute;r&eacute;&rsquo;Obs de FranceAgriMer.</p><p>Selon Agreste, la production de bl&eacute; tendre est estim&eacute;e &agrave; 36,7 Mt, en hausse de 10 % par rapport &agrave; la moyenne quinquennale, avec des surfaces proches de la moyenne quinquennale (+2 %). Le rendement moyen s&rsquo;&eacute;l&egrave;verait &agrave; 74,2 q/ha (+8 % par rapport &agrave; la moyenne 2016- 2020).</p><p>Au plan qualitatif, les bl&eacute;s affichent des poids sp&eacute;cifiques irr&eacute;guliers et en retrait par rapport au potentiel des vari&eacute;t&eacute;s, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une humidit&eacute; persistante p&eacute;nalisant les bl&eacute;s arriv&eacute;s &agrave; maturit&eacute;.</p><p>La r&eacute;colte devrait &ecirc;tre globalement satisfaisante sur le crit&egrave;re &laquo; temps de chute de Hagberg &raquo;, m&ecirc;me si certaines situations climatiques ont eu pour cons&eacute;quence quelques faibles valeurs. Les conditions de fin de r&eacute;colte restent n&eacute;anmoins pr&eacute;occu pantes localement.</p><p>Les teneurs en prot&eacute;ines sont g&eacute;n&eacute;ralement &eacute;lev&eacute;es voire tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es dans le sud et l&rsquo;ouest du pays, ainsi qu&rsquo;en Alsace. Elles sont en moyenne satisfaisantes &agrave; bonnes dans les r&eacute;gions Centre Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comt&eacute;, Normandie, Hauts- de-France ainsi qu&rsquo;en Champagne-Ardenne et Lorraine. Ces tendances r&eacute;gionales masquent n&eacute;anmoins des disparit&eacute;s entre parcelles.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/15-aout-les-moissonneuses-batteuses-sur-le-pont" target="_blank" title="">15 ao&ucirc;t : les moissonneuses-batteuses sur le pont</a>
</aside>
<h2>Orges d&rsquo;hiver : rebond de la production par rapport &agrave; 2020</h2><p>Quasiment termin&eacute;e, la r&eacute;colte d&rsquo;orge d&rsquo;hiver est estim&eacute;e &agrave; 8,3 Mt selon Agreste, en hausse de 27 % par rapport &agrave; 2020, &agrave; surfaces quasiment &eacute;gales &agrave; 2020. Malgr&eacute; une m&eacute;t&eacute;o capricieuse d&egrave;s la sortie d&rsquo;hiver, la mise en place des composantes de rendement (nombre d&rsquo;&eacute;pis, fertilit&eacute; &eacute;pis, poids de mille grains) a &eacute;t&eacute; globalement correcte &agrave; bonne dans toutes les r&eacute;gions. Le rendement moyen s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 69,7 q/ha (+12 % par rapport &agrave; la moyenne 2016- 2020).</p><p>Les teneurs en prot&eacute;ines, majoritairement situ&eacute;es entre 10 et 11 %, devraient satisfaire les utilisateurs brassicoles. Les poids sp&eacute;cifiques sont, quant &agrave; eux, assez faibles sur la quasi-totalit&eacute; du territoire, sans incidence toutefois sur la valeur d&rsquo;utilisation des orges pour les animaux. &Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle r&eacute;gionale, les calibrages sont corrects voire bons mais cachent, l&agrave; encore, des disparit&eacute;s entre parcelles.</p><h2>Bl&eacute; dur : rendements satisfaisants mais qualit&eacute; h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne</h2><p>La production de bl&eacute; dur, estim&eacute;e &agrave; 1,6 Mt, augmenterait de 21,7 % sur un an mais resterait inf&eacute;rieure de 6,3 % &agrave; la moyenne quinquennale 2016-2020. Le rendement moyen (55,2 q/ha) augmenterait de 6,3 % par rapport &agrave; 2020 et de 5,1 % sur la moyenne quinquennale 2016- 2020. Les surfaces consacr&eacute;es au bl&eacute; dur atteignent 288 000 ha contre 252 000 ha l&rsquo;an dernier soit une hausse de 14,4 % sur un an mais sont en retrait de 10,8 % par rapport &agrave; 2016-2020.</p><p>Cependant, la moyenne nationale cache une tr&egrave;s forte h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; entre r&eacute;gions. En effet, si les rendements sont proches voire sup&eacute;rieurs &agrave; la moyenne quinquennale dans les bassins Centre et Sud-Est, ils sont en recul dans le Sud-Ouest et en Poitou-Charentes. L&rsquo;indice de chute de Hagberg a &eacute;t&eacute; d&eacute;grad&eacute; dans certaines r&eacute;gions &agrave; la suite des conditions climatiques de fin de cycle, particuli&egrave;rement pluvieuses.</p><p>Concernant les autres crit&egrave;res de qualit&eacute;, la situation est contrast&eacute;e entre bassins de production, mais aussi au sein d&rsquo;un m&ecirc;me bassin. Les teneurs en prot&eacute;ines sont tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es et les poids sp&eacute;cifiques (PS) corrects en Pays de la Loire et Poitou-Charentes, tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es (prot&eacute;ines) et corrects (PS) dans le Centre, bonnes &agrave; tr&egrave;s bonnes (prot&eacute;ines) et corrects &agrave; bons (PS) dans le Sud-Ouest et enfin bonnes (prot&eacute;ines) et tr&egrave;s bons (PS) dans le Sud-Est o&ugrave;, Malgr&eacute; les intemp&eacute;ries estivales, les taux de grains mouchet&eacute;s et/ou mitadin&eacute;s semblent relativement contenus.</p><h2>Orges de printemps : rendements en hausse, teneurs en prot&eacute;ines satisfaisantes</h2><p>Au 9 ao&ucirc;t, 80% des orges de printemps &eacute;taient moissonn&eacute;es au niveau nationale mais seulement 42% dans les Hauts-de-France. Les rendements seraient en hausse &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, &agrave; 63,2 q/ha contre 58 q/ha en moyenne sur 2016-2020. La production s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 3,4 Mt, en baisse de 13 % par rapport &agrave; 2020, sous l&rsquo;effet de l baisse des surfaces (-32%).</p><p>Dans la majorit&eacute; des situations, la teneur en prot&eacute;ines devrait satisfaire le march&eacute; brassicole. Les calibrages sont assez h&eacute;t&eacute;&nbsp;rog&egrave;nes. Ils d&eacute;passent r&eacute;guli&egrave;rement 80 % voire 90 % en Poitou-Charentes.</p><h2>Colza : rendement 35 q/ha, des grains germ&eacute;s</h2><p>Au 9 ao&ucirc;t, 85 % de la r&eacute;colte fran&ccedil;aise de colza est assur&eacute;e. Le rendement national devrait d&eacute;passer 35 q/ha.</p><p>La production globale devrait s&rsquo;&eacute;tablir autour de 3,3 Mt, niveau &eacute;quivalent &agrave; celui des deux derni&egrave;res ann&eacute;es, malgr&eacute; une baisse des surfaces de 15% au niveau national sur la m&ecirc;me p&eacute;riode.</p><p>En d&eacute;pit de difficult&eacute;s climatiques et d&rsquo;attaques de ravageurs tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e, les derni&egrave;res semaines, favorables &agrave; la nouaison et au remplissage, permettent d&rsquo;atteindre dans de nombreux cas un rendement d&eacute;passant les esp&eacute;rances. En parcelles saines, certaines exploitations du Centre et de l&rsquo;Ouest enregistrent des records &agrave; plus de 50 q/ha. Ailleurs, les rendements varient entre 20 et 35 q/ha selon les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es et la qualit&eacute; des terres.</p><p>Des grains germ&eacute;s ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;s dans une partie des r&eacute;coltes de l&rsquo;est de la France, de fa&ccedil;on significative sur certains territoires. La teneur en huile de la collecte est pour l&rsquo;instant estim&eacute;e dans la moyenne des derni&egrave;res ann&eacute;es ou l&eacute;g&egrave;rement en retrait.</p><h2>Pois : une fin de campagne d&eacute;cevante</h2><p>Avec une sole d&rsquo;environ 200 000 hectares, la r&eacute;colte nationale 2021 de pois prot&eacute;agineux (hors pois issus de m&eacute;langes avec des c&eacute;r&eacute;ales) devrait &ecirc;tre en hausse par rapport &agrave; l&rsquo;an pass&eacute;, et d&eacute;passer 650 000 tonnes. Le rendement moyen, tous pois confondus, s&rsquo;&eacute;tablirait autour de 33 q/ha.</p><p>Apr&egrave;s des implantations et un d&eacute;but de cycle plut&ocirc;t bons, les &eacute;pisodes de gel et de s&eacute;cheresse printaniers ont entam&eacute; le potentiel sur fond de bact&eacute;riose, avant de laisser place &agrave; une p&eacute;riode de floraison longue et b&eacute;n&eacute;fique.</p><p>N&eacute;anmoins, depuis la mi-juin, l&rsquo;&eacute;pisode de temp&eacute;ratures fra&icirc;ches et de pluies fr&eacute;quentes et abondantes, toujours en cours sur le territoire au 5 ao&ucirc;t, a favoris&eacute; les maladies de fin de cycle et entra&icirc;n&eacute; des verses importantes ainsi que des pertes &agrave; la moisson.</p><p>Le poids de mille grains (PMG) serait en retrait et la qualit&eacute; des lots h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne que ce soit en termes de qualit&eacute; visuelle comme d&rsquo;humidit&eacute; et d&rsquo;impuret&eacute;s.</p><p>Le pois de printemps pourrait, cette ann&eacute;e, s&rsquo;en &ecirc;tre un peu mieux sorti que le pois d&rsquo;hiver dans certains secteurs.</p><h2>F&eacute;verole : des conditions plus favorables pour les cultures de printemps.</h2><p>La f&eacute;verole d&rsquo;hiver, pr&eacute;dominante en agriculture biologique et qui couvre pr&egrave;s de 50 % des surfaces nationales (80 000 ha), a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s p&eacute;nalis&eacute;e par le gel d&rsquo;avril et les maladies, notamment des viroses.</p><p>Le rendement moyen devrait &ecirc;tre tr&egrave;s bas, sous les 20 q/ha.</p><p>Pour la f&eacute;verole de printemps, dont la r&eacute;colte n&rsquo;a pour ainsi dire pas commenc&eacute;, le potentiel semble sup&eacute;rieur &agrave; celui des derni&egrave;res ann&eacute;es avec un nombre &eacute;lev&eacute; d&rsquo;&eacute;tages de gousses mis en place &agrave; la faveur de temp&eacute;ratures fra&icirc;ches et de conditions humides. Les conditions de remplissage des graines ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; favorables.</p>


FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia tirent les premiers enseignements de la récolte en céréales à paille, colza, pois, féverole. Les rendements moyens sont orientés à la hausse mais, selon les espèces et les secteurs, la qualité pâtit de la pluie et de l’humidité.

Grandes cultures : le point sur la récolte 2021

<p>Renouvelable, stockable et &eacute;minemment vari&eacute;e (effluents d&rsquo;&eacute;levage, r&eacute;sidus de cultures, cultures d&eacute;di&eacute;es, agroforesterie...), la biomasse agricole non alimentaire rev&ecirc;t bien des avantages au regard de la d&eacute;carbonation. La Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC), qui formalise l&rsquo;engagement de la France &agrave; lutter contre le changement climatique, avec l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050, ne s&rsquo;y est pas tromp&eacute;e. La d&eacute;carbonation de l&rsquo;&eacute;nergie, via le recours &agrave; la biomasse, &agrave; la g&eacute;othermie et &agrave; l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; d&eacute;carbon&eacute;e, figure au premier rang de ses objectifs, aux c&ocirc;t&eacute;s de la r&eacute;duction des &eacute;missions, d&rsquo;origine &eacute;nerg&eacute;tique et non &eacute;nerg&eacute;tique ou encore de l&rsquo;augmentation du puits de carbone.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-inrae-decrypte-le-potentiel-additionnel-et-le-cout-de-stockage-de-carbone-dans-les-sols" target="_blank" title="">L&rsquo;Inrae d&eacute;crypte le potentiel additionnel et le co&ucirc;t de stockage de carbone dans les sols</a>
</aside>
<h2>Le risque de la surexploitation</h2><p>La notion de puits de carbone est du reste une illustration des antagonismes dont est potentiellement porteuse la biomasse agricole non alimentaire. Si celle-ci peut servir la production de biocarburants, de biogaz, de bois &eacute;nergie ou encore de mat&eacute;riaux et de mol&eacute;cules biosourc&eacute;s, le carbone est une composante essentielle de la fertilit&eacute; physico-chimique (nutrition, des plantes, r&eacute;serve utile en eau...) et biologique des sols, participant &agrave; lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion et &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;. La comp&eacute;tition vis-&agrave;-vis des ressources alimentaires est aussi l&rsquo;autre majeur &agrave; l&rsquo;exploitation de la biomasse. Les d&eacute;bats autour des biocarburants de premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration (issues des grains), des cultures d&eacute;di&eacute;es ou encore des cultures fourrag&egrave;res (herbe, ma&iuml;s...) alimentant les m&eacute;thaniseurs t&eacute;moignent du la fronti&egrave;re t&eacute;nue. &laquo;&nbsp;<em>Une attention toute particuli&egrave;re doit donc &ecirc;tre port&eacute;e &agrave; la surexploitation de la biomasse agricole et aux externalit&eacute;s n&eacute;gatives qui pourraient contredire l'objectif global de durabilit&eacute; dans un syst&egrave;me alimentaire en mutation</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient France Strat&eacute;gie, institution rattach&eacute;e au Premier ministre.</p><h2>Les objectifs sur&eacute;valu&eacute;s de la SNBC</h2><p>La biomasse agricole actuellement mobilis&eacute;e pour des usages &eacute;nerg&eacute;tiques, tels que la combustion, la m&eacute;thanisation ou l&rsquo;usage de biocarburants, repr&eacute;sente pr&egrave;s de 40 t&eacute;rawattheures (TWh). La Strat&eacute;gie nationale bas-carbone estime un potentiel de production de biomasse agricole proche de 250 TWh. Pour couvrir les besoins en biomasse projet&eacute;s &agrave; long terme, France Strat&eacute;gie juge qu&rsquo;il serait n&eacute;cessaire de recourir massivement aux r&eacute;sidus de cultures, aux surplus d&rsquo;herbes et aux cultures interm&eacute;diaires sur un minimum de 15 millions d&rsquo;ha, soit 50 % de la SAU estim&eacute;e en 2050. Le potentiel &eacute;nerg&eacute;tique maximal identifi&eacute; de la biomasse agricole pourrait, en th&eacute;orie, atteindre alors 120 TWh, loin des 250 TWh projet&eacute;s par la SNBC.</p><p>Qui plus est, cette estimation ne tient pas compte &laquo;&nbsp;<em>des potentiels effets du changement climatique, de la baisse du cheptel ou le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agro&eacute;cologie, moins productive pour une culture donn&eacute;e que l&rsquo;agriculture conventionnelle et impliquant un retour de mati&egrave;re organique dans les sols plus important&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Aspects socio-&eacute;conomiques</h2><p>La note de France Strat&eacute;gie pointe &eacute;galement un certain nombre de facteurs socio-&eacute;conomiques susceptibles d&rsquo;entraver la mobilisation de biomasse. La volont&eacute; de fournir de la biomasse, les co&ucirc;ts de production, les incitations et taxes, la hausse du prix du carbone, les politiques de soutien...) sont autant de facteurs susceptibles d&rsquo;avoir &laquo;&nbsp;<em>une influence cruciale sur l'&eacute;volution des ressources en biomasse disponibles ainsi que sur leur mobilisation, mais leur impact reste difficile &agrave; quantifier</em> (...). <em>L&rsquo;atteinte des objectifs de la SNBC en mati&egrave;re de mobilisation de la biomasse devra s&rsquo;accompagner de signaux &eacute;conomiques pertinents soutenant les diff&eacute;rentes fili&egrave;res et favorisant une trajectoire lisible fond&eacute;e sur la hausse du prix du carbone, qui permettent d&rsquo;arbitrer entre usages alternatifs</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>En conclusion, France Strat&eacute;gie estime que &laquo;&nbsp;<em>la mobilisation de la biomasse agricole dans le but d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone est possible, mais qu&rsquo;elle ne l&rsquo;est pas aux niveaux fix&eacute;s par la SNBC, laquelle n&eacute;cessiterait la mobilisation des autres gisements de biomasse, notamment forestiers&nbsp;</em>&raquo;.</p>


Selon une note de France Stratégie, le potentiel de biomasse agricole non alimentaire est deux fois moindre que celui inscrit dans la Stratégie nationale bas carbone. De nombreux freins techniques et socio-économiques restreignent l’accroissement et la mobilisation du gisement.

La biomasse agricole, un gisement tout relatif

<p>Deux lots de l&rsquo;herbicide Marquis (n&deg;20107169 et 20107172), ont &eacute;t&eacute; jug&eacute;s &laquo;&nbsp;<em>non conformes en</em><em> raison de la pr&eacute;sence, &agrave; des taux variables, de trois substances actives interdites dans l'Union europ&eacute;enne</em>&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; le minist&egrave;re dans une note.</p><p>La phytotoxicit&eacute; signal&eacute;e fin mai et fin juin au minist&egrave;re de l'Agriculture &laquo;&nbsp;<em>serait li&eacute;e &agrave; des erreurs lors des &eacute;tapes de formulation et de conditionnement des produits r&eacute;alis&eacute;es dans les usines de la soci&eacute;t&eacute; Adama en Isra&euml;l</em>&nbsp;&raquo;, selon le minist&egrave;re. <em>Des investigations sont en cours &laquo;&nbsp;pour conna&icirc;tre l'origine de cette contamination crois&eacute;e lors du process de fabrication</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Principe de pr&eacute;caution</h2><p>La liste des utilisateurs&nbsp;du Marquis se monte &agrave; ce jour &agrave; 273 planteurs, situ&eacute;s dans les Hauts-de-France et le Grand Est, selon le minist&egrave;re. Quelque 500.000 tonnes de betteraves sucri&egrave;res vont devoir &ecirc;tre d&eacute;truites, a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Cyril Cogniard, pr&eacute;sident de la Conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale des&nbsp;planteurs de betteraves (CGB) Champagne-Bourgogne. Cette estimation, qui correspond &agrave; environ 1,5% de la production nationale, n'est pas confirm&eacute;e par le minist&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>Apr&egrave;s la jaunisse, le gel, c'est un coup dur pour les planteurs, mais ils comprennent que le principe de pr&eacute;caution soit appliqu&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; Cyril Cogniard.<br>Le minist&egrave;re explique avoir &laquo;&nbsp;<em>fait le choix de la pr&eacute;caution&nbsp;</em>&raquo;, en ordonnant la destruction des parcelles trait&eacute;es avec ces deux lots de Marquis, &laquo;&nbsp;<em>en</em><em> raison d'un risque consommateur non exclu</em>&nbsp;&raquo; par l'Anses, l'agence nationale de la s&eacute;curit&eacute; sanitaire. Les betteraves concern&eacute;es ne seront&nbsp;pas valoris&eacute;es dans les fili&egrave;res non alimentaires (alcool, &eacute;thanol)</p><h2>5000 ha sur quatre d&eacute;partements</h2><p>Selon Cyril Coignard, quelque 5000 hectares sont concern&eacute;s, dans la Marne, les Ardennes, l'Aube et l'Aisne. &laquo;&nbsp;<em>Le consommateur est 100% prot&eacute;g&eacute;, mais l'agriculteur est 100% touch&eacute;, il</em><em> doit tout d&eacute;truire sans savoir s'il va &ecirc;tre indemnis&eacute;&nbsp;</em>&raquo;, dit-il. Des discussions avec la soci&eacute;t&eacute; Adama sont en cours pour trouver un &laquo;&nbsp;<em>accord amiable</em> &raquo;, poursuit-il. Adama&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>a fait une erreur, les agriculteurs en ont &eacute;t&eacute; victimes, ils doivent &ecirc;tre indemnis&eacute;s rapidement&nbsp;</em>&raquo;, a-t-il poursuivi en &eacute;voquant aussi la possibilit&eacute; d'actions en justice.<br>Certains agriculteurs avaient rep&eacute;r&eacute; que leurs betteraves &eacute;taient &laquo;&nbsp;<em>frein&eacute;es dans leur croissance</em> &raquo;, mais pour &laquo;&nbsp;<em>la plupart, &ccedil;a ne se voyait pas</em> &raquo;, dit-il.</p><h2>Destruction m&eacute;canique privil&eacute;gi&eacute;e</h2><p>Dans un communiqu&eacute;, la soci&eacute;t&eacute; Adama se dit consciente &laquo;&nbsp;<em>de l&rsquo;impact potentiel pour la fili&egrave;re&nbsp;</em>&raquo; et s&rsquo;engage &laquo;&nbsp;<em>&agrave; agir de man &egrave;re responsable pour accompagner les acteurs de la fili&egrave;re et tous les agriculteurs concern&eacute;s,, le plus efficacement possible</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les planteurs concern&eacute;s vont recevoir de leur Direction r&eacute;gionale de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et de la for&ecirc;t (DRAAF) un courrier leur enjoignant de d&eacute;truire les parcelles concern&eacute;es. L&rsquo;Institut technique de la betterave (ITB) leur conseille de d&eacute;clarer le sinistre &agrave; leur assureur.</p><p>S&rsquo;agissant de la destruction, l&rsquo;ITB recommande de privil&eacute;gier la m&eacute;thode m&eacute;canique concernant l&rsquo;effeuillage, avant plusieurs passages d&rsquo;outil anim&eacute; ou d&rsquo;outil &agrave; disques et si possible le labour avant hiver.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelles-cultures-implanter-apres-des-betteraves-traitees-aux-neonicotinoides" target="_blank">Les parcelles concern&eacute;es et trait&eacute;es avec des n&eacute;onicotino&iuml;des devront respecter les obligations en vigueur concernant les cultures &agrave; suivre dans la rotation</a>, conform&eacute;ment &agrave; la d&eacute;rogation accord&eacute;e jusqu&rsquo;en 2023.</p>


Le ministère de l'Agriculture a ordonné la destruction de parcelles de betteraves sucrières dans le nord et l'est de la France après la détection de phénomènes de toxicité dans des champs traités
avec un herbicide produit par la société Adama. 5000 ha seraient concernés.

5000 ha de betteraves à détruire pour cause d'herbicide non conforme

<p>&laquo;&nbsp;<em>Les bl&eacute;s germ&eacute;s&nbsp;? Dans le Calvados&nbsp;&raquo;, ce n&rsquo;est pas un sujet&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;clare Am&eacute;lie Cardine, conseill&egrave;re en productions v&eacute;g&eacute;tales &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>Dans certains secteurs pr&eacute;coces de la Somme, o&ugrave; c&rsquo;est m&ucirc;r depuis dix jours, on risque d&rsquo;en avoir un peu</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve de son c&ocirc;t&eacute; Mathilde Lheureux, elle conseill&egrave;re productions v&eacute;g&eacute;tales &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>Dans les Ardennes, c&rsquo;est anecdotique</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare pour sa part Benoit Van Luchene, chef de service polyculture &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture. <em>Mais le processus de germination peut avoir d&eacute;marr&eacute; et p&eacute;nalis&eacute; l&rsquo;indice de chute de Hagberg et donc entrainer des r&eacute;factions voire des d&eacute;classements</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Dans certaines vall&eacute;es inond&eacute;es, des orges de printemps ou encore des pois ne seront pas r&eacute;colt&eacute;s"</span>
</div>
<p>Calvados, Somme, Ardennes&nbsp;: trois d&eacute;partements et trois r&eacute;gions o&ugrave; la m&eacute;t&eacute;o joue, depuis des jours, voire des semaines, les trouble-f&ecirc;te. Au point de d&eacute;clencher une op&eacute;ration de solidarit&eacute;, &agrave; l&rsquo;initiative d&rsquo;un c&eacute;r&eacute;alier de l&rsquo;Aisne, afin de faire transhumer des machines.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Dans certaines vall&eacute;es inond&eacute;es, des orges de printemps ou encore des pois ne seront pas r&eacute;colt&eacute;s mais les surfaces sont limit&eacute;es </em>&raquo;&nbsp;, d&eacute;clare Benoit Van Luchene</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/operation-moiss-batt-toutes-dans-la-moitie-nord-de-la-france" target="_blank" title="">Op&eacute;ration &laquo; moiss-batt toutes &raquo; dans la moiti&eacute; Nord de la France</a>
</aside>
<h2>Un retour &agrave; la normale, somme toute</h2><p>Le retour g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; du soleil, au moins pour quelques jours, devait permettre de mettre &agrave; l&rsquo;abri les colzas, bl&eacute;s et orges bien m&ucirc;rs ou sur le point de l&rsquo;&ecirc;tre. &laquo;&nbsp;<em>Dans certains secteurs pr&eacute;coces, les bl&eacute;s sont m&ucirc;rs depuis dix jours mais dans d&rsquo;autres secteurs tels qu&rsquo;au Nord d&rsquo;Amiens, la maturit&eacute; arrive &agrave; point nomm&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, relativise Mathilde Lheureux. <em>On s&rsquo;&eacute;tait habitu&eacute; depuis quelques ann&eacute;es &agrave; avoir une moisson pr&eacute;coce et facile alors qu&rsquo;auparavant, les r&eacute;coltes commen&ccedil;aient vers le 10 ao&ucirc;t et s&rsquo;achevaient d&eacute;but septembre dans les secteurs maritimes</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Plus rapides au ressuyage, les colzas seront les premiers &agrave; profiter du retour des moissonneuses-batteuses. La floraison tr&egrave;s &eacute;tal&eacute;e cette ann&eacute;e, alli&eacute;e &agrave; des vari&eacute;t&eacute;s toujours moins sensibles &agrave; l&rsquo;&eacute;grenage, devraient permettre au colza de se tirer d&rsquo;affaire. &laquo;&nbsp;<em>Le poids de mille grains compensera d&rsquo;&eacute;ventuelles baisses de rendement&nbsp;</em>&raquo;, note Benoit Van Luchene.</p><div class="citation">
    <span>"Les &eacute;leveurs vont s&rsquo;&eacute;viter des achats de paille &agrave; des prix dingues"</span>
</div>
<h2>Une moisson presque trop belle, des fourrages b&eacute;nis</h2><p>En dehors du colza sujet &agrave; des retournements pour cause de non lev&eacute;e ou de gel printanier, la moisson s&rsquo;annon&ccedil;ait exceptionnelle &agrave; la veille de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. La m&eacute;t&eacute;o en a d&eacute;cid&eacute; autrement mais le tableau est loin d&rsquo;&ecirc;tre sombre. &laquo; <em>En bl&eacute; tendre, la faiblesse des PS et des indices de chute de Hagberg devraient entrainer des r&eacute;factions, voire des d&eacute;classements en bl&eacute;s fourragers</em>&nbsp;&raquo;, poursuit Benoit Van Luchene. <em>Mais les taux de prot&eacute;ines sont bons et compenseront, en partie au moins, les r&eacute;factions. Les prix restent aussi bien orient&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"&Ccedil;a risque d&rsquo;&ecirc;tre rude pour les ETA"</span>
</div>
<p>Si les &eacute;pisodes pluvieux p&eacute;nalisent les moissons, ils font en revanche le jeu des fourrages, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de l&rsquo;herbe comme des ma&iuml;s, m&ecirc;me si des perturbations sont aussi au rendez-vous. &laquo;&nbsp;<em>Dans certains secteurs du Calvados, certains n&rsquo;ont pas encore fait leur foin mais les ma&iuml;s sont magnifiques</em>&nbsp;&raquo;, pointe Am&eacute;lie Cardine. &laquo;&nbsp;<em>En &eacute;levage, l&rsquo;autre point positif concerne la paille</em>&nbsp;&raquo;, remarque Benoit Van Luchene. <em>Cette ann&eacute;e, les volumes sont l&agrave; et les &eacute;leveurs vont s&rsquo;&eacute;viter les achats &agrave; des prix dingues comme on l&rsquo;a vu ces deux ou trois derni&egrave;res campagnes</em> &raquo;.</p><p>Les c&eacute;r&eacute;aliers vont tout de m&ecirc;me continuer &agrave; scruter le ciel, car la fen&ecirc;tre m&eacute;t&eacute;o qui vient de s&rsquo;ouvrir pourrait tr&egrave;s vite se refermer d&egrave;s la semaine prochaine dans certains secteurs. Le t&eacute;l&eacute;phone des entrepreneurs de travaux agricoles ne va pas manquer&nbsp;de sonner. &laquo; <em>&Ccedil;a risque d&rsquo;&ecirc;tre rude pour les ETA&nbsp;</em>&raquo;, compatit Benoit Van Luchene.</p>


La fenêtre météo va permettre de mettre à l’abri les colzas, blés et orges en souffrance dans les régions nord. Si les pluies à répétition ont terni une moisson qui s’annonçait très prometteuse, les incidences devraient être, globalement, limitées.

15 août : les moissonneuses-batteuses sur le pont

<p>Moins m&eacute;diatique et moins &laquo;&nbsp;<em>divertissant&nbsp;visuellement</em>&nbsp;&raquo; que le slip en coton blanc, le test du sachet de th&eacute; (tea bag index en anglais) est une autre mani&egrave;re de mesurer l'activit&eacute; biologique d'un sol. Son avantage par rapport au test du slip&nbsp;: il est norm&eacute; et international. Il a fait l'objet de plusieurs publications scientifiques et symposiums.</p><p>Le Tea bag index (TBI) a &eacute;t&eacute; imagin&eacute; par des chercheurs n&eacute;erlandais en &eacute;cologie du sol en 2010. Leur m&eacute;thode compl&egrave;te a &eacute;t&eacute; publi&eacute;e en 2013 et a re&ccedil;u un bon accueil de la communaut&eacute; scientifique. Comme il est accessible &agrave; tout le monde, le TBI a fait l'objet, &agrave; partir de 2014, d'un projet de &laquo;&nbsp;<em>science participative</em>&nbsp;&raquo; permettant &agrave; des particuliers et &agrave; des &eacute;coliers de rejoindre la communaut&eacute; des chercheurs pour donner leurs r&eacute;f&eacute;rences. Ce projet intitul&eacute; Tea time for science (teatime4science.org)&nbsp; a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; par les chercheurs n&eacute;erlandais avec le concours du conseil de la recherche su&eacute;dois.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/8/6/4146802-1-fre-FR/506195390d9e-capture-d-e-cran-2021-08-13-a-06-10-06-jpg" alt="Les sachets Lipton ont &eacute;t&eacute; choisis du fait de leur diffusion internationale, favorisant la reproductibilit&eacute; des tests (Cr&eacute;dit photo : CDDM 44)" height="920" width="1474" /><figcaption>Les sachets Lipton ont &eacute;t&eacute; choisis du fait de leur diffusion internationale, favorisant la reproductibilit&eacute; des tests (Cr&eacute;dit photo : CDDM 44)</figcaption></figure>

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<h2>Du Lipton sinon rien</h2><p>Comme le test du slip, le TBI est simple et peu co&ucirc;teux (en tout cas beaucoup moins qu'une analyse de sol). Les seuls mat&eacute;riels &agrave; acheter sont des sachets de th&eacute; de la marque Lipton (th&eacute; vert et th&eacute; rooibos)&nbsp; et une balance (si possible de pr&eacute;cision). Les inventeurs de la m&eacute;thode assurent &laquo;&nbsp;<em>ne pas &ecirc;tre sponsoris&eacute;s par la marque Lipton</em>&nbsp;&raquo;, mais avoir choisi cette r&eacute;f&eacute;rence pour avoir des donn&eacute;es comparables partout &agrave; travers le monde. Le test consiste &agrave; peser et r&eacute;f&eacute;rencer ces sachets de th&eacute; (non infus&eacute;s), puis &agrave; les enterrer &agrave; 8 cm de profondeur et &agrave; 15 cm l'un de l'autre.</p><p>Au bout de 90 jours environ (parfois moins selon les situations), les sachets sont d&eacute;terr&eacute;s, s&eacute;ch&eacute;s (par exemple, au soleil pendant 3 &agrave; 4 jours), puis pes&eacute;s. Le rapport entre le poids final du sachet et son poids de d&eacute;part donne un coefficient de d&eacute;gradation des th&eacute;s.</p><p>Les deux types de th&eacute; se d&eacute;composent &agrave; des vitesses diff&eacute;rentes&nbsp;: le th&eacute; vert se d&eacute;compose rapidement, tandis que le rooibos, plus ligneux, le fera plus lentement. &laquo; <em>Le th&eacute; vert correspond globalement &agrave; un engrais vert jeune, avec un&nbsp; C/N &agrave; 12, et donc une fourniture rapide d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments nutritifs dans le sol </em>, d&eacute;crit Solenne Faul Godec, conseill&egrave;re en vie du sol au Comit&eacute; d&eacute;partemental de d&eacute;veloppement mara&icirc;cher (CDDM) de Loire-Atlantique. <em>Le rooibos, avec un C/N de 42,&nbsp; correspond &agrave; des mati&egrave;res organiques enfouies &agrave; un stade plus tardif&nbsp;et donc des &eacute;l&eacute;ments nutritifs disponibles sur une plus longue dur&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>TBI et protocole moutarde sont-ils pertinents&nbsp;?</h2><p>La conseill&egrave;re utilise cette m&eacute;thode depuis pr&egrave;s d'un an et elle la juge pertinente pour comparer des parcelles entre elles. &laquo;&nbsp;<em>Cependant, nous n'avons pas encore vraiment de r&eacute;f&eacute;rences</em>&nbsp;&raquo; d&eacute;crit-elle, <em>&agrave; partir d'une simple mesure, il est difficile de donner un avis &agrave; un producteur sur la vie de son sol</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Ces r&eacute;f&eacute;rences, justement, sont en train d'&ecirc;tre construites pour les sols mara&icirc;chers de la r&eacute;gion des Pays de la Loire, dans le cadre du programme de recherche &laquo;&nbsp;Clef de sol&nbsp;&raquo; (Caract&eacute;riser les LEviers d&rsquo;am&eacute;lioration de la Fertilit&eacute; DEs SOLs ), conduit par l'Arelpal (Association r&eacute;gionale d&rsquo;exp&eacute;rimentation l&eacute;gumi&egrave;re des Pays de la Loire) et financ&eacute; par la r&eacute;gion des Pays de la Loire.</p><p>L'un des volets de ce programme est la construction d'indicateurs pertinents sur la vie des sols mara&icirc;chers. Le TBI y est &eacute;tudi&eacute;, tout comme le &laquo;&nbsp;protocole moutarde&nbsp;&raquo; (arroser 1 m2 avec une eau moutard&eacute;e et compter des vers de terre)&nbsp; ou encore le slake test (immerger des mottes de terres dans de l'eau pour en &eacute;valuer la coh&eacute;sion et la stabilit&eacute;).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/7/6/4146799-1-fre-FR/86d4ed4b95d0-capture-d-e-cran-2021-08-13-a-06-11-50-jpg" alt="Les sachets de th&eacute; apr&egrave;s 70 jours dans une parcelle mara&icirc;ch&egrave;re du bassin nantais (Cr&eacute;dit photo : CDDM 44)" height="800" width="1482" /><figcaption>Les sachets de th&eacute; apr&egrave;s 70 jours dans une parcelle mara&icirc;ch&egrave;re du bassin nantais (Cr&eacute;dit photo : CDDM 44)</figcaption></figure>

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<p>A partir des r&eacute;sultats du TBI, exprim&eacute;s en pourcentages de d&eacute;gradation de th&eacute; vert et de th&eacute; rooibos l'une des ambitions est de pouvoir extrapoler des param&egrave;tres plus scientifiques, tels que S et k, (S = degr&eacute; de persistance de la fraction labile de la mati&egrave;re organique = facteur de stabilisation&nbsp;; k = indicateur de la vitesse de d&eacute;gradation de la fraction labile de la MO = le facteur d&eacute;composition).</p><p>Les chercheurs n&eacute;erlandais ont mis au point des formules de calculs pour S et k. Toutefois, dans le cadre du programme Clef de sol sur les sols mara&icirc;chers des Pays de la Loire, lors de la premi&egrave;re ann&eacute;e de mesures, les r&eacute;sultats extrapol&eacute;s des TBI ne semblent pas corr&eacute;l&eacute;s &agrave; ceux des analyses de sol. &laquo;&nbsp; <em>Nous poursuivons nos travaux</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Solenne Faul Godec, qui reconna&icirc;t que pour l'instant &laquo;&nbsp;<em>on ne remplace pas une analyse de sol.&nbsp;La m&eacute;thode des sachets de th&eacute; reste n&eacute;anmoins plus scientifique que celle des slips. Les agriculteurs s'en sont encore peu empar&eacute;s. A nous de la d&eacute;mocratiser&nbsp;</em>!&nbsp;&raquo;</p>


Des chercheurs néerlandais ont mis au point une méthode consistant à enterrer des sachets de thé dans le sol et à en évaluer le pourcentage de dégradation au bout de trois mois. C'est le même principe que les slips enterrés, mais c'est un peu plus scientifique. Les deux méthodes ont toutefois le même but : sensibiliser les agriculteurs à la vie de leurs sols.

La vie du sol est-elle votre tasse de thé ?

<p>On a eu tr&egrave;s chaud. Selon le dernier rapport Giec publi&eacute; le 9 ao&ucirc;t, il est encore possible de contenir le r&eacute;chauffement climatique &agrave; +1,5&deg;C d&rsquo;ici &agrave; 2050, objectif inscrit dans l&rsquo;Accord de Paris. Mais &agrave; la condition de r&eacute;duire imm&eacute;diatement et massivement nos &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) et d&rsquo;atteindre imp&eacute;rativement la neutralit&eacute; carbone d&rsquo;ici &agrave; 2050. Attention&nbsp;: +1,5&deg;C, c&rsquo;est largement suffisant pour d&eacute;multiplier les impacts sur les &eacute;cosyst&egrave;mes et sur les soci&eacute;t&eacute;s humaines, avec leur cort&egrave;ge d&rsquo;&eacute;v&egrave;nements climatiques extr&ecirc;mes, toujours plus fr&eacute;quents et toujours plus s&eacute;v&egrave;res.</p><p>La probabilit&eacute; de relever le d&eacute;fi est cependant faible. Nous en sommes d&eacute;j&agrave; &agrave; +1&deg;C par rapport &agrave; l&rsquo;&egrave;re pr&eacute;industrielle et, au rythme actuel, les +1,5&deg;C nous sont annonc&eacute;s par le Giec plut&ocirc;t pour 2040 que pour 2050.</p><h2>Le m&eacute;thane, une forte composante agricole</h2><p>La dynamique du dioxyde de carbone (CO2) n&rsquo;y est pas &eacute;trang&egrave;re. Sa dur&eacute;e de vie d&rsquo;environ un si&egrave;cle dans l&rsquo;atmosph&egrave;re lui conf&egrave;re une inertie qui n&rsquo;a d&rsquo;&eacute;gale que notre passivit&eacute; &agrave; ne pas inverser la tendance. Cette dynamique du carbone explique pour partie le caract&egrave;re jug&eacute; irr&eacute;versible de plusieurs ph&eacute;nom&egrave;nes tels que l&rsquo;acidification des oc&eacute;ans, la fonte des calottes glaciaires ou encore la hausse du niveau de la mer.</p><p>Il en va un peu autrement pour le m&eacute;thane (CH4), 28 fois plus impactant que le CO2 mais &agrave; la dur&eacute;e de vie 10 fois moindre. R&eacute;duire les &eacute;missions de CH4 produirait un effet relativement rapide sur l&rsquo;att&eacute;nuation du r&eacute;chauffement, mais aussi sur la sant&eacute; humaine, du fait de ses incidences sur la qualit&eacute; de l&rsquo;air.</p><p>C&rsquo;est l&agrave; o&ugrave; les bovins sont appel&eacute;s &agrave; la rescousse, ou plut&ocirc;t au sacrifice. La fermentation ent&eacute;rique et la gestion des effluents sont en effet responsables de 68% des &eacute;missions fran&ccedil;aises de CH4, qui elles-m&ecirc;mes p&egrave;sent pour 13% des &eacute;missions totales de GES.</p><h2>18 millions de bovins, 67 millions de procrastinateurs</h2><p>Il ne faut peut-&ecirc;tre pas trop en demander trop aux bovins qui, au cours des trois d&eacute;cennies pass&eacute;es, ont d&eacute;j&agrave; consenti un gros effort en subissant une r&eacute;duction du cheptel de 15%, et qui se poursuit. N&rsquo;oublions pas que les ruminants rendent <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-6-10-le-lait-sur-un-nuage" target="_blank">quelques menus services alimentaires et &eacute;conomiques</a>, et &eacute;cologiques, si l&rsquo;on songe au puits de carbone des prairies et &agrave; la fourniture d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments fertilisants.&nbsp;Sauf &agrave; passer du r&eacute;gime omnivore &agrave; celui d&rsquo;herbivore, sans passer par la case vegan.</p><p>La r&eacute;alit&eacute;, en mati&egrave;re de lutte contre le r&eacute;chauffement climatique, c&rsquo;est que nous sommes grosso modo 67 millions de procrastinateurs, &agrave; commencer par le premier d&rsquo;entre nous, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, dont le gouvernement est somm&eacute; par le Conseil d&rsquo;&Eacute;tat de revoir sa copie climatique d&rsquo;ici au 31 mars 2022. Sur un sujet &agrave; la fois tr&egrave;s &eacute;loign&eacute; et d&eacute;risoire &ndash; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retropedalage-sur-le-controle-technique-des-quads" target="_blank">le contr&ocirc;le technique des scooters, motos et quads</a> &ndash; Emmanuel Macron vient d&rsquo;en apporter une nouvelle preuve, totalement superf&eacute;tatoire.</p><p>Chacun ses responsabilit&eacute;s et les vaches seront bien gard&eacute;es.&nbsp;Et avec elles Sa Majest&eacute; notre camembert.</p>


[Edito] La réduction des émissions de méthane, à l’effet de serre bien supérieur au dioxyde de carbone et à la durée de vie bien moindre, pourrait faire office d’extincteur pour contenir le réchauffement. Mais on peut compter sur la procrastination, largement à l’œuvre en matière de décarbonation, pour sauver les vaches... et le camembert.

Climat : vive le Président

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les organisations professionnelles le&nbsp;r&eacute;clamaient &agrave; cor&nbsp;et &agrave; cri, la Commission europ&eacute;enne vient de r&eacute;pondre partiellement &agrave; leur requ&ecirc;te. D&eacute;pendant de la Commission, le Joint Research Center (JRC) vient de publier un rapport &eacute;valuant les impacts de deux strat&eacute;gies inscrites dans le Pacte vert, &agrave; savoir Farm to fork (de la fourche &agrave; la fourchette) et Biodiversit&eacute;. Selon le Copa-Cogeca, qui l&rsquo;a consult&eacute;, tous les secteurs afficheraient des baisses de production comprises entre 5 &agrave; 15 %, l'&eacute;levage &eacute;tant potentiellement le&nbsp;plus touch&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>L'&eacute;volution de la production conduirait &agrave; une diminution des positions nettes d'exportation pour les&nbsp;</em><em>c&eacute;r&eacute;ales, porc et volaille, et &agrave; une aggravation du d&eacute;ficit commercial de l'UE pour les ol&eacute;agineux,&nbsp;</em><em>fruits et l&eacute;gumes, viande de b&oelig;uf, de mouton et de ch&egrave;vre</em>&nbsp;&raquo;, relate dans un communiqu&eacute; l&rsquo;organisation&nbsp;f&eacute;d&eacute;rant syndicats agricoles et coop&eacute;ratives. <em>Les co&ucirc;ts de production afficheraient une augmentation nette de l'ordre de 10 % avec un impact n&eacute;gatif pour les revenus de la plupart des agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les objectifs des deux strat&eacute;gies</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Afin de lutter contre le changement climatique et la d&eacute;gradation de l&rsquo;environnement, l&rsquo;UE a d&eacute;fini en d&eacute;cembre 2019 une nouvelle strat&eacute;gie de croissance durable baptis&eacute;e Green deal (Pacte vert), visant la neutralit&eacute; carbone d&rsquo;ici &agrave; 2050 et r&eacute;duisant les impacts environnementaux. Tous les secteurs &eacute;conomiques sont concern&eacute;s (agriculture, &eacute;nergie, transports, industrie, b&acirc;timent, nouvelles technologies...). La transposition agricole du Green deal s&rsquo;op&egrave;re via deux programmes distincts que sont la strat&eacute;gie Biodiversit&eacute; et la strat&eacute;gie Farm to fork (de la ferme &agrave; la fourchette), avec des objectifs &agrave; 2030.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">S&rsquo;agissant de la biodiversit&eacute;, la strat&eacute;gie pr&eacute;voit de porter l&rsquo;agriculture biologique &agrave; 25% de la SAU), d&rsquo;augmenter les &eacute;l&eacute;ments du paysages riches en biodiversit&eacute; et de requalifier 10% des terres agricoles en haute diversit&eacute; biologique (mares, bandes tampon, haies...). Elle vise &agrave; enrayer le d&eacute;clin des pollinisateurs et &agrave; r&eacute;duire de 50 % l&rsquo;utilisation et la nocivit&eacute; des pesticides, de 20% l&rsquo;usage des engrais chimiques et de 50% l&rsquo;usage des antibiotiques dans l&rsquo;&eacute;levage et l&rsquo;aquaculture.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La strat&eacute;gie Farm to fork vise &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;empreinte environnementale et climatique de notre syst&egrave;me alimentaire, incluant la production, le transport, la distribution, la commercialisation et la consommation, assortie d&rsquo;une r&eacute;duction de 50% du gaspillage.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">D&eacute;localisation de l&rsquo;agriculture</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Toujours selon ce rapport, la mise en &oelig;uvre de ces deux strat&eacute;gies induirait une r&eacute;duction de 28% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. Mais le Copa-Cogeca rel&egrave;ve que plus de la moiti&eacute; de cette &eacute;conomie serait oblit&eacute;r&eacute;e par l&rsquo;augmentation des &eacute;missions dans les pays tiers vou&eacute;s &agrave; compenser nos d&eacute;ficits de production.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Si nous ne voulons pas organiser la d&eacute;localisation d'une partie de notre agriculture vers des tiers pays, l'Union europ&eacute;enne doit &ecirc;tre aussi ambitieuse dans sa politique commerciale qu'elle l'est avec ses strat&eacute;gies internes</em>&nbsp;&raquo;, a comment&eacute; Pekka Pesonen, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral du Copa-Cogeca. <em>Aujourd'hui, ce n'est tout simplement pas le cas. Ce grand &eacute;cart sera insupportable pour nos agriculteurs et coop&eacute;ratives &agrave; long terme</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Selon une étude de la Commission relatée par le Copa-Cogeca, les stratégies Farm to fork et Biodiversité entameraient le potentiel productif de l’UE, affaibliraient les exploitations et la compétitivité des agriculteurs européens, en déplaçant les impacts environnementaux vers les pays tiers.

Le Pacte vert... et noir de la Commission européenne

<p>Dans son cahier th&eacute;matique consacr&eacute; &agrave; la fili&egrave;re lait de vache, o&ugrave; FranceAgriMer d&eacute;crypte <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">les ressorts la comp&eacute;titivit&eacute; du secteur agroalimentaire</a>, il faut y regarder &agrave; deux fois pour y trouver des &eacute;l&eacute;ments critiques. Tout juste peut-on relever le &laquo;&nbsp;<em>poids important des imp&ocirc;ts &agrave; la production, qui p&egrave;sent plus que les facteurs de co&ucirc;t du travail dans la comp&eacute;titivit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. C&ocirc;t&eacute; industriel, le vieillissement des installations et faiblesse des investissements sont point&eacute;s du doigt. &laquo;&nbsp;<em>Certains outils industriels, les tours de s&eacute;chage notamment, m&eacute;riteraient d&rsquo;&ecirc;tre renouvel&eacute;s mais certaines entreprises font face &agrave; des difficult&eacute;s et leurs ratios ne leur permettent pas d'investir correctement&nbsp;</em>&raquo;. L&rsquo;impossibilit&eacute; de facturer en euros pour certains clients qui ne disposent pas de r&eacute;serve de change est &eacute;galement cit&eacute;e. Les acteurs de la fili&egrave;re s&rsquo;inqui&egrave;tent aussi pour leurs d&eacute;bouch&eacute;s chinois, &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s challeng&eacute;s par les pays tiers tels que &Eacute;tats-Unis ou la Nouvelle Z&eacute;lande</em>&nbsp;&raquo;. Bref, rien de dramatique.</p><h2>Les produits laitiers sur le podium</h2><p>Il faut dire que la fili&egrave;re fait partie des bons &eacute;l&egrave;ves de la balance commerciale agricole et agroalimentaire, avec un exc&eacute;dent, de 3,3 milliards d&rsquo;euros dont 2,8 milliards d&rsquo;euros avec les pays tiers et 426 millions d&rsquo;euros avec l&rsquo;Union europ&eacute;enne. La fili&egrave;re a connu une phase de croissance entre 2004 et 2014, passant de + 2,23 milliards d&rsquo;euros &agrave; + 3,80 milliards d&rsquo;euros, gr&acirc;ce au d&eacute;veloppement des exportations, vers l&rsquo;Union europ&eacute;enne dans un premier temps, puis vers les pays tiers. Depuis 2014, la balance commerciale s&rsquo;est cependant contract&eacute;e, retombant &agrave; + 2,91 milliards d&rsquo;euros en 2018, avant de remonter en 2019. Les produits laitiers sont, derri&egrave;re les vins et spirituels et les c&eacute;r&eacute;ales, le troisi&egrave;me contributeur positif &agrave; la balance commerciale dans le secteur agricole et agroalimentaire.</p><p>Parmi tous les produits de la cat&eacute;gorie (lait liquide, beurres et cr&egrave;mes, produits ultra-frais, fromages, poudres et ingr&eacute;dients...), seul le beurre fait mauvaise figure, avec un d&eacute;ficit structurel, &eacute;quivalent &agrave; 626 millions d&rsquo;euros en 2018, la France ne produisant pas suffisamment de mati&egrave;res grasses solides pour couvrir ses besoins, par ailleurs en hausse.</p><h2>R&eacute;glementation&nbsp;: le pour et le contre</h2><p>On retrouve avec la fili&egrave;re une critique commune &agrave; l&rsquo;ensemble du secteur agricole et agroalimentaire, &agrave; savoir &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;impression de surench&egrave;re r&eacute;glementaire sp&eacute;cifiquement fran&ccedil;aise</em>&nbsp;&raquo;. Mais la m&eacute;daille &agrave; son revers, pour le coup positif. &laquo;&nbsp;<em>La haute exigence du dispositif r&eacute;glementaire national, notamment sanitaire, est un gage de confiance pour les clients notamment &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. Les produits laitiers fran&ccedil;ais ont de fait une bonne image de marque sur le march&eacute; mondial</em>&nbsp;&raquo;, reconnaissent les professionnels, qui regrettent par ailleurs les d&eacute;fauts de r&eacute;ciprocit&eacute;, avec &laquo;&nbsp;<em>le sentiment d&rsquo;une distorsion de concurrence vis-&agrave;-vis de certaines importations</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La manque d&rsquo;harmonisation des dispositions r&eacute;glementaires sur le territoire national est &eacute;galement point&eacute; du doigt, avec une variabilit&eacute; de l'application de la r&egrave;glementation d'un d&eacute;partement &agrave; l'autre.</p><h2>Des points de vigilance</h2><p>Parmi les autres points de vigilance figurent le probl&egrave;me de disponibilit&eacute; des reefers (conteneurs frigorifiques) et les difficult&eacute;s d&rsquo;acheminement &agrave; partir de certains ports fran&ccedil;ais, pour des motifs administratifs ou en raison de perturbations &laquo;&nbsp;<em>fr&eacute;quentes et r&eacute;guli&egrave;res&nbsp;</em>&raquo; des services. Ces &eacute;l&eacute;ments sont susceptibles d&rsquo;engendrer des surco&ucirc;ts et des pertes de march&eacute;.</p><p>Plus fondamentalement, la comp&eacute;titivit&eacute; et les performances de la fili&egrave;re sont suspendues &agrave; l&rsquo;offre de mati&egrave;re premi&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>Le maintien de cette disponibilit&eacute; aura une influence dans les ann&eacute;es &agrave; venir sur la capacit&eacute; de la fili&egrave;re laiti&egrave;re fran&ccedil;aise &agrave; conserver son rang mondial, aujourd&rsquo;hui une des plus performante et avec une capacit&eacute; exportatrice significative. Les choix strat&eacute;giques d&rsquo;orientation de la production, vers des produis de grande consommation ultra-frais, de plus grande valeur ajout&eacute;e mais ne pouvant pas &ecirc;tre export&eacute;s sur de longues distances du fait de dur&eacute;e de vie courte et de contrainte logistiques, seront &eacute;galement d&eacute;terminants&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-competitivite-des-filieres" target="_blank" title="">Retrouvez tous les articles de notre s&eacute;rie "Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res"</a>
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En dehors du beurre, les produits à base de lait de vache sont crédités de très bonnes performances à l’export. Pour se maintenir dans le haut du tank, il faudra préserver le potentiel de production et assurer la valorisation et les débouchés des produits ultra-frais.

Compétitivité des filières (6/10) : le lait sur un nuage

<p>Selon des pr&eacute;visions &eacute;tablies en date du 1er ao&ucirc;t par les services statistiques du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la production de pommes pourrait s&rsquo;&eacute;tablir cette ann&eacute;e &agrave; 1,17 million de tonnes, ce qui acterait une baisse de 11% par rapport &agrave; la r&eacute;colte 2020, qui elle-m&ecirc;me &eacute;tait d&eacute;j&agrave; faible. Comparativement aux cinq derni&egrave;res campagnes, la production chuterait de 19%.</p><p>Le gel du mois d&rsquo;avril explique en grande partie le d&eacute;ficit de production, qui atteindrait 50% en vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne et 28% en Provence Alpes C&ocirc;te d&rsquo;Azur. Seul le bassin des Pays de Loire en aurait r&eacute;chapp&eacute; et verrait sa production l&eacute;g&egrave;rement cro&icirc;tre. Apr&egrave;s le gel, des chutes physiologiques et des &eacute;pisodes pluvieux et venteux ont pu affecter les vergers. Face &agrave; la relative fraicheur estivale qui ralentit le grossissement des fruits, des</p><p>Incertitudes demeurent concernant le niveau de production qui sera finalement atteint</p><h2>La France &agrave; rebours de l&rsquo;UE</h2><p>Pour ce qui est des fruits &agrave; noyau, le gel du mois d&rsquo;avril a mis sur un pied d&rsquo;&eacute;galit&eacute; sont voisins europ&eacute;ens. Pour ce qui est de la pomme, il en va diff&eacute;remment puisque les pr&eacute;visions font &eacute;tat d&rsquo;une augmentation de 10%, impuls&eacute;e par la Pologne, premier pays producteur de l&rsquo;UE (devant l&rsquo;Italie et la France). E, Pologne, la production est attendue en hausse de 22% comparativement &agrave; 2020. La production italienne se contracterait de 4%.</p><p>En ce qui concerne la balance commerciale, la pomme se distingue des autres productions de fruits temp&eacute;r&eacute;s, en affichant un solde positif de 264 000 tonnes en 2020.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-3-10-des-fruits-et-legumes-frais-et-cuits" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (3/10) : des fruits et l&eacute;gumes frais... et cuits</a>
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La chute atteindrait 19% comparativement aux cinq dernières campagnes. En cause : le gel d’avril et les chutes physiologiques et les pluies. La prise de calibre est entravée par les températures fraiches.

La récolte de pommes attendue en baisse de 11%

<p>Alors que M&eacute;t&eacute;o France annonce le retour de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, au moins jusqu&rsquo;au 15 ao&ucirc;t, un c&eacute;r&eacute;alier de l&rsquo;Aisne a pris l&rsquo;initiative de lancer une op&eacute;ration de solidarit&eacute;, destin&eacute;e &agrave; mobiliser des agriculteurs (et leur machine) qui en auraient termin&eacute; avec leur propre moisson. Objectif&nbsp;: donner la main &agrave; ceux qui sont aux prises avec des conditions m&eacute;t&eacute;o ex&eacute;crables depuis des semaines, et qui risquent tr&egrave;s fortement d&rsquo;hypoth&eacute;quer leur moisson 2021.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Salut &#128075; salut &#128075; <br>&#128680;<a href="https://twitter.com/hashtag/moisson2021?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#moisson2021</a> <br>Je lance l&rsquo;op&eacute;ration <a href="https://twitter.com/hashtag/SauvezDD?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#SauvezDD</a> sauvez les <a href="https://twitter.com/hashtag/DD?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#DD</a> le grain de bl&eacute; &#127806; et ses cousins &#9786;&#65039;&#127467;&#127479;&#128668;<br><br>Et Vos baguettes &#129366; <br>Genre <a href="https://twitter.com/MeeticGroup?ref_src=twsrc%5Etfw">@MeeticGroup</a> pour <a href="https://twitter.com/hashtag/moisson2021?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#moisson2021</a> &#128556;&#128157;<a href="https://twitter.com/hautsdefrance?ref_src=twsrc%5Etfw">@hautsdefrance</a> <a href="https://twitter.com/PassionCereales?ref_src=twsrc%5Etfw">@PassionCereales</a> <a href="https://twitter.com/JulienDive?ref_src=twsrc%5Etfw">@JulienDive</a> <a href="https://twitter.com/xavierbertrand?ref_src=twsrc%5Etfw">@xavierbertrand</a> <a href="https://twitter.com/J_Denormandie?ref_src=twsrc%5Etfw">@J_Denormandie</a> <a href="https://twitter.com/EmmanuelMacron?ref_src=twsrc%5Etfw">@EmmanuelMacron</a> <a href="https://t.co/Ta4REAETah">pic.twitter.com/Ta4REAETah</a></p>&mdash; Bruno (@BruCardot) <a href="https://twitter.com/BruCardot/status/1424982172935593985?ref_src=twsrc%5Etfw">August 10, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p>Selon l&rsquo;observatoire C&eacute;r&eacute;&rsquo;Obs de FranceAgriMer, 34% du bl&eacute; tendre restait &agrave; moissonner en date du 2 ao&ucirc;t au niveau national, accusant un retard de 14 jours par rapport &agrave; 2020 et de 11 jours par rapport &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res campagnes. Dans les Hauts-de-France et en Normandie, le taux de bl&eacute;s non moissonn&eacute;s d&eacute;passait les 70%. Toujours en date du 2 ao&ucirc;t, 32% des orges de printemps restaient &agrave; battre, le taux grimpant &agrave; 60% dans les Hauts-de-France.</p><h2>Wizifarm &agrave; la man&oelig;uvre</h2><p>Wizifarm a salu&eacute; l'initiative de Bruno Cardot et a d&eacute;cid&eacute; de l'int&eacute;grer sur sa plateforme, <a href="https://mission.wizi.farm/" target="_blank">permettant aux agriculteurs dans le besoin de se faire connaitre et aux agriculteurs volontaires de se signaler</a>.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">et si on se mobilisait pour donner un coup de pouce aux copains&#128104;&zwj;&#127806; pour <a href="https://twitter.com/hashtag/sauverDD?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#sauverDD</a> et ces petits cousins et la <a href="https://twitter.com/hashtag/moisson2021?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#moisson2021</a> <br>On fait tourner l&#39;id&eacute;e ? <a href="https://twitter.com/FranceAgricole?ref_src=twsrc%5Etfw">@FranceAgricole</a> <a href="https://twitter.com/Fragritwittos?ref_src=twsrc%5Etfw">@Fragritwittos</a> <a href="https://twitter.com/Co_Farming?ref_src=twsrc%5Etfw">@Co_Farming</a> <a href="https://twitter.com/reussir?ref_src=twsrc%5Etfw">@reussir</a> <a href="https://twitter.com/agribuzztv?ref_src=twsrc%5Etfw">@agribuzztv</a> <a href="https://twitter.com/WikiAgri?ref_src=twsrc%5Etfw">@WikiAgri</a> <a href="https://twitter.com/Agridemain?ref_src=twsrc%5Etfw">@Agridemain</a> <a href="https://twitter.com/ChLambert_FNSEA?ref_src=twsrc%5Etfw">@ChLambert_FNSEA</a> <a href="https://twitter.com/vandaele_sa?ref_src=twsrc%5Etfw">@vandaele_sa</a> <a href="https://twitter.com/mickajacquemin?ref_src=twsrc%5Etfw">@mickajacquemin</a> <a href="https://t.co/yyjvHoIfva">https://t.co/yyjvHoIfva</a></p>&mdash; Jean-Baptiste Vervy (@Jbvervy) <a href="https://twitter.com/Jbvervy/status/1425011727146573852?ref_src=twsrc%5Etfw">August 10, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p>En 2020, la plateforme s'&eacute;tait illustr&eacute;e en permettant la mise en relation entre des citoyens se portant volontaires pour aller donner la main &agrave; des agriculteurs, dans l&rsquo;impossibilit&eacute; de recruter leurs saisonniers suite aux restrictions impos&eacute;es par la pand&eacute;mie de coronavirus.</p>


Céréalier dans l’Aisne, Bruno Cardot lance une opération de solidarité destinée à faire converger des moissonneuses-batteuses dans les zones impactées par les intempéries. Une initiative relayée par la plateforme Wizifarm, connue pour l’opération « des bras pour ton assiette ».

Opération « moiss-batt toutes » dans la moitié Nord de la France

<p>Alors que les moissonneuses-batteuses se d&eacute;battent toujours avec des conditions m&eacute;t&eacute;o d&eacute;favorables dans un grand quart Nord-Est, les ensileuses pourraient entrer en action &agrave; compter du 26 ao&ucirc;t, selon les derni&egrave;res pr&eacute;visions de r&eacute;colte &eacute;tablies par Arvalis.</p><p>Ces derni&egrave;res prennent en compte, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des r&eacute;gions agricoles, deux param&egrave;tres agronomiques, &agrave; savoir le groupe de pr&eacute;cocit&eacute; dominant et la date m&eacute;diane de semis, ainsi que les donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;o de l&rsquo;ann&eacute;e et les pr&eacute;visions &agrave; 7 jours.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/8/4/4144853-1-fre-FR/638b8f76627e-recoltemf-2021-10082021-png" alt="Carte des dates pr&eacute;visionnelles de d&eacute;but de r&eacute;colte des ma&iuml;s fourrage &eacute;tablie le 10 ao&ucirc;t 2021 (Source : Arvalis)" height="2480" width="3507" /><figcaption>Carte des dates pr&eacute;visionnelles de d&eacute;but de r&eacute;colte des ma&iuml;s fourrage &eacute;tablie le 10 ao&ucirc;t 2021 (Source : Arvalis)</figcaption></figure>

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<h2>Ne pas r&eacute;colter trop sec</h2><p>La carte ne dispense &eacute;videmment pas les &eacute;leveurs de faire eux-m&ecirc;mes le constat de l&rsquo;avancement de la maturit&eacute; de leurs ma&iuml;s. Mais elle fait office d&rsquo;alerte, le risque &eacute;tant de d&eacute;marrer trop tardivement. &laquo;&nbsp;<em>Les chantiers se de&#769;roulant sur environ un mois, il est recommand&eacute; de commencer les re&#769;coltes suffisamment to&#770;t dans le calendrier pour ne pas les finir a&#768; des taux de mati&egrave;re se&#768;che trop e&#769;leve&#769;s&nbsp;</em>&raquo;, conseille l&rsquo;institut technique.</p><p>La carte de pr&eacute;vision de r&eacute;colte est &eacute;tablie en visant un stade optimal de re&#769;colte de 32-33 % de matie&#768;re se&#768;che plante entie&#768;re.</p><h2>Deux &eacute;pis par pied</h2><p>Dans beaucoup de situations, Arvalis fait &eacute;tat cette anne&#769;e d&rsquo;un e&#769;cart re&#769;duit entre la sortie des panicules (fleurs ma&#770;les) et l&rsquo;apparition des soies sur les e&#769;pis (fleurs femelles). Ce de&#769;calage inhabituel engendre la pre&#769;sence fre&#769;quente de deux e&#769;pis sur la me&#770;me plante, ce qui peut e&#770;tre favorable en bonnes conditions d&rsquo;alimentation. Contrairement a&#768; ces dernie&#768;res anne&#769;es, en syste&#768;me irrigue&#769; ou non irrigue&#769;, l&rsquo;alimentation en eau des mai&#776;s fourrage a&#768; la floraison et post-floraison n&rsquo;est pas limitante. Seules les tempe&#769;ratures et le rayonnement sont le&#769;ge&#768;rement de&#769;ficitaires par rapport a&#768; la normale sur le mois de juillet.</p>


Selon Arvalis, les Pays de Loire et le Centre-Est devraient voir vrombir les machines à compter du 26 août. Les conditions hydriques et la présence fréquente de deux épis par pied laissent présager une bonne récolte potentielle.

Les ensileuses dans les starting-blocks

<p>Ils sont 25 agriculteurs cultivant un total de 5000 ha ils ont constitu&eacute;, en 2020, le GIEE Les 5 &eacute;l&eacute;ments des Sablons, du nom de la communaut&eacute; de communes situ&eacute;e &agrave; mi-chemin entre Paris et Beauvais (Oise). Ils se donnent deux ans pour appr&eacute;hender le mod&egrave;le &eacute;conomique de trois services environnementaux que sont la s&eacute;questration de carbone, la pr&eacute;servation de la qualit&eacute; de l&rsquo;eau et la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;.</p><p>Pour mener &agrave; bien leur projet, qui repose sur des obligations de r&eacute;sultats et pas de moyens, le GIEE a recours aux services d&rsquo;Arvalis et du cabinet d&rsquo;expertise-conseil en agroenvironnement Agrosolutions, qui fournissent les m&eacute;thodes que des bureaux d&rsquo;&eacute;tudes se chargent d&rsquo;appliquer. Un organisme certificateur est aussi sollicit&eacute; pour certifier la d&eacute;marche et les r&eacute;sultats. &laquo;&nbsp;<em>Parcelle par parcelle, en fonction des pratiques de l&rsquo;agriculteur, des types de sol et des &eacute;l&eacute;ments climatiques, nous sommes capables de mod&eacute;liser les transferts de nitrates et de produits phytosanitaires dans la nappe phr&eacute;atique</em> &raquo;, explique Thibaut Constant, agriculteur &agrave; Amblainville (Oise) et pr&eacute;sident du GIEE.</p><h2>Des PSE en &eacute;chos &agrave; la RSE</h2><p>En ce qui concerne le volet biodiversit&eacute;, deux indicateurs sont mobilis&eacute;s, &agrave; savoir des comptages de vers de terre, r&eacute;v&eacute;lateurs de la vie du sol et l&rsquo;offre alimentaire en pollen, exprim&eacute;e en kg/ha et calcul&eacute;e en tenant compte de l&rsquo;esp&egrave;ce cultiv&eacute;e et des infrastructures agro&eacute;cologiques (haies, bandes fleuries, bandes enherb&eacute;es...).</p><p>Un an apr&egrave;s la cr&eacute;ation, le GIEE en est encore &agrave; la phase de diagnostic. Son objectif ultime est de valoriser les services environnementaux associ&eacute;s aux trois volets du projet (carbone, eau, biodiversit&eacute;), aupr&egrave;s d&rsquo;entreprises priv&eacute;es, dans le cadre de d&eacute;marches relevant de la Responsabilit&eacute; sociale et environnementale (RSE).</p><h2>Une rentabilit&eacute; encore hypoth&eacute;tique</h2><p>Reste &agrave; savoir si le rapport co&ucirc;t / b&eacute;n&eacute;fices sera profitable aux exploitations dont les pratiques vont forc&eacute;ment n&eacute;cessiter des adaptations pour atteindre les objectifs. En ce qui concerne le volet carbone, Thibaut Constant pointe une &eacute;quation &agrave; plusieurs inconnues. &laquo;&nbsp;<em>Aujourd&rsquo;hui, on a bien du mal &agrave; se faire une id&eacute;e de l&rsquo;offre et de la demande&nbsp;en cr&eacute;dits carbone</em> &raquo;, souligne-t-il. <em>Or, les seuils de d&eacute;clenchement sont n&eacute;cessairement diff&eacute;rents d&rsquo;une exploitation &agrave; l&rsquo;autre. En ce qui concerne les d&eacute;marches RSE, des &eacute;volutions r&eacute;glementaires pourraient &ecirc;tre de nature &agrave; faire pression sur le prix du carbone</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Si le projet n&rsquo;a pu se faire, c&rsquo;est gr&acirc;ce au concours de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie, qui finance 80% du projet (350 000 euros). Mais les 25 agriculteurs ont mis la main &agrave; la poche pour financer le solde de 20%.</p><h2>Le principe des circuits courts appliqu&eacute;s aux PSE</h2><p>En d&eacute;pit de ses interrogations, le GIEE, &agrave; la faveur de son expertise, relativement in&eacute;dite s&rsquo;agissant de l&rsquo;eau et de la biodiversit&eacute;, esp&egrave;re bien mon&eacute;tariser ses services environnementaux d&ucirc;ment certifi&eacute;s, aupr&egrave;s d&rsquo;entreprises en charge de la distribution et du traitement des eaux ou d&rsquo;entreprises agroalimentaires pour ce qui est du volet biodiversit&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>On souhaiterait appliquer le principe des circuits courts au PSE</em>&nbsp;&raquo;, explique Thibaut Constant. <em>On supprimerait au passage un interm&eacute;diaire tout en rendant notre offre potentiellement plus attractive aupr&egrave;s d&rsquo;entreprises locales</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le GIEE, qui s&rsquo;est attach&eacute; les services d&rsquo;un juriste pour &eacute;tablir les contrats, se donne encore un an pour poser les bases du mod&egrave;le &eacute;conomique de ses PSE.</p><p>Qu&rsquo;elle qu&rsquo;en soit l&rsquo;issue, l&rsquo;exp&eacute;rience sera de toute mani&egrave;re positive. &laquo;&nbsp;<em>A l&rsquo;heure de l&rsquo;agribashing, c&rsquo;est plut&ocirc;t positif que d'affirmer et de prouver que l&rsquo;agriculture parvient &agrave; stocker du carbone tout en pr&eacute;servant la qualit&eacute; de l&rsquo;eau et la biodiversit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, conclut le pr&eacute;sident du GIEE.</p>


Dans l’Oise, le GIEE Les 5 éléments des Sablons développe des méthodes et des indicateurs en vue des créer des contrats de Paiements pour services environnementaux (PSE) sur trois paramètres que sont le carbone, la qualité de l’eau et la biodiversité.

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