<p>Le renforcement du degr&eacute; d&rsquo;harmonisation au sein de l&rsquo;UE, l&rsquo;instauration de mesures &laquo;&nbsp;miroirs&nbsp;&raquo; s&rsquo;appliquant aussi importations en provenance de pays tiers, la prise en compte pr&eacute;alable des nouvelles connaissances scientifiques, de l&rsquo;existence de modes de production alternatifs et d&rsquo;&eacute;tudes d&rsquo;impact, la prise en charge sur surco&ucirc;t de la transition par l&rsquo;ensemble des acteurs de la chaine jusqu&rsquo;au consommateur et enfin l&rsquo;adoption d&rsquo;un &eacute;tiquetage d&eacute;di&eacute; sur une base volontaire : tels sont les garde-fous que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture souhaite voir prendre en compte par la Commission europ&eacute;enne dans son projet de r&eacute;vision des normes entourant le bien-&ecirc;tre des animaux d&rsquo;&eacute;levage.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1h59-le-temps-de-trajet-moyen-d-un-bovin-vers-l-abattoir-en-2022" target="_blank" title="">1h59, le temps de trajet moyen d&rsquo;un bovin vers l&rsquo;abattoir en 2022</a>
</aside>
<p>Les propositions de la Commission sont attendues dans le courant du second semestre. La r&eacute;vision de la l&eacute;gislation entourant le bien-&ecirc;tre animal devrait concerner les conditions de d&eacute;tention en &eacute;levage, les conditions de transport, la protection des animaux au moment de leur mise &agrave; mort, ainsi que les modalit&eacute;s d&rsquo;&eacute;tiquetage des produits animaux.</p><h2>La France &agrave; l&rsquo;avant-garde</h2><p>Dans un communiqu&eacute;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en profite pour rappeler que &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal et la lutte contre la maltraitance animale sont des priorit&eacute;s du gouvernement depuis 2017</em>&nbsp;&raquo;. Et de citer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-2-4-moderniser-les-elevages-et-les-abattoirs" target="_blank">le plan de modernisation des abattoirs</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fin-de-la-castration-a-vif-des-porcelets-un-surcout-sans-douleur" target="_blank">la fin de la castration &agrave; vif des porcelets</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bientot-la-fin-du-broyage-des-poussins-males-dans-la-filiere-aeufs">la fin du broyage des poussins</a> ou encore les investissements pour le bien-&ecirc;tre et la bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage. &laquo;&nbsp;<em>Les &eacute;levages fran&ccedil;ais r&eacute;pondent aujourd&rsquo;hui &agrave; des exigences soci&eacute;tales majeures dans toutes les esp&egrave;ces</em>&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re, qui a transmis &agrave; la Commission ses propres propositions pour am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre des animaux d&rsquo;&eacute;levage, propositions &eacute;tablies en concertation avec les repr&eacute;sentants des fili&egrave;res, des syndicats, des organisations de protection animale, des v&eacute;t&eacute;rinaires et des organismes scientifiques et techniques.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bien-etre-animal-le-tout-ou-rien-des-viandes-blanches" target="_blank" title="">Bien-&ecirc;tre animal&nbsp;: le tout ou rien des viandes blanches</a>
</aside>
<p>Trois grands principes sous-tendent la concertation, qui se poursuit : &eacute;viter toute distorsion de concurrence entre Etats membres, assumer que la transition vers de nouvelles pratiques pr&eacute;sente un co&ucirc;t et que les acteurs devront &ecirc;tre accompagn&eacute;s techniquement et financi&egrave;rement, donner aux op&eacute;rateurs une visibilit&eacute; suffisante pour qu&rsquo;ils planifient l&rsquo;&eacute;volution de leurs activit&eacute;s.</p>


Alors que la Commission européenne doit proposer au cours du second semestre une révision de la législation sur le bien-être animal, le ministère de l’Agriculture veut notamment éviter les distorsions de concurrence intra et extra-européennes et toute atteinte à la compétitivité.

Bien-être animal : les cinq lignes rouges de la France

<p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de rouvrir de dispositif d&rsquo;indemnisation des producteurs de lavande et de lavandin, initialement clos le 28 juillet. &laquo;&nbsp;<em>A l&rsquo;issue de cette p&eacute;riode, alors m&ecirc;me que la fili&egrave;re a fait face en juillet &agrave; d&rsquo;importants ravages de noctuelles, il a &eacute;t&eacute; constat&eacute; que certains exploitants n&rsquo;avaient pu effectuer de demande dans les d&eacute;lais</em>&nbsp;&raquo;, justifie le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;. G&eacute;r&eacute;e par FranceAgriMer, la seconde p&eacute;riode de d&eacute;p&ocirc;t des dossiers ouvrira le 16&nbsp;ao&ucirc;t et se cl&ocirc;turera le 8 septembre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-champs-de-lavande-ravages-par-une-chenille-dans-le-sud-est-de-la-france" target="_blank" title="">Des champs de lavande ravag&eacute;s par une chenille dans le sud-est de la France</a>
</aside>
<p>Depuis quelques ann&eacute;es, la fili&egrave;re lavandicole est confront&eacute;e &agrave; un ph&eacute;nom&egrave;ne de surproduction, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une croissance des surfaces et d&rsquo;un essoufflement de la demande engendr&eacute; par la conjoncture internationale (Covid-19, guerre en Ukraine). Les producteurs fran&ccedil;ais peinent &agrave; rivaliser avec leurs homologues bulgares et espagnols. En France, depuis 2016, les superficies de lavandin et de lavande ont progress&eacute; de 49%, pour s&rsquo;&eacute;tablir respectivement &agrave; 24.000 ha et 8.000 ha, attirant des c&eacute;r&eacute;aliers, des arboriculteurs ou encore des viticulteurs en qu&ecirc;te de diversification, quand les producteurs historiques n&rsquo;ont gu&egrave;re d&rsquo;alternative sur des terres pauvres et non irrigables.</p><h2>Une aide de 9 millions d&rsquo;euros</h2><p>Pour pr&eacute;server ces derniers, l&rsquo;aide exceptionnelle de 9 millions d&rsquo;euros cible les exploitations dont le chiffre d&rsquo;affaires en huiles essentielles repr&eacute;sente 40% du chiffres total de l&rsquo;exploitation sur les exercices 2018 et 2019. Il faut &eacute;galement justifier d&rsquo;une perte de 30% minimum de chiffre d&rsquo;affaires sur la r&eacute;colte 2022, comparativement aux r&eacute;coltes 2018 et 2019. L&rsquo;aide est fond&eacute;e sur la prise en charge d&rsquo;une partie de la baisse d&rsquo;EBE de l&rsquo;atelier lavandicole constat&eacute;e sur l&rsquo;exercice comptable cl&ocirc;tur&eacute; incluant la r&eacute;colte 2022, plafonn&eacute;e &agrave; 20.000 euros par exploitation ou 40.000 euros par Gaec. Des &eacute;l&eacute;ments comptables particuliers sont pris en compte pour les jeunes agriculteurs et jeunes install&eacute;s. Les aides ne sont pas soumises au r&eacute;gime des minimis.</p>


Initialement clos le 28 juillet, le dispositif sera réactivé par le ministère de l’Agriculture à compter du 16 août et jusqu’au 8 septembre pour permettre aux producteurs, en butte à des attaques de noctuelles, de prétendre à une aide exceptionnelle  destinée à compenser les pertes économiques induites par la guerre en Ukraine.

Aide exceptionnelle lavande : le dispositif prorogé jusqu’au 8 septembre

<p>Lanc&eacute;e en 2020, Horizon est une plateforme de gestion de donn&eacute;es ayant pour objectif de renforcer l&rsquo;automatisation de l&rsquo;&eacute;levage laitier, en connectant les donn&eacute;es de l&rsquo;ensemble des &eacute;quipements et des partenaires de l&rsquo;&eacute;levage en un seul et m&ecirc;me syst&egrave;me de gestion. </p><p>Consulter l&rsquo;ingestion quotidienne de mati&egrave;re s&egrave;che de ses animaux, pour le cheptel entier, par cat&eacute;gorie d&rsquo;animaux ou m&ecirc;me par lot, &eacute;valuer l&rsquo;efficacit&eacute; alimentaire prenant en compte les quantit&eacute;s distribu&eacute;es par le robot d&rsquo;alimentation Vector mais aussi par le robot de traite ou encore conna&icirc;tre en temps r&eacute;el la marge sur co&ucirc;t alimentaire&nbsp;: telles sont quelques-unes des informations d&eacute;livr&eacute;es par la plateforme, consultables sur l&rsquo;application mobile d&eacute;di&eacute;e.</p><h2>Taux de mati&egrave;re s&egrave;che</h2><p>La derni&egrave;re am&eacute;lioration de la plateforme porte sur un algorithme, qui permet d&rsquo;adapter les quantite&#769;s distribue&#769;es en fonction de la matie&#768;re se&#768;che des fourrages. Apre&#768;s l&rsquo;analyse de ses fourrages, l&rsquo;e&#769;leveur comple&#768;te les donner dans l&rsquo;application Horizon. Si au changement d&rsquo;un silo, l&rsquo;e&#769;leveur change la matie&#768;re se&#768;che de 28 a&#768; 30% par exemple, le Lely Vector adaptera alors la quantite&#769; distribue&#769;e c&rsquo;est-a&#768;-dire qu&rsquo;il mettra moins du fourrage en question dans la ration. Il va compenser ainsi les quantite&#769;s pour garder un e&#769;quilibre de ration optimale. </p>


La plateforme de gestion de données permet d’adapter automatiquement la ration en fonction du taux de matière sèche des aliments.

De nouvelles fonctionnalités pour la plateforme Horizon de Lely

<p>Par la voix de son pr&eacute;sident Bruno Darnaud, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/il-faut-sauver-le-soldat-abricot" target="_blank">l&rsquo;AOP P&ecirc;che et abricots de France avait lanc&eacute; l&rsquo;alerte au mois de juillet&nbsp;: les consommateurs d&rsquo;abricots ne sont pas au rendez-vous</a>. En cause&nbsp;: une qualit&eacute; gustative alt&eacute;r&eacute;e en d&eacute;but de campagne par les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques et un contexte inflationniste persistant dans le secteur alimentaire.</p><p>La derni&egrave;re analyse en date d&rsquo;Agreste confirme malheureusement la complainte des professionnels&nbsp;: en juillet, le d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande entraine un repli important des cours, de -19 % sur un an et de -15 % compar&eacute; &agrave; la moyenne quinquennale 2018-2022. Et les importations en provenance d&rsquo;Espagne, notre principal comp&eacute;titeur, ne sont pas en cause&nbsp;: &nbsp;si elles s&rsquo;av&egrave;rent sup&eacute;rieures &agrave; celles de 2022, elles restent proches de la moyenne quinquennale selon les donn&eacute;es du march&eacute; Saint-Charles (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales).</p><h2>Taux d&rsquo;auto-approvisionnement de 79%</h2><p>Si la situation est dommageable pour les producteurs, le renoncement des consommateurs interroge la fili&egrave;re des fruits (et l&eacute;gumes), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bientot-100-millions-d-euros-d-aide-a-l-investissement-pour-les-producteurs-de-fruits-et-legumes" target="_blank">engag&eacute;e dans une reconqu&ecirc;te de souverainet&eacute; avec l&rsquo;aide des pouvoirs publics</a>. Or l&rsquo;abricot est un des meilleures &eacute;l&egrave;ves, avec un taux d&rsquo;approvisionnement de 79%, bien sup&eacute;rieur &agrave; la moyenne de 60% enregistr&eacute;e pour l&rsquo;ensemble des fruits frais temp&eacute;r&eacute;s.</p><p>Cette ann&eacute;e, la production d&rsquo;abricot atteindrait 124.000 tonnes, en baisse de 3 % par rapport &agrave; 2022. Elle d&eacute;passerait cependant de 20 % la production moyenne 2018-2022.</p>


Les prix sont inférieurs de 19% à ceux de l’an passé alors que la production nationale est en baisse de 3% et que les importations en provenance d’Espagne sont constantes.

Abricot : le déséquilibre entre l’offre et la demande fait chuter les prix

<p>Une France coup&eacute;e en trois&nbsp;: c&rsquo;est la carte de pr&eacute;conisation de semis de colza, &eacute;tablie par Terres Inovia en date du 8 ao&ucirc;t, sur la base des cumuls de pluviom&eacute;trie enregistr&eacute;s depuis le 20 juillet.&nbsp;La carte distingue une zone 1 avec des cumuls faibles &agrave; moyens (de 0 &agrave; 20mm), o&ugrave; le semis est majoritairement &agrave; risque, une zone 2 avec des cumuls moyens &agrave; &eacute;lev&eacute;s (de 30 &agrave; 80mm) o&ugrave; le semis est favorable sauf exception et enfin une zone 3 avec des cumuls &eacute;lev&eacute;s &agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s (entre 80 et 150mm voire plus), o&ugrave; le semis, hors Bretagne et fa&ccedil;ade maritime, est favorable apr&egrave;s ressuyage.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/2/5/5715279-1-fre-FR/6554d3dd31fb-carte-de-france-png" alt="Carte de pr&eacute;conisation de semis de colza, &eacute;tablie sur la base des cumuls de pluviom&eacute;trie enregistr&eacute;s depuis le 20 juillet (Source : Terres Inovia)" height="1434" width="2866" /><figcaption>Carte de pr&eacute;conisation de semis de colza, &eacute;tablie sur la base des cumuls de pluviom&eacute;trie enregistr&eacute;s depuis le 20 juillet (Source : Terres Inovia)</figcaption></figure>

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<p>Terres Inovia indique que les secteurs concern&eacute;s par les probl&eacute;matiques d&rsquo;insectes d&rsquo;automne, n&eacute;cessitant une lev&eacute;e pr&eacute;coce (avant le 1er septembre notamment en sol superficiel) entrent dans les plages de semis conseill&eacute;s et que&nbsp;la question du d&eacute;clenchement des semis se pose. Un temps sec est annonc&eacute; pour les 10 prochains jours mais l'humidit&eacute; accumul&eacute;e depuis le 20 juillet dans une large moiti&eacute; nord offre un cr&eacute;neau pour de bonnes conditions de lev&eacute;e, estime l'institut&nbsp;technique.</p><h2>La balance b&eacute;n&eacute;fices / risques du semis autour du 15 ao&ucirc;t</h2><p>Le semis pr&eacute;coce permet d&rsquo;esquiver le risque li&eacute; aux altises adultes en visant &agrave; une lev&eacute;e avant le 1er septembre pour atteindre le stade 4 feuilles avant le 20 septembre, en valorisant les temp&eacute;ratures favorables de fin ao&ucirc;t et septembre. Il permet de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;&eacute;pisodes de pluie globalement plus fr&eacute;quents en ao&ucirc;t et en particulier les 15 premiers jours, que d&eacute;but septembre, favorables &agrave; la lev&eacute;e et &agrave; l&rsquo;efficacit&eacute; des herbicides racinaires.</p><p>La faim d&rsquo;azote pr&eacute;coce (octobre) dans les sols &agrave; faible disponibilit&eacute; en azote et l&rsquo;&eacute;longation du colza constituent les deux risques majeurs.</p><p>La faim d&rsquo;azote peut rendre vuln&eacute;rable les colzas vis-&agrave;-vis du risque de d&eacute;g&acirc;ts des larves d&rsquo;altises et de charan&ccedil;on du bourgeon terminal. Elle peut &ecirc;tre compens&eacute;e par l&rsquo;application d&rsquo;engrais azot&eacute; en localis&eacute; (maximum 10 unit&eacute;s) ou en plein (maximum 30 unit&eacute;s avant le 1er septembre selon la r&eacute;glementation en vigueur) et l&rsquo;association de l&eacute;gumineuses g&eacute;lives au colza. A noter qu&rsquo;une faible biodisponibilit&eacute; du phosphore dans les parcelles peut &eacute;galement p&eacute;naliser la croissance du colza l&rsquo;automne. Dans ces situations il est particuli&egrave;rement conseill&eacute; de pr&eacute;f&eacute;rer les apports en fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; avant l&rsquo;implantation de la culture.</p><p>Le risque d&rsquo;&eacute;longation du colza, li&eacute; &agrave; trois facteurs (densit&eacute; de semis, sensibilit&eacute; vari&eacute;tale, date de lev&eacute;e) peut conduire notamment &agrave; une sensibilit&eacute; accrue au gel. Mieux vaut un colza &eacute;longu&eacute; qu&rsquo;un colza qui ne l&egrave;ve jamais. Dans les sols profonds &agrave; forte disponibilit&eacute; en azote, le semis pr&eacute;coce est possible mais il convient alors d&rsquo;&eacute;viter les surdensit&eacute;s (pas plus de 30-35 plantes lev&eacute;es par m&sup2; en semis classique et pas plus de 20-25 en semis de pr&eacute;cision) et d&rsquo;&eacute;viter les vari&eacute;t&eacute;s &agrave; forte sensibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;longation automnale.</p><h2>Les cinq conseils de semis</h2><p><u><strong>Conserver la fraicheur</strong></u>&nbsp;: dans un contexte de sol frais et d&rsquo;absence de pluie significative annonc&eacute;e post-semis, il est conseill&eacute; de semer dans la foul&eacute;e en cas de travail du sol et rouler apr&egrave;s le semis. En sol sensible, le risque de battance peut &ecirc;tre limit&eacute; cette ann&eacute;e car les lev&eacute;es devraient &ecirc;tre rapides et aucune pluie significative n'est annonc&eacute;e dans les 15j jours &agrave; venir, le roulage semble donc moins risqu&eacute; que d'habitude.</p><p><u><strong>Ne pas semer superficiellement</strong></u> : l&rsquo;objectif est de positionner la graine au plus pr&egrave;s de la fraicheur, m&ecirc;me &agrave; 4-5cm, tout en l&rsquo;&eacute;loignant de la zone superficielle de risque d&rsquo;ass&egrave;chement (horizon 0-4cm selon la m&eacute;thode de semis utilis&eacute;e). Attention, en cas de semis de plantes compagnes avec le colza, les semis profonds peuvent p&eacute;naliser la lev&eacute;e des petites graines (tr&egrave;fles notamment).&nbsp;</p><p><u><strong>Privil&eacute;gier les semis au semoir monograine</strong></u>.</p><p><u><strong>Adapter sa strat&eacute;gie d&eacute;sherbage</strong></u> : en cas de travail du sol, les conditions de fraicheur du sol apr&egrave;s le semis seront favorables &agrave; l&rsquo;absorption des produits racinaires de pr&eacute;lev&eacute;e (surtout dans les programmes contre le ray-grass). En situation de semis direct avec pr&eacute;sence de paille, et/ou de strat&eacute;gie contre le vulpin, et/ou de pr&eacute;sence de plantes compagnes, il est possible de d&eacute;caler les applications d&rsquo;herbicide racinaire en post lev&eacute;e pr&eacute;coce. Attention &agrave; l&rsquo;absence de s&eacute;lectivit&eacute; des programmes de pr&eacute;-semis incorpor&eacute; (napropamide) sur les plantes compagnes en dehors de la f&eacute;verole.</p><p><u><strong>Surveiller les limaces </strong></u>: les conditions d'humidit&eacute; du sol en surface et la forte pr&eacute;sence de r&eacute;sidus de paille sont particuli&egrave;rement favorables &agrave; la multiplication et &agrave; l&rsquo;activit&eacute; des limaces. Evaluer le niveau de risque par observation ou si n&eacute;cessaire par pi&eacute;geage avant le semis.</p>


A la veille des semis de colza, Terres Inovia délivre les clés de décision, reposant sur plusieurs paramètres dont la problématique insectes, la nature du sol, le contexte météorologique des semaines précédentes, l’état de préparation et les prévisions météorologiques.

Colza : semer ou pas autour du 15 août

<h2>Bl&eacute; tendre&nbsp;: volumes au rendez-vous, qualit&eacute;s satisfaisantes</h2><p>La production de bl&eacute; tendre est estim&eacute;e &agrave; 36,6Mt, en hausse de 5,6% par rapport &agrave; la r&eacute;colte de 2022 et de 3,5% par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022. Le rendement s'&eacute;tablit &agrave; 74,7q/ha contre 71,7q/ha en 2022. Les surfaces progressent de 1,5% sur un an.</p><p>C&ocirc;t&eacute; qualit&eacute;, pour l&rsquo;essentiel de la production moissonn&eacute;e avant les &eacute;pisodes pluvieux survenus &agrave; partir de la troisi&egrave;me semaine de juillet, les poids sp&eacute;cifiques sont variables mais restent aux niveaux attendus par les march&eacute;s dans la majorit&eacute; des cas. Les indices de chute de Hagberg r&eacute;pondent aux besoins de la meunerie. Les teneurs en prot&eacute;ines, autour de 11,5 % en moyenne, sont &eacute;galement satisfaisantes. Les parcelles du nord-ouest dont la r&eacute;colte a &eacute;t&eacute; diff&eacute;r&eacute;e en raison de pluies importantes et r&eacute;p&eacute;t&eacute;es, verront leur poids sp&eacute;cifique d&eacute;grad&eacute;. Dans ces situations, une attention particuli&egrave;re devra &ecirc;tre port&eacute;e &agrave; l&rsquo;indice de chute de Hagberg</p><h2>Bl&eacute; dur : production en chute, qualit&eacute;s variables</h2><p>La production 2022 de bl&eacute; dur, estim&eacute;e &agrave; 1,26Mt, est selon Agreste la plus faible r&eacute;colte enregistr&eacute;e depuis 25 ans. Elle est annonc&eacute;e en chute de 6,1% par rapport &agrave; 2022 et de 17,1% par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022. En 2023, la baisse des surfaces (-6,7%) explique le recul de la production, le rendement demeurant quasi-stable &agrave; 53,5 q/ha.</p><p>Les qualit&eacute;s observ&eacute;es varient en fonction des bassins de production. Dans les bassins Ouest-Oc&eacute;an et Centre, la qualit&eacute; est au rendez-vous avec des teneurs en prot&eacute;ines &eacute;lev&eacute;es et des poids sp&eacute;cifiques satisfaisants. Dans le Sud-Ouest, les orages en fin de cycle ont d&eacute;grad&eacute; les poids sp&eacute;cifiques et provoqu&eacute; du mitadinage. Mais les teneurs en prot&eacute;ines sont bonnes et les indices de chute de Hagberg ont &eacute;t&eacute; le plus souvent pr&eacute;serv&eacute;s. Dans le bassin Sud-Est, les teneurs en prot&eacute;ines sont faibles.</p><h2>Orges d&rsquo;hiver : volumes en hausse, taux de prot&eacute;ines conformes aux exigences brassicoles</h2><p>La production d&rsquo;orges d&rsquo;hiver est estim&eacute;e &agrave; 9,4Mt, en forte hausse par rapport &agrave; 2022 (+11,3 %) et par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022 (+16,2%). Leur rendement serait de 69,7q/ha contre 65,5 q/ha en 2022.</p><p>La plupart des orges d&rsquo;hiver satisfont aux exigences de qualit&eacute; brassicole. Les teneurs en prot&eacute;ines sont bonnes, avec des moyennes r&eacute;gionales qui oscillent entre 10 et 11 %. Les poids sp&eacute;cifiques sont corrects &agrave; bons, sauf dans le Sud suite aux &eacute;pisodes orageux en fin de cycle. Les calibrages sont h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes et s&rsquo;&eacute;chelonnent selon un gradient Est-Ouest, les valeurs les plus &eacute;lev&eacute;es se trouvant &agrave; l&rsquo;Ouest du bassin de production des orges brassicoles.</p><h2>Orges de printemps : volumes en baisse, teneurs en prot&eacute;ines satisfaisantes, calibrages h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes</h2><p>La production d&rsquo;orges de printemps est estim&eacute;e &agrave; 2,7Mt, en forte baisse par rapport &agrave; 2022 (-7,3%) et plus encore par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022 (-22,4%). La nette augmentation du rendement (59,2q/ha) par rapport au faible rendement de 2022 (51,7q/ha) ne compenserait pas la diminution des surfaces (-18,8%).</p><p>C&ocirc;t&eacute; qualit&eacute;, les teneurs en prot&eacute;ines r&eacute;pondent au cahier des charges des orges brassicoles dans la plupart des cas. Les calibrages sont variables, de bons &agrave; insuffisants selon les secteurs.</p><h2>Colza&nbsp;: volumes en baisse, teneur en huile conforme aux normes de commercialisation</h2><p>La production de colza, estim&eacute;e &agrave; 4,3 Mt, s&rsquo;affiche en baisse (-4,2%) par rapport &agrave; 2022 mais en hausse par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022 (+14,2 %). Les surfaces augmenteraient 9,1% sur un an, &agrave; 1,34Mha, mais en compenseraient pas&nbsp;la baisse de rendement (32,3q/ha), en baisse par rapport au rendement &eacute;lev&eacute; de 2022 (36,8 q/ha).</p><p>S&rsquo;agissant de la qualit&eacute;, la teneur en huile serait en l&eacute;ger retrait par rapport &agrave; l&rsquo;excellente ann&eacute;e 2022. M&ecirc;me si les grains sont petits, leur qualit&eacute; r&eacute;pond aux exigences de commercialisation avec une teneur en huile comprise entre 43% et 43,5 %, conformes aux normes de commercialisation et en ligne avec la moyenne quinquennale.</p><h2>Prot&eacute;agineux : volumes en hausse, bonne teneur en prot&eacute;ines pour les pois</h2><p>La production de prot&eacute;agineux est estim&eacute;e &agrave; 0,87 Mt, soit 18,9% de plus qu&rsquo;en 2022, sous l&rsquo;effet de la hausse conjointe des surfaces (+11,3%) et du rendement (30,7q/ha, +7%). Le rendement moyen augmente aussi bien pour le pois prot&eacute;agineux (+6,5%, &agrave; 33,0q/ha) que pour la f&eacute;verole (+9,5 %, &agrave; 25,4q/ha).</p><p>En termes de qualit&eacute;, les teneurs en prot&eacute;ines des pois s&rsquo;av&egrave;rent correctes &agrave; &eacute;lev&eacute;es dans une fourchette comprise entre 23,5% et 25,6% de mati&egrave;re s&egrave;che.</p>


A l’exception du blé tendre dans le Nord-Ouest, aux prises avec des intempéries, la qualité des récoltes de céréales à paille, colza et protéagineux est globalement satisfaisante, selon une note conjointe de FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia. Le point sur les rendements, les surfaces, les productions et la qualité, arrêtés au 1er août.

Moisson 2023 : les rendements et les premières tendances qualitatives

<p>&Eacute;conome, autonome, maternelle, rustique et durable....&nbsp;: la&nbsp; salers coche toutes les cases pour s&rsquo;imposer comme la race du XXIe si&egrave;cle, selon l&rsquo;expression ch&egrave;re &agrave; Fr&eacute;d&eacute;ric Canal, pr&eacute;sident du HBS, Herd-book salers, qui tenait jeudi<br>dernier son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale au domaine du Fau devant 90 adh&eacute;rents, apr&egrave;s un premier semestre qui a vu la race port&eacute;e au z&eacute;nith international, &eacute;g&eacute;rie du Sia 2023.</p><p>Pourtant, l&rsquo;acajou n&rsquo;&eacute;chappe pas &agrave; la lame de d&eacute;capitalisation qui amenuise depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave; le troupeau allaitant- et plus globalement bovin - tricolore.022). <strong>Un ph&eacute;nom&egrave;ne qui s&rsquo;est encore acc&eacute;l&eacute;r&eacute; en 2022 et 2023&nbsp;: on ne recensait ainsi plus que 319 980 femelles en France en 2022, soit 13 292 de moins qu&rsquo;un an auparavant, un effectif tomb&eacute; &agrave; 308 805 individus en 2023 (- 3,62 %). En cinq ans, c&rsquo;est plus de 11 % du cheptel femelle de la race qui a disparu, contre - 8,71 % pour les femelles de plus de 36 mois (205 931 recens&eacute;es en 2023, - 2,67 %/2</strong></p><h2><strong>Sans</strong><strong> g&eacute;nisses, un renouvellement </strong><strong>hypoth&eacute;qu&eacute;</strong></h2><p>Cette &eacute;rosion, qui s&rsquo;explique &eacute;galement par un taux de croisement au plus haut (24 % chez les adh&eacute;rents HBS), touche toutes les cat&eacute;gories d&rsquo;&acirc;ge, et, constat inqui&eacute;tant pour l&rsquo;avenir de la salers, le nombre de g&eacute;nisses accuse une nette baisse. Au 1er janvier 2023, les chiffres de la BDNI faisaient&nbsp; &eacute;tat de 102 291 g&eacute;nisses (un tiers des femelles), 122 269 vaches consid&eacute;r&eacute;es jeunes (36-96 mois) et 77 841 femelles &acirc;g&eacute;es (un quart de l&rsquo;effectif femelle). &ldquo;On ne peut pas remonter en effectif avec aussi peu de g&eacute;nisses&rdquo;, affiche Fr&eacute;d&eacute;ric Canal. Et qui dit moins de g&eacute;nisses, dit moins de pression de s&eacute;lection, et une remise en question de la qualit&eacute; des renouvellements, constate le HBS qui &eacute;voque parall&egrave;lement une demande dynamique de g&eacute;nisses &agrave; l&rsquo;export.<br>Et, hormis la section Centre du HBS, o&ugrave; l&rsquo;effectif total s&rsquo;est stabilis&eacute; autour de 25 000 femelles (&gt; 36 mois), toutes les autres r&eacute;gions voient leurs effectifs reculer, la section Sud (du berceau &eacute;largi) enregistre la plus forte baisse avec 3 500 t&ecirc;tes de moins (- 3 %).</p><h2><strong>Compromis entre miss et bonne </strong><strong>m&egrave;re de famille...</strong></h2><p><br>Comment enrayer la tendance et convaincre davantage d&rsquo;&eacute;leveurs de faire le choix du pur alors que le march&eacute; discrimine toujours n&eacute;gativement les veaux rouges&nbsp;? <em>&ldquo;Cela passe par la communication, estime Fr&eacute;d&eacute;ric Canal. Il y a des &eacute;levages en pur qui ont toujours bien travaill&eacute; et dont les marges brutes sont bien plus importantes que celles d&rsquo;autres races ou en crois&eacute;es. C&rsquo;est un peu le drame de la salers depuis toujours&nbsp;: la s&eacute;lection est faite parfois sur le ph&eacute;notype, la beaut&eacute;, et pas forc&eacute;ment sur l&rsquo;&eacute;conomie. Or, c&rsquo;est bien d&rsquo;avoir une miss &agrave; la maison mais il faut aussi qu&rsquo;&eacute;conomiquement elle fasse le boulot. Il faut un compromis, des animaux &agrave; la fois &eacute;l&eacute;gants et &eacute;conomiquement rentables.&rdquo;</em><br>En termes de contr&ocirc;le de performances, ce sont 64 043 femelles, r&eacute;parties dans 1 411 &eacute;levages en France qui ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;es (en 2021, lire encadr&eacute;), avec l&agrave; aussi, une source de pr&eacute;occupation pour les responsables de la race&nbsp;: une part croissante d&rsquo;&eacute;levages &agrave; l&rsquo;&eacute;tat civil alors que celle des exploitations en protocole VA4 est en repli depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;. Une tendance (recul du protocole VA4) &eacute;galement observ&eacute;e dans les rangs des 389 adh&eacute;rents du Herd-book et qui a conduit ce dernier &agrave; adopter une nouvelle mesure&nbsp;: &agrave; compter de 2024, seuls les &eacute;levages en VA0 ou VA4 pourront souscrire, et l&rsquo;acc&egrave;s la station d&rsquo;&eacute;valuation, comme au concours national et aux ventes pour l&rsquo;export, restera r&eacute;serv&eacute; aux exploitations en VA4.&nbsp; <em>&ldquo;L&rsquo;objectif, c&rsquo;est qu&rsquo;un maximum d&rsquo;&eacute;levages soient en VA4 pour disposer d&rsquo;un maximum de donn&eacute;es et accompagner techniquement les &eacute;leveurs&nbsp;au-del&agrave; de la pes&eacute;e et du pointage&rdquo;,</em> avancent Fr&eacute;d&eacute;ric Canal et son vice-pr&eacute;sident Olivier Andrieu. &Agrave; cette fin, d&rsquo;ici janvier prochain, les techniciens du HBS sont charg&eacute;s d&rsquo;aller &agrave; la rencontre des adh&eacute;rents &agrave; l&rsquo;&eacute;tat civil ou en VA0 pour les accompagner vers ces &eacute;volutions.<br>2022 a par ailleurs connu une tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;re reprise des exportations de reproducteurs avec 283 certificats d&rsquo;export d&eacute;livr&eacute;s contre 279 en 2021, avec une demande marqu&eacute;e de la Bosnie (178). Sachant&nbsp; que 167 animaux (g&eacute;nisses principalement)&nbsp; ont &eacute;t&eacute; export&eacute;s l&rsquo;an dernier via la structure commerciale Interg&egrave;nes &agrave; un prix moyen de 2 413 &euro;.<br>Bilan favorable &eacute;galement pour la campagne 2022-2023 de la station d&rsquo;&eacute;valuation de la race avec&nbsp;105 taureaux qui ont int&eacute;gr&eacute; la station, 63 vendus lors des deux ventes aux ench&egrave;res &agrave; des moyennes qui ont atteint respectivement 3 904 &euro; et 4 598&nbsp; pour les bandes 1 et 2. La premi&egrave;re promotion de la campagne 2023-2024 fera sa rentr&eacute;e le 29 ao&ucirc;t prochain, l&rsquo;occasion pour le pr&eacute;sident Canal de rappeler l&rsquo;importance de cet outil racial et d&rsquo;inciter les &eacute;leveurs &agrave; y recourir&nbsp;:<em> &ldquo;Sans une station qui fonctionne avec un maximum de diversit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique, la race aura du mal &agrave; avancer, il ne faut donc pas avoir peur de mettre son meilleur veau &agrave; la station&nbsp;!&rdquo;</em></p><h2><strong>No</strong><strong>uveaux collaborateurs</strong></h2><p><br>Parall&egrave;lement, le taux d&rsquo;IA enregistre une l&eacute;g&egrave;re augmentation (+ 2 %) avec 35 500 ins&eacute;minations pratiqu&eacute;es sur des femelles salers. La race repr&eacute;sente toujours 3 % du total des IA dans les races allaitantes mais le taux d&rsquo;IA en race pur n&rsquo;est que de 59 % en salers&nbsp; et sur 255 taureaux utilis&eacute;s sur la campagne 2021 pour ins&eacute;miner des salers, seul un tiers &eacute;tait eux-m&ecirc;mes des salers.<br>Les chantiers sont donc nombreux pour inverser la courbe, redonner confiance et int&eacute;r&ecirc;t aux &eacute;leveurs de travailler davantage en pur, et apporter plus globalement des perspectives &agrave; moyen terme &agrave; la salers. Faute pour l&rsquo;heure d&rsquo;avoir trouv&eacute; un directeur ayant une certaine exp&eacute;rience et dispos&eacute; &agrave; faire la route jusqu&rsquo;&agrave; Saint-Bonnet-de-Salers, les administrateurs(1) se sont entour&eacute;s d&rsquo;une &eacute;quipe salari&eacute;e renforc&eacute;e avec d&eacute;sormais quatre techniciens (Marie Mauret, Armand Papon, Karine Champeix, Olivier Tournadre) et un ing&eacute;nieur (Corentin Pagis) au HBS, une charg&eacute;e de missions export Interg&egrave;nes (Juliette Rodde) &eacute;galement affect&eacute;e &agrave; l&rsquo;accompagnement technique au HBS. Quant &agrave; &Eacute;lodie Brunon, elle remplace au secr&eacute;tariat Sylvie Boutonnet, qui, apr&egrave;s 40 ann&eacute;es au service de la race, a fait valoir ses droits &agrave; la retraite. Elle a &eacute;t&eacute; vivement remerci&eacute;e pour son engagement tout comme Lionel Gu&eacute;rin, technicien qui, apr&egrave;s 13 ann&eacute;es au Herd-book, a fait le choix de s&rsquo;installer... en salers.<br>Enfin, &agrave; noter c&ocirc;t&eacute; finances, des comptes sains du HBS avec des produits d&rsquo;exploitation en hausse de 20,3 % en 2022 (&agrave; 659 000 &euro;) pour un r&eacute;sultat positif de 53 657 &euro;.<br><br>(1) Ont &eacute;t&eacute; reconduits lors de cette assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale les mandats de&nbsp;: Fran&ccedil;ois Fabre, St&eacute;phane Gaillard, Ga&euml;tan Ferrerol, Gilles Lafon et Guillaume Rongier. Virginie Lachaize (Tauves) remplace elle &Eacute;ric Dauphin, d&eacute;missionnaire pour raison de sant&eacute;.</p>


Sous les projecteurs internationaux du Salon de l’agriculture, la race salers revient à une plus dure nécessité : enrayer l’érosion de ses effectifs et la désaffection pour la conduite en pure.

Salers : décapitalisation et croisement plombent les effectifs

<p>A la suite de son cursus agricole et d&rsquo;un voyage d&rsquo;&eacute;tude outre-Atlantique, Camille Fardouet s&rsquo;associe avec son p&egrave;re en 2009 sur l&rsquo;exploitation familiale &agrave; Sorigny (Indre-et-Loire). D&egrave;s 2010, les deux hommes actent la construction d&rsquo;un nouveau b&acirc;timent, plus fonctionnel.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Un syst&egrave;me de traitement de l&rsquo;eau. Hormis l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;abreuvement des animaux, ce dernier permet d&rsquo;ajuster le pH pour augmenter l&rsquo;efficacit&eacute; des produits phytosanitaires.</p>
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<p>C&rsquo;est &agrave; cette p&eacute;riode qu&rsquo;intervient le robot pour assurer la traite des 65 vaches. Les deux hommes en profitent &eacute;galement pour investir dans un syst&egrave;me de traitement de l&rsquo;eau. Hormis l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;abreuvement des animaux, ce dernier permet d&rsquo;ajuster le pH pour augmenter l&rsquo;efficacit&eacute; des produits phytosanitaires.</p><p>Afin de subvenir aux besoins du troupeau, la moiti&eacute; de la SAU de l&rsquo;exploitation est consacr&eacute;e &agrave; la surface fourrag&egrave;re : 40 ha de prairie et une trentaine de ma&iuml;s ensilage. Viennent s&rsquo;ajouter une cinquantaine d&rsquo;hectares de bl&eacute; tendre, une quinzaine d&rsquo;orge d&rsquo;hiver et autant de tournesol.</p><p>Camille Fardouet reprend l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de l&rsquo;atelier c&eacute;r&eacute;ales de la ferme en 2020. &laquo; <em>Avant cette date, c&rsquo;est mon p&egrave;re qui effectuait les pulv&eacute;risations et les apports de fertilisants</em> &raquo;, pr&eacute;cise-t-il.</p><h2>R&eacute;duire les IFT</h2><div class="citation">
    <span>"Le prix du lait est relativement &eacute;lev&eacute; actuellement. Ce gain financier, je pr&eacute;f&egrave;re le mettre au profit de mes cultures plut&ocirc;t que dans l&rsquo;achat de mat&eacute;riel par exemple "</span>
</div>
<p>Pour parvenir &agrave; l&rsquo;objectif de r&eacute;duire ses applications phytos, il m&egrave;ne des essais en partenariat avec son fournisseur d&rsquo;intrants. &laquo; <em>Le prix du lait est relativement &eacute;lev&eacute; actuellement. Ce gain financier, je pr&eacute;f&egrave;re le mettre au profit de mes cultures plut&ocirc;t que dans l&rsquo;achat de mat&eacute;riel par exemple </em>&raquo;, d&eacute;taillet-il.</p><div class="citation">
    <span>"Ces derni&egrave;res sont cens&eacute;es amener une meilleure r&eacute;sistance des plantes au stress thermique, tout en am&eacute;liorant leur assimilation des &eacute;l&eacute;ments nutritifs du sol. "</span>
</div>
<p>Cette ann&eacute;e donc, il a &eacute;pandu des algues sur ses c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille. &laquo; <em>Ces derni&egrave;res sont cens&eacute;es amener une meilleure r&eacute;sistance des plantes au stress thermique, tout en am&eacute;liorant leur assimilation des &eacute;l&eacute;ments nutritifs du sol</em>. &raquo;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>C&ocirc;t&eacute; ravageurs du ma&iuml;s, il emploie des trichogrammes pour lutter contre la pyrale. </p>
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<div class="citation">
    <span>"Nous, agriculteurs, devons r&eacute;duire notre impact sur l&rsquo;environnement. Pour y parvenir, nous devons essayer des choses"</span>
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<p>C&ocirc;t&eacute; ravageurs du ma&iuml;s, il emploie des trichogrammes pour lutter contre la pyrale. &laquo; <em>Nous, agriculteurs, devons r&eacute;duire notre impact sur l&rsquo;environnement. Pour y parvenir, nous devons essayer des choses</em> &raquo;, insiste le jeune agriculteur.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Il est tr&egrave;s rare que j&rsquo;intervienne sur les adventices au printemps dans les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille &raquo;"</span>
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<p>Idem pour le rattrapage de d&eacute;sherbage en sortie d&rsquo;hiver. &laquo; <em>Il est tr&egrave;s rare que j&rsquo;intervienne sur les adventices au printemps dans les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille</em> &raquo;, rel&egrave;ve-t-il.</p><p>Au niveau semences, orges et bl&eacute;s sont exclusivement certifi&eacute;es. &laquo; <em>Cette ann&eacute;e, mon fournisseur a pu m&rsquo;approvisionner en semences en m&eacute;lange</em> &raquo;, se r&eacute;jouit Camille Fardouet.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Outre le gain de temps, utiliser des semences certifi&eacute;es lui permet d&rsquo;&ecirc;tre moins en contact avec le produit lors de l&rsquo;application du traitement des semences.</p>
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<p>Outre le gain de temps, utiliser des semences certifi&eacute;es lui permet d&rsquo;&ecirc;tre moins en contact avec le produit lors de l&rsquo;application du traitement des semences. En ma&iuml;s, les vari&eacute;t&eacute;s diff&egrave;rent en fonction des rangs. Pr&eacute;cocit&eacute; et capacit&eacute; &agrave; r&eacute;sister aux ravageurs ou au stress hydrique sont ainsi m&eacute;lang&eacute;es.</p><h2>Repenser la fertilisation</h2><div class="citation">
    <span>"j&rsquo;emploie de l&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e, d&eacute;taille-t-il. Outre le&nbsp;fait qu&rsquo;elle soit moins volatile et donc moins polluante pour l&rsquo;atmosph&egrave;re, elle reste aussi assimilable par les plantes"</span>
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<p>En ce qui concerne les amendements, l&agrave; aussi Camille Fardouet est vigilant : &laquo; <em>En engrais pur sur c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, je n&rsquo;effectue que deux passages.</em> &raquo; Le premier est compos&eacute; d&rsquo;azote soufr&eacute;e. Le second contient de l&rsquo;ammonitrate pur. &laquo; <em>Dor&eacute;navant, j&rsquo;emploie de l&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e, d&eacute;taille-t-il. Outre le&nbsp;fait qu&rsquo;elle soit moins volatile et donc moins polluante pour l&rsquo;atmosph&egrave;re, elle reste aussi assimilable par les plantes. Bien que plus ch&egrave;re, elle semble &ecirc;tre plus efficace</em>. &raquo;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le dernier apport est constitu&eacute; d&rsquo;infolen, nouveau produit m&eacute;lang&eacute; au fongicide &agrave; hauteur de 40 l/ha. Amenant azote soufr&eacute;e et magn&eacute;sium, ce produit compos&eacute; d&rsquo;algues brunes et d&rsquo;extraits v&eacute;g&eacute;taux stimule la croissance des plantes. </p>
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<p>Le dernier apport est constitu&eacute; d&rsquo;infolen, nouveau produit m&eacute;lang&eacute; au fongicide &agrave; hauteur de 40 l/ha. Amenant azote soufr&eacute;e et magn&eacute;sium, ce produit compos&eacute; d&rsquo;algues brunes et d&rsquo;extraits v&eacute;g&eacute;taux stimule la croissance des plantes. Idem en ma&iuml;s o&ugrave; les apports d&rsquo;ur&eacute;e sont pass&eacute;s de 140 &agrave; 100 unit&eacute;s.</p><p>&laquo; <em>J&rsquo;ai remplac&eacute; les 40 unit&eacute;s manquantes par des bact&eacute;ries</em>, explique Camille Fardouet. <em>Ces derni&egrave;res vivent en symbiose avec la plante et captent l&rsquo;azote de l&rsquo;air pour la restituer au ma&iuml;s. Certes, les interventions sont plus d&eacute;licates. Je dois intervenir quand le ma&iuml;s est tr&egrave;s r&eacute;ceptif. Dans l&rsquo;id&eacute;al, une heure apr&egrave;s le lever du soleil. </em>&raquo;</p><div class="citation">
    <span>"Nous avons ainsi un recul important. Jamais nous ne faisons un bl&eacute; sur bl&eacute; par exemple. "</span>
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<p>La rotation est aussi un levier agronomique important pour le jeune agriculteur. &laquo; <em>Toutes les parcelles sont r&eacute;pertori&eacute;es depuis 2004 avec les cultures produites chaque ann&eacute;e. Nous avons ainsi un recul important. Jamais nous ne faisons un bl&eacute; sur bl&eacute; par exemple.</em> &raquo;</p><div class="citation">
    <span>"Quand je suis avec mon pulv&eacute;, les gens me regardent diff&eacute;remment. Alors que bien souvent, ce sont des produits biologiques dans la cuve."</span>
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<p>Pour lui, seuls deux points sont perfectibles : la communication et le port des EPI. &laquo; <em>Quand je suis avec mon pulv&eacute;, les gens me regardent diff&eacute;remment. Alors que bien souvent, ce sont des produits biologiques dans la cuve. Mais rien ne le pr&eacute;cise aux riverains</em> &raquo;, regrette-t-il. Pour les protections individuelles, il sait qu&rsquo;il a encore des choses &agrave; am&eacute;liorer.</p><div class="citation">
    <span>"M&ecirc;me sj&rsquo;utilise masque et gants au remplissage, j&rsquo;aimerais &eacute;quiper mon tracteur avec des filtres &agrave; charbons actifs pour me prot&eacute;ger davantage lors de l&rsquo;&eacute;pandage"</span>
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<p>&laquo; <em>M&ecirc;me si j&rsquo;utilise masque et gants au remplissage, j&rsquo;aimerais &eacute;quiper mon tracteur avec des filtres &agrave; charbons actifs pour me prot&eacute;ger davantage lors de l&rsquo;&eacute;pandage.</em> &raquo; Cependant le tracteur d&eacute;di&eacute; au pulv&eacute;risateur l&rsquo;est aussi &agrave; la pailleuse. &laquo; <em>Je devrais alors enlever syst&eacute;matiquement mes filtres pour les pr&eacute;server. Sur mon mod&egrave;le de tracteur, c&rsquo;est assez fastidieux </em>&raquo;, reconnait l&rsquo;agriculteur.</p>


Changer ses pratiques, revoir une partie de son système d’exploitation : rencontre avec Camille Fardouet, producteur de lait en Indre-et-Loire, convaincu que l’agriculture doit s’adapter.

[Témoignage de Camille] Produire mieux dans un environnement qui évolue

<p>Le changement climatique va-t-il mettre au pilori la culture de lentilles dans le Berry ? Les r&eacute;sultats engrang&eacute;s ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es le laisse s&eacute;rieusement pr&eacute;sager.</p><p>Nombre de producteurs envisagent de r&eacute;duire drastiquement cette culture, voire de la supprimer tant ils peinent encore, en 2023, &agrave; franchir le cap des 10 q/ ha.</p><p>&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Ceux qui ont des rendements corrects se comptent sur les doigts de la main &raquo;"</span>
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<p>&laquo; Ceux qui ont des rendements corrects se comptent sur les doigts de la main &raquo;, souligne un producteur de l&rsquo;Indre. &nbsp;Certes, la qualit&eacute; est l&agrave; ce qui assure au moins un d&eacute;bouch&eacute; aux graines r&eacute;colt&eacute;es, mais ce ne sera pas suffisant pour esp&eacute;rer marger sur cette l&eacute;gumineuse cette ann&eacute;e. Et le fait qu&rsquo;elle soit une bonne t&ecirc;te d&rsquo;assolement ne suffit pas &agrave; la maintenir dans ses champs.</p><p><strong>RECHERCHE VARI&Eacute;TALE EN COURS</strong></p><p>Depuis 2019, le sc&eacute;nario se r&eacute;p&egrave;te implacablement : le stress hydrique et surtout les gros coups de chaud enregistr&eacute;s fin mai d&eacute;but juin, alors que la culture est en pleine floraison, &laquo; grillent les fleurs qui avortent &raquo;, d&eacute;taille Laura Cipolla.</p><p>&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; On observe de plus en plus de bruches en culture, et les pics de vol surviennent de plus en plus t&ocirc;t &raquo;"</span>
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<p>&laquo; On observe de plus en plus de bruches en culture, et les pics de vol surviennent de plus en plus t&ocirc;t &raquo;, compl&egrave;te la r&eacute;f&eacute;rente l&eacute;gumineuse &agrave; Terres Inovia.</p><p>&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; La seule fa&ccedil;on d&rsquo;en venir &agrave; bout est le traitement apr&egrave;s r&eacute;colte lors du stockage &raquo;"</span>
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<p>Malgr&eacute; les revendications port&eacute;es par l&rsquo;Anils (interprofession des l&eacute;gumineuses), aucun traitement au champ n&rsquo;a &eacute;t&eacute; homologu&eacute; contre ce parasite. &laquo; La seule fa&ccedil;on d&rsquo;en venir &agrave; bout est le traitement apr&egrave;s r&eacute;colte lors du stockage &raquo;, rappelle l&rsquo;ing&eacute;nieure.</p><p>&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>A titre exp&eacute;rimental, un pi&egrave;ge &agrave; kairomones&nbsp;a &eacute;t&eacute; mis au point.</p>
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<p>A titre exp&eacute;rimental, un pi&egrave;ge &agrave; kairomones&nbsp;a &eacute;t&eacute; mis au point. &laquo; Il s&rsquo;agit d&rsquo;une substance qui attire les bruches femelles. Si elles sont capt&eacute;es avant le pic de vol, on &eacute;vite la ponte, ce qui n&eacute;cessite de positionner les pi&egrave;ges bien en amont &raquo;, d&eacute;veloppe-t-elle.</p><p>Pour l&rsquo;instant, cette solution qui est assez on&eacute;reuse, n&rsquo;a pas fait preuve d&rsquo;une efficacit&eacute; satisfaisante. &nbsp;</p><p>&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Une autre voie plus prometteuse est d&rsquo;ordre g&eacute;n&eacute;tique.</p>
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<p>Une autre voie plus prometteuse est d&rsquo;ordre g&eacute;n&eacute;tique. La vari&eacute;t&eacute; Anicia qui domine tr&egrave;s largement le march&eacute; va peut-&ecirc;tre dans un avenir proche &ecirc;tre d&eacute;tr&ocirc;n&eacute;e.</p><p>&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; L&rsquo;axe de recherche repose sur la robustesse face au changement climatique &raquo;"</span>
</div>
<p>Terres Inovia m&egrave;ne en effet une exp&eacute;rimentation d&eacute;ploy&eacute;e sur plusieurs sites en France pour &eacute;toffer l&rsquo;offre vari&eacute;tale. &laquo; L&rsquo;axe de recherche repose sur la robustesse face au changement climatique &raquo;, pointe Laura Cipolla, qui pr&eacute;cise aussi que les semenciers sont partie prenante de cette recherche.</p><p>&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>&nbsp;Trois nouvelles vari&eacute;t&eacute;s de lentille verte sont ainsi test&eacute;es cette ann&eacute;e.</p>
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<p>&nbsp;Trois nouvelles vari&eacute;t&eacute;s de lentille verte sont ainsi test&eacute;es cette ann&eacute;e. Les r&eacute;sultats n&rsquo;ont pas encore &eacute;t&eacute; analys&eacute;s, mais l&rsquo;ing&eacute;nieure fait preuve d&rsquo;optimisme : &laquo; quelques vari&eacute;t&eacute;s semblent assez prometteuses &raquo;, avance-t-elle. Une note d&rsquo;espoir pour les producteurs de notre r&eacute;gion et pour les acteurs de la fili&egrave;re en qu&ecirc;te de r&eacute;gularit&eacute; de collecte pour d&eacute;crocher des contrats.</p>


ASSOLEMENT/ Terres Inovia teste de nouvelles variétés plus robustes face au changement climatique qu’Anicia, la seule présente sur le marché aujourd’hui. Les résultats qui sont encore en cours d’analyse semblent encourageants.

La culture de la lentille menacée dans le Berry, des nouvelles variétés en cours de recherche

<p>Selon les premi&egrave;res estimations d&rsquo;Agreste &eacute;tablies au 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t 2023, la production viticole se situerait dans une fourchette comprise entre 44 et 47 millions d&rsquo;hectolitres, ce qui la placerait dans les m&ecirc;mes eaux que le cru 2022 (45,8 millions d&rsquo;hectolitre) et potentiellement au-dessus de la moyenne quinquennale 2017-2021 (42,6 millions d&rsquo;hectolitres).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-le-vignoble-bordelais-la-lutte-desesperee-face-au-mildiou" target="_blank" title="">Dans le vignoble bordelais, la lutte d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;e face au mildiou</a>
</aside>
<p>Les services statistiques du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pointent cependant deux incertitudes, li&eacute;es aux conditions sanitaires et m&eacute;t&eacute;orologiques. Dans les vignobles du bordelais et du Sud-Ouest, les attaques de mildiou, difficiles &agrave; contenir sous l&rsquo;effet de pr&eacute;cipitations fr&eacute;quentes et de temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es, pourraient alt&eacute;rer significativement le potentiel de rendement. La Val de Loire n&rsquo;est pas &eacute;pargn&eacute; par la maladie alors que les Charentes seraient pr&eacute;serv&eacute;es, l&rsquo;Ugny blanc e&#769;tant moins sensible que le Merlot. En Languedoc (hors Gard) et Roussillon, c&rsquo;est la s&eacute;cheresse qui hypoth&egrave;que les rendements.</p>


Elle se situerait au niveau de la récolte 2022. Des incertitudes pèsent sur les conséquences des attaques de mildiou dans le Sud-Ouest et de la sécheresse en Languedoc-Roussillon.

Une production viticole 2023 estimée entre 44 et 47 millions d’hectolitres

<p>Le 17 mai dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annon&ccedil;ait le renforcement du plan de soutien &agrave; l&rsquo;agriculture biologique, en octroyant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-de-soutien-de-pres-de-200-millions-d-euros-a-l-agriculture-biologique" target="_blank">60 millions d&rsquo;euros au secteur</a>, compl&eacute;tant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-de-la-bio-10-millions-d-euros-en-attendant-le-plan-ambition-bio">le fonds d&rsquo;urgence de 10 millions d&rsquo;euros</a> d&eacute;bloqu&eacute; quelques mois plus t&ocirc;t. La Commission europ&eacute;enne ayant valid&eacute; le dispositif, ce dernier va pouvoir entrer dans sa phase op&eacute;rationnelle, selon les modalit&eacute;s suivantes.</p><h2>Les modalit&eacute;s et le calendrier</h2><p>Toutes les productions et surfaces de l&rsquo;exploitation devront soit &ecirc;tre certifi&eacute;es en agriculture biologique, soit en &ecirc;tre en conversion. L&rsquo;exploitation devra avoir subi les d&eacute;gradations suivantes de ses indicateurs &eacute;conomiques : une perte d'exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) en 2022/23 (dernier exercice clos entre juin 2022 et mai 2023), de 20% ou plus, par rapport &agrave; la moyenne des exercices comptables cl&ocirc;tur&eacute;s de 2018 et 2019, ainsi qu&rsquo;une d&eacute;gradation de la tr&eacute;sorerie en 2022/23 de 20 % ou plus, par rapport &agrave; la moyenne des exercices comptables cl&ocirc;tur&eacute;s de 2018 et 2019. </p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-pas-encore-sur-le-billot" target="_blank" title="">La bio pas encore sur le billot</a>
</aside>
<p>L&rsquo;aide compensera jusqu&rsquo;&agrave; 50% de la perte d&rsquo;EBE, et devra repr&eacute;senter un montant minimum de 1000 &euro;. Un stabilisateur budg&eacute;taire pourra &ecirc;tre appliqu&eacute; au cas o&ugrave; les demandes &eacute;ligibles d&eacute;passeraient l&rsquo;enveloppe budg&eacute;taire. L&rsquo;aide &eacute;ventuellement re&ccedil;ue au titre du fonds d'urgence de 10 millions d&rsquo;euros sera d&eacute;duite du montant d&rsquo;indemnisation finale au titre de l&rsquo;aide.&nbsp;Le guichet de d&eacute;p&ocirc;t des aides sera ouvert par FranceAgriMer du 16 ao&ucirc;t au 20 septembre.</p><h2>Commande publique et reliquats d&rsquo;aides &agrave; la conversion</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture confirme par ailleurs agir sur le levier de la demande, en s&rsquo;engageant &agrave; appliquer l&rsquo;article 24 de la loi Egalim imposant 50% de produits sous signe de qualit&eacute; et durable, dont 20% de bio, dans les services de restauration de l&rsquo;Etat. Le taux actuel de la commande publique est compris entre 6 et 7%. Le respect de cet engagement &eacute;quivaudrait &agrave; un soutien de 120 millions d&rsquo;euros par an, selon le minist&egrave;re. Lors de la pr&eacute;sentation du plan de soutien en mai dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait par ailleurs &eacute;voqu&eacute; la piste des reliquats d&rsquo;aide &agrave; la conversion, susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par le ralentissement des conversions. L&rsquo;enveloppe annuelle s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 350 millions d&rsquo;euros.</p>


Le dispositif permet de compenser jusqu’à 50% la perte d’EBE des exploitations certifiées et en conversion ayant subi une perte d’EBE de 20 % ou plus en 2022/23, par rapport à la moyenne des exercices comptables clôturés de 2018 et 2019. FranceAgriMer ouvrira un guichet dédié à compter du 16 août.

Bruxelles valide le plan d’aide de 60 millions d’euros à l’AB

<p>Une explosion de la demande de cr&eacute;dits carbone et une p&eacute;nurie de biomasse, le tout sur fond de course &agrave; la neutralit&eacute; carbone&nbsp;et &agrave; la substitution des ressources fossiles&nbsp;: c&rsquo;est sur ce postulat que s&rsquo;est cr&eacute;&eacute;e en 2022 la soci&eacute;t&eacute; Horizom, bas&eacute;e &agrave; Magescq (Landes). Son credo&nbsp;: la culture du bambou, plus pr&eacute;cis&eacute;ment les bambous tra&ccedil;ants adapt&eacute;s au climat fran&ccedil;ais. Horizom a commenc&eacute; par cr&eacute;er une p&eacute;pini&egrave;re de 7 ha et a implant&eacute; deux bambouseraies pilote de 5 ha chacune chez deux agriculteurs bas&eacute;s dans le Sud-Ouest.&nbsp;Entre 30 et 50 ha pourraient &ecirc;tre plant&eacute;s cet automne.</p><h2>Peu de travail, z&eacute;ro phyto, 1500m3/ha/an d&rsquo;eau</h2><p>A raison de 400 plants/ha, le bambou couvre l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du sol au bout de 4 &agrave; 5 ans, &eacute;ch&eacute;ance qui correspond &agrave; la premi&egrave;re r&eacute;colte, le plein potentiel &eacute;tant atteint en ann&eacute;e 7 ou&nbsp;8. Outre la plantation, le travail se r&eacute;duit &agrave; la couverture et l&rsquo;entretien du sol les premi&egrave;res ann&eacute;es et au broyage du pourtour des parcelles les ann&eacute;es suivants pour &eacute;viter la propagation des rhizomes. La culture ne requiert aucun produit de protection. Horizom pr&eacute;conise une irrigation localis&eacute;e &agrave; raison de 1500m3/ha/an d&rsquo;eau, destin&eacute;e s&eacute;curiser l&rsquo;implantation et les rendements, tout en v&eacute;hiculant la fertilisation. Moyennant des sols profonds (60 cm) et non hydromophes, le bambou est adapt&eacute; &agrave; l&rsquo;ensemble du territoire hexagonal, en dehors des zones montagneuses et arides. La r&eacute;colte s&rsquo;op&egrave;re en hiver au moyen d&rsquo;un ensileuse &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;un bec de coupe adapt&eacute; aux mati&egrave;res ligneuses, en usage pour les Taille &agrave; tr&egrave;s courte rotation (TTCR).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/6/6/2/5712661-1-fre-FR/57cc74023c97-tableau-rentabilite-png" alt="Le mod&egrave;le &eacute;conomique d&rsquo;Horizom (Cr&eacute;dit photo : Horizom)" height="746" width="1524" /><figcaption>Le mod&egrave;le &eacute;conomique d&rsquo;Horizom (Cr&eacute;dit photo : Horizom)</figcaption></figure>

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<h2>Le relais des cr&eacute;dits carbone</h2><p>Horizom propose trois formules d&rsquo;accompagnement (&eacute;tude p&eacute;doclimatique, conception de l&rsquo;irrigation, suivi agronomique, garantie de revenus minimum...), dont la plus basique int&egrave;gre la fourniture des plants et le contrat de valorisation du carbone et de la biomasse. L&rsquo;investissement (plants, plantation, irrigation...) est &agrave; la charge de l&rsquo;agriculteur. Horizom annonce un retour sur investissement compris entre 7 et 8 ans, ce qui correspond au d&eacute;but de la pleine production, la dur&eacute;e d&rsquo;exploitation potentielle &eacute;tant comprise entre 25 et 30 ans. Le potentiel annuel de biomasse est de l&rsquo;ordre de 25 &agrave; 30 t/ha/an de mati&egrave;re s&egrave;che, g&eacute;n&eacute;rant un produit brut de 3500&euro;/ha. Les cinq premi&egrave;re ann&eacute;es, Horizom r&eacute;tribue les producteurs en cr&eacute;dits carbone, contribuant &agrave; l&rsquo;amortissement de la plantation.</p><p>En ce qui concerne les d&eacute;bouch&eacute;s, Horizom cible le march&eacute; des fibres v&eacute;g&eacute;tales et ses trois fili&egrave;res de valorisation que sont les biomat&eacute;riaux (ameublement, isolant, b&eacute;tons v&eacute;g&eacute;taux, papiers et emballages, biocomposites...), la chimie du v&eacute;g&eacute;tal (bioraffinage biochar, silice organique, antioxydants) ou encore les fibres alimentaires (alimentation animale).</p>


Basée dans les Landes, la société Horizom propose un accompagnement de longue durée incluant la vente des plants et de la biomasse produite annuellement, assortie de crédits carbone. Un produit brut de 3500 €/ha peut être escompté au bout de 7 à 8 ans.

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