Abricot : le déséquilibre entre l’offre et la demande fait chuter les prix

Les prix sont inférieurs de 19% à ceux de l’an passé alors que la production nationale est en baisse de 3% et que les importations en provenance d’Espagne sont constantes.

Par la voix de son président Bruno Darnaud, l’AOP Pêche et abricots de France avait lancé l’alerte au mois de juillet : les consommateurs d’abricots ne sont pas au rendez-vous. En cause : une qualité gustative altérée en début de campagne par les conditions météorologiques et un contexte inflationniste persistant dans le secteur alimentaire.

La dernière analyse en date d’Agreste confirme malheureusement la complainte des professionnels : en juillet, le déséquilibre entre l’offre et la demande entraine un repli important des cours, de -19 % sur un an et de -15 % comparé à la moyenne quinquennale 2018-2022. Et les importations en provenance d’Espagne, notre principal compétiteur, ne sont pas en cause :  si elles s’avèrent supérieures à celles de 2022, elles restent proches de la moyenne quinquennale selon les données du marché Saint-Charles (Pyrénées-Orientales).

Taux d’auto-approvisionnement de 79%

Si la situation est dommageable pour les producteurs, le renoncement des consommateurs interroge la filière des fruits (et légumes), engagée dans une reconquête de souveraineté avec l’aide des pouvoirs publics. Or l’abricot est un des meilleures élèves, avec un taux d’approvisionnement de 79%, bien supérieur à la moyenne de 60% enregistrée pour l’ensemble des fruits frais tempérés.

Cette année, la production d’abricot atteindrait 124.000 tonnes, en baisse de 3 % par rapport à 2022. Elle dépasserait cependant de 20 % la production moyenne 2018-2022.