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Acomptes PAC : une nécessité au 16 octobre !
Le versement des acomptes des aides du premier pilier de la PAC prévu mi-octobre pourrait être retardé pour les exploitations qui devaient être contrôlées cette année, alerte la FDSEA.
Pour quelles raisons craignez-vous un retard dans le versement des acomptes des aides PAC ?
M-A. Viargues : «Tous les ans, les contrôles PAC surfaces sont organisés à partir de juillet dans les départements. Entre 300 et 400 exploitations sont concernées en Aveyron. Or cette année, en raison d’une météo maussade, les satellites du système de suivi des surfaces en temps réel n’ont pu vérifier l’éligibilité des surfaces… Ce décalage dans les contrôles va forcément retarder le paiement de l’acompte des aides PAC du premier pilier pour les exploitations qui devaient être contrôlées… C’est pour cette raison que nous tirons la sonnette d’alarme.
Vous aviez d’ailleurs déjà alerté sur les possibles problèmes de fonctionnement de ces satellites…
M-A. Viargues : En effet, pour sa première année de mise en place, les satellites du 3STR ont montré leurs limites, des limites que nous avions pointées du doigt. Nous avions émis plusieurs réserves sur leur efficacité et malheureusement dès la première année, nos craintes ont été fondées… D’ailleurs ce problème dépasse les frontières de l’Aveyron et même de l’Occitanie. Nous sommes plusieurs départements à avoir fait remonter nos inquiétudes.
Justement, quels sont vos leviers pour faire avancer le dossier ?
M-A. Viargues : Personnellement, je suis intervenue la semaine dernière en conseil fédéral de la FNSEA sur ce sujet. La FNSEA a transmis nos réclamations auprès du ministère de l’agriculture. Ce dossier dépend en effet directement de l’ASP (et non de nos DDT départementales qui appliquent les consignes nationales). Nous avons aussi alerté le préfet sur le dossier.
Les contrôles viennent de démarrer cette semaine. En l’état actuel des choses, nous ne voyons pas comment l’ASP pourra tenir les délais de paiement, ce n’est matériellement pas possible ! Il va falloir trouver des alternatives pour sécuriser les paiements des acomptes qui, je le rappelle, sont une dérogation de l’Union européenne envers la France. Un acquis syndical que nous avons obtenu il y a plusieurs années et auquel nous tenons, tout comme l’ensemble des agriculteurs !
Quand je pense qu’on demande aux agriculteurs de rendre leur déclaration PAC en temps et en heure, sous peine de pénalité… Que dire d’un retard de deux mois pour contrôler nos dossiers ?!».