L'excédent agroalimentaire s'est redressé en février grâce aux céréales et au vin

L'excédent commercial agroalimentaire français s'est redressé en février sous l'effet de la reprise des exportations de céréales et des bonnes ventes de vin, indique Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture.

En février, l'excédent des échanges agricoles et alimentaires français a atteint 674 millions d'euros, en hausse de 378 millions par rapport à février 2017. L'amélioration des échanges commerciaux résulte à la fois d'une progression de 6% des exportations ce mois-là - à 4,975 milliards d'euros - et d'une diminution de 2% des importations à 4,301 milliards d'euros. Après la très mauvaise récolte 2016 suivie d'exportations historiquement basses de blé l'hiver précédent, la France a recommencé à vendre des céréales à l'exportation début 2018.  

Du coup, en février, les exportations de céréales ont fait un bond de 56% en valeur par rapport à février 2017, avec des volumes exportés en hausse de 800.000 tonnes pour le blé tendre (+118% par rapport à février 2017), dont 200.000 tonnes pour l'Algérie, 200.000 tonnes pour la Belgique et les Pays-Bas, et 100.000 tonnes pour l'Arabie Saoudite.   

Légumes frais

Les exportations d'orge ont, elles, progressé de 200.000 tonnes, tirées par la demande de la Chine, qui reste le premier débouché pour les orges brassicoles françaises, du Maghreb et de l'Espagne. Les ventes de vins et champagnes à l'étranger ont progressé de 51 millions d'euros en février à 672 millions d'euros, et de 65 millions d'euros sur les deux premiers mois de l'année par rapport à la période comparable de 2017, à 243 millions d'euros.

Le recul des importations en février vient d'une chute de la valeur des importations de légumes frais (-65 millions d'euros) en lien avec la forte baisse des prix des légumes d'importation sur un an. Elle concerne plus particulièrement les tomates et les poivrons en provenance du Maroc, et à un degré moindre, l'Espagne, souligne Agreste. En cumul sur les deux premiers mois de l'année 2018, l'excédent commercial agroalimentaire français a quasiment doublé à 1 milliard d'euros contre 555 millions l'an passé.