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[Agriculture] Une aventure humaine et un tremplin d’ouverture pour les lauréats Nuffield
Une fois par an, la Contemporary Scholars Conference (CSC) rassemble les nouveaux lauréats Nuffield du monde entier. En 2024 au Brésil, en 2025 en Nouvelle-Zélande, cette étape emblématique du programme va bien au-delà d’un simple rendez-vous professionnel. C’est une immersion humaine profonde, une ouverture internationale sans équivalent et un puissant levier de développement personnel. Retour sur une expérience transformante avec les voix de celles et ceux qui l'ont vécue.
80 lauréats, + de 15 nationalités
Chaque année, les lauréats Nuffield du monde entier se rassemblent à l’occasion de la Contemporary Scholars Conference (CSC), un moment clé du programme. En 2024 au Brésil, en 2025 en Nouvelle-Zélande, cet événement est bien plus qu’une simple immersion agricole : il s’agit d’une véritable expérience humaine, un déclencheur de remises en question, de liens solides et durables, et de développement personnel.
S’ouvrir au monde, à l’autre, et à soi
Avant le CSC, nombreux sont les lauréats à n’avoir qu’une idée floue de ce qui les attend. Antoine Massondo avoue ne « pas trop savoir à quoi s’attendre » mais s’attendait à rencontrer des personnes passionnées. L’événement va bien au-delà. Il offre une plongée dans un réseau mondial de professionnels ouverts, curieux, engagés. Elsa Pivard parle d’une « famille internationale » et exprime sa gratitude de faire désormais partie d’un tel collectif.
Pour Anaël Bibard, le CSC a conforté son intuition que le réseau Nuffield rassemble des profils « de haut niveau », des entrepreneurs, des leaders, mais aussi des individus animés par l’envie de transmettre. Ce mélange d’humilité et d’excellence constitue sans doute l’une des forces du programme.
Le réseau Nuffield : une communauté vivante et active
L’un des marqueurs les plus marquants de la CSC est l’intégration dans un réseau international, actif et solidaire. Antoine témoigne de la force du réseau : grâce à son simple « badge Nuffield », il a pu obtenir en quelques heures une visite privée d’une usine de semences Pioneer en Nouvelle-Zélande, sans rendez-vous préalable. Cette anecdote illustre parfaitement l’effet catalyseur du réseau, qui dépasse les frontières, les secteurs, et les statuts.
La bienveillance, l’entraide, la générosité intellectuelle : autant de valeurs incarnées par les anciens lauréats et les pairs présents. Pour Elsa comme Anaël, cette communauté est aussi un réservoir d’exemples inspirants, avec des parcours inattendus, et avec qui on peut débattre malgré des avis qui peuvent être divergents, comme celui d’une éleveuse brésilienne de 2000 vaches valorisant le lait A2, ou celui d’un Chief Trade Officer néo-zélandais militant pour le libre-échange agricole.
Un espace de remise en question et de transformation personnelle
Au-delà du contenu technique ou agricole, le CSC surprend souvent par sa dimension introspective. Plusieurs lauréats évoquent les modules de leadership et de développement personnel comme des moments forts, voire inattendus. « Je ne m’attendais pas à ça », confie Antoine, évoquant la richesse des échanges sur la gestion des émotions ou l’organisation du travail en famille.
C’est aussi l’occasion de prendre du recul sur son propre projet Nuffield. Elsa, Anaël et Antoine soulignent tous combien ces échanges permettent de repositionner, d’affiner ou de redimensionner leur sujet d’étude, en l’inscrivant dans une perspective internationale, mais aussi plus humaine et systémique.
Explorer l’agriculture dans toute sa diversité
Enfin, le CSC permet une immersion dans un autre modèle agricole. Qu’il s’agisse de la Nouvelle-Zélande ou du Brésil, les lauréats découvrent des filières très structurées, modernes, parfois industrialisées, mais aussi des initiatives locales étonnantes, des contraintes climatiques fortes, des contextes géopolitiques différents. Cette confrontation nourrit la réflexion et ouvre le regard.
Joseph Boussion note ainsi les contrastes entre le dynamisme agricole brésilien, moteur de développement national, et les tensions vécues en France. Romain Gueyte, lui, s'enthousiasme de la richesse du Pantanal, zone humide unique, où l’agriculture cohabite encore partiellement avec la biodiversité.
Bien plus qu’une conférence, une transformation
Le CSC est souvent décrit par les lauréats comme une étape fondatrice. Ce n’est pas seulement un moment d’échange, c’est un levier de croissance personnelle, un booster d’audace, un creuset d’idées. C’est aussi, surtout, l’entrée dans une communauté engagée où l’on partage bien plus qu’un intérêt pour l’agriculture : une vision, des valeurs, et une ouverture d’esprit commune.
Comme le résume Anaël Bibard : « Le réseau Nuffield réussit à faire vivre ses valeurs cardinales, tout en maintenant un niveau d’appartenance élevé et une volonté d’apprendre et de transmettre. »