Blé tendre : les besoins unitaires en azote des variétés réactualisés pour 2022

Afin de répondre aux enjeux de la qualité du blé tendre dans les filières de production en termes de teneur en protéines du grain, le besoin unitaire en azote des variétés intègre depuis 2017 un objectif protéines pour concilier à la fois rendement et protéines. Retrouvez le classement 2022 des variétés de blé tendre selon leurs objectifs de production.

Pour calculer la dose totale d’azote à apporter sur blé tendre, la méthode du bilan prévisionnelle s’appuie sur le besoin unitaire en azote de la variété pour produire un quintal, dit " coefficient b ". Ce besoin était historiquement calculé à l’optimum de rendement sans intégrer le paramètre « protéines », conduisant à trois catégories pour l’ensemble des variétés : 2,8, 3 et 3,2 kg d’azote par quintal.

Aujourd’hui, de nombreux cahiers des charges, tant pour le marché intérieur qu’à l’export, requièrent des teneurs en protéines minimales de 11,5 %. Or, toutes les variétés de blé tendre n’obtiennent pas une telle teneur lorsqu’elles sont fertilisées à leur optimum « rendement ». Pour tenter d’atteindre ce double objectif de rendement et protéines, ARVALIS a défini un besoin « qualité » en azote (bq) pour chaque variété.

Un complément d’azote pour les protéines

Le besoin en azote se décline dorénavant selon les deux voies :
• Si l’objectif de production est uniquement d’optimiser le rendement, alors c’est le besoin unitaire « b » associé à la variété qui doit être pris en compte dans le calcul de la dose totale à apporter.
• Si l’objectif associe un rendement optimal et une teneur en protéines d’au moins 11,5 %, c’est le « bq » qui doit être pris en compte. Il correspond au besoin unitaire pour le rendement « b » auquel s’ajoute un besoin complémentaire « bc » pour viser une teneur en protéines de 11,5 %. Le calcul du complément bc se base sur l'écart entre l’objectif (11,5 %) et les teneurs en protéines moyennes ajustées, pour chaque variété, obtenu dans nos essais de caractérisation variétale.

En cas de variété dont la teneur en protéines est trop écartée de l’objectif de 11,5 %, le complément de besoin est plafonné de façon à ne pas dépasser 40 kg d'azote environ. Au-delà, il entraînerait un renforcement trop élevé de la dose totale qui, si les conditions climatiques ne permettent pas de le valoriser, augmenterait le reliquat d’azote minéral dans le sol à la récolte.

Cette année, 17 nouvelles variétés sont entrées dans le classement.

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