Bovins : abattages et cours en repli en 2023, production prévue en baisse en 2024

Les abattages de bovins se sont repliés de -7,1% en 2023, la 14ème baisse consécutive. Le prix de la vache « O » s’est quant à lui rétracté de -11,7% sur un an. Selon les prévisions de l’Institut de l’élevage, pour la 4ème année consécutive, la production de viande bovine devrait baisser en 2024, à hauteur de -1,2%.

Selon Agreste, les abattages de bovins ont baissé de -7,1% en 2023 (327.000 têtes) et de -11,2% par rapport à la moyenne 2018-2022. Il s’agit de la 14ème baisse consécutive. Le repli est particulièrement marqué sur un an pour les vaches laitières (-14,0%), les vaches allaitantes (-8,7 %) et les veaux de boucherie (- 6,6%). Les abattages de gros bovins mâles augmentent très légèrement (+ 0,5 %).

Evolution des abattages de gros bovins en milliers de têtes (Source Agreste)
Evolution des abattages de gros bovins en milliers de têtes (Source Agreste)

Le cours de la vache « O » s’est replié de 11,7% en 2023 pour s’établir à 4,28€/kg de carcasse. Il reste toutefois supérieur au cours moyen de la période 2018-2022, s’établissant à 3,28€/kg de carcasse. Le cours moyen du veau de boucherie perd 11 centimes/kg sur un an et atteint 7,01€/kg de carcasse.

Evolution du cours de la vache « O » (Source FranceAgriMer)
Evolution du cours de la vache « O » (Source FranceAgriMer)

Après deux années consécutives de baisse de l’ordre de -5%, la production nette de bovins finis reculerait encore en 2024, mais à un rythme plus faible qu’en 2023 (-4,7%), soit -1,2% à 1,282 million de tonnes équivalent carcasse, contre -4,7% en 2023, selon les prévisions de l’Institut de l’élevage. Les tonnages de femelles baisseraient de -1,8% (-5,9% estimé en 2023), ceux de bœufs de -1,2% (-10,7% estimé en 2023) et ceux de veaux de boucherie de -5,0% (-7,1% estimé en 2023). Seule la catégorie des taurillons et taureaux enregistrerait une hausse de +1,8% (+0,2% estimé en 2023). Les exportations de broutards reculeraient encore (-5%) après une chute très marquée en 2023 (-7%).

Production nette de bovins finis (1000 téc) et exportations de broutards (1000 têtes) (Source : Institut de l’élevage)
Production nette de bovins finis (1000 téc) et exportations de broutards (1000 têtes) (Source : Institut de l’élevage)

« La réduction persistante des cheptels laitier et allaitant depuis 7 ans limite le nombre de bovins disponibles pour la production de viande, malgré la renationalisation de l’engraissement de jeunes bovins qui constitue la principale parade à court terme à cette baisse de production, commente l’Idele. Une consommation quasi-stable entraînerait alors un rebond des importations de viande ».