Bovins : La forte croissance des prix fragilise les petits abattoirs

[Bovins : conjoncture sem 05-2022] Après un secteur de l’élevage malmené depuis des décennies, de nombreux abattoirs de taille moyenne sont fortement fragilisés par la guerre sur les prix qu’elles se livrent dans les campagnes pour assurer des volumes suffisants pour le bon fonctionnement des chaînes d’abattages ou de transformation

En marge des négociations commerciales toujours très tendues avec les géants de la distribution sur fond de loi Egalim et de forte croissance annoncée des prix, les industriels de la viande doivent composer sur ce début de mois avec un écoulement compliqué dans le secteur aval avec des clients qui rechignent a accepter les hausses constantes demandées. Sur un marché de libre-échange où l’offre ne cesse de reculer, la guerre commerciale se renforce dans les campagnes au bénéfice des éleveurs. Après un secteur de l’élevage malmené depuis des décennies, de nombreux abattoirs de taille moyenne sont fortement fragilisés par la bataille sur les prix qu’elles se livrent dans les campagnes pour assurer des volumes suffisants pour le bon fonctionnement des chaînes d’abattages ou de transformation. Des coupures dans les flux d’approvisionnement sont observées, entraînant une forte baisse de la productivité. A ces problèmes structurels d’approvisionnement et de valorisation des produits finis, s’ajoutent ceux liés à la hausse des coûts de fonctionnement (EDF, emballages, et tous les autres intrants). Dans ce panorama très tendu, le recrutement du personnel est également un souci majeur avec une offre non satisfaite en CDI et un taux élevé dans la rotation des CDD.

Ces difficultés sont d’autant plus marquées dans la filière BIO où le niveau des ventes au consommateur est en repli, face à des prix qui ciblent de plus en plus les consommateurs. C’est le grand danger que doivent appréhender les filières conventionnelles, car les populations sont très loin de ces préoccupations. Les ménages restent accaparés par la hausse du prix des énergies et globalement de la baisse de leurs pouvoirs d’achat. Cela ne sera pas sans conséquence sur leurs achats de produits alimentaires. Cela touchera particulièrement le tiers des ménages qui ont du mal à boucler leur mois et où les achats de volaille et de porc sont en nette progression.

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