Du dépérissement à la durabilité, un 3ème plan national au service du vignoble

Exit le Plan national de lutte contre le dépérissement du vignoble, vive le Plan national de durabilité du vignoble. Au Salon de l’agriculture, le l’ensemble des interprofessions régionales françaises réunies au sein du Comité National des Interprofessions des Vins et eaux-de-vie de vins (CNIV) et le Ministère de l’Agriculture ont signé la charte du PNVD, version 3.

La version 1 remonte à 2016, année où la profession s’empare du sujet du dépérissement du vignoble, un phénomène qui entame chaque année d’environ 5% le potentiel de production, principalement causé par les maladies du bois (eutypiose, esca, botryosphaeriose…), affectant tout aussi bien les jeunes plantations que les vieilles vignes, sans exclure d’autres causes tels que des maladies non cryptogamiques, dont le court-noué, et des facteurs physiologiques et climatiques. Les PNVD 1 puis 2 chapeauteront de nombreux programmes de recherche, aiguillés par l’Institut de la vigne et du vin (IFV), avec une attention particulière sur le matériel végétal.

Productivité, pérennité, respect de l’environnement et produits innovants

Si le PNDV 3 troque le « D » de « dépérissement » au profit de la « durabilité », la productivité et la pérennité demeurent l’objectif numéro un du nouveau programme de recherche et développement, toujours soucieux du transfert des connaissances en applications concrètes sur le terrain. Mais le PNDV 3 intègre de nouveaux objectifs, à savoir le renforcement de la gestion des ressources et de la protection de l’environnement ainsi que la création de produits innovants. Le plan est crédité de 3 millions d’euros pour la période 2025-2027, abondé à parité entre l’Etat et l’ensemble des interprofessions vitivinicoles.