Fortes pluies : le maïs français pourra-t-il soutenir la demande mondiale ?

Les récoltes de maïs français étaient bien parties mais l'excès d'eau pourrait altérer la qualité et la facilité des agriculteurs à se rendre dans les champs. Cependant, la géopolitique et la sécheresse en Europe de l'Est favoriseraient la demande du maïs français. Analyse par Alexandre Willekens, consultant chez Argus Media France.

Les récoltes de maïs s'annonçaient jusqu'à maintenant très bonnes. Il s'avère qu'avec la fin du mois de septembre et le début du mois d'octobre très pluvieux, les inquiétudes montent en ce qui concerne la récolte de maïs aussi bien sur la progression des récoltes que sur la dégradation des qualités du grain. 

Comment se porte le marché des céréales, en particulier celui du maïs ? 

Les marchés céréaliers ont bien rebondis depuis mi-août où la tonne de maïs était à 190 €. Depuis, l'ensemble des céréales ont repris des couleurs, c'est-à-dire que le maïs est remonté de l'ordre de 25 €/t. 

Comment expliquer ce rebond ? 

Par la géopolitique. D'un côté, par l'intensification des conflits au Moyen-Orient qui créent beaucoup d'incertitudes autour du marché du pétrole, aussi bien en terme de production que d'exportation de logistique. De l'autre, par le conflit entre la Russie et l'Ukraine où de nombreuses frappes touchent les zones portuaires. 

Quels sont les échos des récoltes de maïs français ?

Toutes les récoltes en hémisphère nord vont arriver. Aux Etats-Unis, les rendements sont pour l'instant très bon mais à l'Est de l'Europe, le maïs a été touché par la sécheresse. En France, le début de cycle a été bon mais les pluies excessives posent beaucoup de questions sur la qualité des récoltes. 

Est-ce que le maïs français pourra soutenir la demande mondiale ? 

Tous les pays importateurs à l'Est de l'Europe pourraient avoir besoin d'importer du maïs français. Il faudra également surveiller l'Amérique du Sud....

--> L'analyse complète d'Alexandre Willekens ainsi que ses conseils sont à retrouver dans la vidéo ci-dessus ! 

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Maxence Devillers, consultant chez Argus Media France (Crédit photo : Louise Delaroa)
Maxence Devillers, consultant chez Argus Media France (Crédit photo : Louise Delaroa)
 
 
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