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Un marché mondial du blé en équilibre, les agriculteurs français ne pourront pas se payer
Comprendre l'actualité économique du monde agricole en 1 min. Bien que les agriculteurs aient souffert de la météo qui a réduit les rendements à peau de chagrin, les échanges à l’exportation sont à l’équilibre. Comment expliquer ce paradoxe ? Analyse de Maxence Devillers, consultant chez Argus Media France
"Malgré une production française de blé au plus bas depuis 1983, le marché mondial du blé a trouvé son équilibre. L'année noire ne concernera que les producteurs français."
"Les impacts au sein de la filière sont très contrastés. On a bien sûr, une année noire pour les producteurs de céréales, avec moins de volumes pour les organismes stockeurs et les transporteurs. Qui dit volumes en moins, dit perte d'activités. La perte d'activité sera en revanche plutôt modérée pour la demande locale, les fabricants d'aliments du bétail et les meuniers. La filière à l'exportation vers l'Europe, donc vers les intracommunautaires, sera légèrement impactée, contrairement à la filière à l'exportation vers les pays tiers, qui est fortement affectée, avec -60 % de pertes d'activité.
Le revenu des agriculteurs en forte baisse
Malgré une production française à 25 millions de tonnes, avec des rendements en berne et des surfaces en baisse cette année, et malgré une production en recul en Allemagne et dans toute l'Europe, le marché mondial trouve son équilibre grâce à des productions en hausse en Australie, en Argentine et aux Etats-Unis, qui permettent de compenser toutes les pertes de productions en France et en Allemagne. Même si, à l'avenir, on observe un rebond sur les cours mondiaux du blé d'ici la prochaine moisson, rien ne pourra compenser la perte de revenus de nos agriculteurs".