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Importations de céréales : pourquoi la Chine est en retrait ?
Entre l'Algérie qui a massivement acheté du blé russe, et la Turquie, qui a renouvelé sa suspension des importations, la baisse de l'activité de l'exportation française est donc encore plus marquée par rapport à l'année dernière. Désormais, c'est la Chine qui limite elle aussi, ses importations. Analyse par Xavier Cassedanne, ingénieur d’affaires expertise filière grains chez Crédit Agricole Sa.
La Chine a probablement profité des conséquences du réchauffement climatique. Elle a connu cette année, une très bonne récolte notamment, en blé et en maïs, ce qui lui permet de pouvoir répondre aux besoins des industriels et des industriels de la fabrication d’alimentation animale.
La Chine limite ses importations
Grâce à son stock de céréales, accumulé depuis plusieurs années, la Chine a drastiquement limité les importations pour davantage profiter de ses productions locales. Par exemple, la France a exporté sur cette campagne 2024-2025 zéro million de tonnes de céréales, que ce soit en blé ou en orge. Les années précédentes, la Chine nous avait habitué à acheter régulièrement des quantités assez importantes. Elle représentait 80% de ces parts d’exportation pour notre orge française. La campagne n’est pas terminée mais elle démarre plutôt difficilement.
Vers une autosuffisance mais peu probable
L'Empire du milieu vise l'autosuffisance à horizon 2032, en raison de l'artificialisation des surfaces en lien avec le développement industriel - particulièrement important - et à sur sa capacité aux agriculteurs à s’adapter dans cette logique de production. Mais cette échéance, en somme, très courte, paraît assez compliquée.
Un autre point à souligner, c’est aussi la morosité de la conjoncture économique en Chine qui subit une crise de l’immobilier qui commence à durer mais également, un comportement très attentiste des consommateurs. La croissance économique en Chine est actuellement basse.
Les objectifs ambitieux pour obtenir et d’atteindre un taux de croissance autour de 5% paraissent assez difficiles à atteindre selon bon nombre de spécialistes. Ceci dit, le gouvernement chinois a tout récemment mis en place un plan de relance sur la croissance, mais aussi sur la consommation, et bien entendu, sur les produits alimentaires. Il pourrait donc avoir un retour des importations de façon plus massive, comme la Chine nous l'avait habitués ces dernières années.