- Accueil
- Influenza aviaire : les autorités françaises sur le qui-vive face au risque de transmission humaine
Mercredi 03/12/2025
Influenza aviaire : les autorités françaises sur le qui-vive face au risque de transmission humaine
Le niveau de circulation des virus d’influenza aviaire hautement pathogènes (IAHP) accroit le risque d’exposition humaine et conduit les autorités à renforcer la prévention et la surveillance chez les professionnels exposés.
La sensibilisation de l’ensemble des professionnels de santé à la détection rapide de tout cas humain. L’extension à l’ensemble du territoire du dispositif de surveillance active de la grippe aviaire (SAGA) chez les personnes exposées aux virus afin de pouvoir confirmer, de manière précoce, d’éventuels cas humains et mettre en place les mesures de gestion adaptées. L’incitation à la vaccination contre la grippe saisonnière, au-delà des professionnels des filières aviaires et porcines, étendue aux vétérinaires, aux agents des directions départementales de protections des populations se déplaçant sur les exploitations et aux personnes mobilisées dans le cadre du réseau SAGIR (surveillance des maladies de la faune sauvage). Telles sont les dispositions adoptées par les autorités sanitaires et le ministère de l’agriculture pour prévenir le risque de transmission humaine des virus d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).
Déjà 81 foyers en élevage en date du 1er décembre
Actuellement, les virus influenza aviaires circulent activement à l’international et en Europe. Selon la plateforme européenne d’épidémiosurveillance (ESA), en date du 30 novembre, 377 foyers dont été détectés dans les élevages de volailles européens depuis le 1er août, avec en tête, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et la Pologne.
En date du 1er décembre, la France recensait 81 foyers en élevages, affectant 15 départements, la Vendée enregistrant à elle seule plus de la moitié des foyers, des niveaux sans commune mesure avec ceux des deux campagnes passées, à savoir 10 foyers en 2023-2024 et 15 en 2024-2025.
Réévaluation de l’analyse du risque pour la santé humaine
Les oiseaux migrateurs représentent un risque important de diffusion du virus, pointent les autorités. Les mammifères ne sont pas à l’abri de contamination. Quatre renards et une loutre ont été trouvés infectés récemment en France. « Du fait de l’intense circulation des virus IAHP en France et au sein de plusieurs espèces animales, le risque d’exposition humaine s’accroît », soulignent dans un communiqué commun Santé Publique France et l’Anses. Les deux agences, avec l’Institut Pasteur, ont réalisé une analyse du risque sanitaire. Il en ressort que le niveau de risque est estimé à « faible » pour la population générale et « faible à modéré » pour les personnes les plus exposées, en particulier les personnes travaillant au sein d’élevages de volailles. « Prévenir les foyers d’IAHP en élevage, c’est limiter le risque de diffusion du virus au sein de la population générale », rappellent les autorités.
