John Deere célèbre les 75 ans de ses moissonneuses-batteuses automotrices

L’histoire a démarré en 1947 avec le modèle 55 et sa coupe de 3,65 m lui assurant un débit de 1,6 ha/h. Elle se perpétue en 2022 avec les séries T, S et X, culminant à 700 ch et 100 t/h.

La gamme actuelle, qui se compose des séries T (4 modèles de 300 ch à 449 ch et 5 ou 6 secoueurs), S (5 modèles monorotor d’une puissance maxi comprise entre 387 et 625 ch) et X (double rotor axial compte deux machines de 639 ch et 700 ch), est l'héritière du modèle 55, première moissonneuse-batteuse automotrice lancée par John Deere en 1947.

1947 : le modèle 55

Sa position de conduite centrale est surélevée, avec vue sur le convoyeur d’alimentation et l’unité de récolte de 3,65m de largeur. Le moteur est placé près des roues arrière, derrière la personne aux commandes. La trémie à grain est proche de l’essieu avant pour plus de stabilité avec une masse supplémentaire qui fournit davantage de traction, laissant les roues arrière pour la direction. Son débit est d’environ 1,6 ha/h.

Héritière du modèle 36B tiré par des chevaux (1936), la 55H est dotée d’un système de mise à niveau automatique
Héritière du modèle 36B tiré par des chevaux (1936), la 55H est dotée d’un système de mise à niveau automatique

1954 : la 55H attaque les coteaux

Héritière du modèle 36B tiré par des chevaux (1936), la 55H est dotée d’un système de mise à niveau automatique. Des publicités faisaient la promotion de nombreuses fonctions que les conducteurs d’aujourd’hui reconnaîtraient : la direction assistée « à un doigt », les freins de disques puissants et l’entraînement mécanique à vitesse variable.

1964 : la série 330/430
1964 : la série 330/430

1963 : les premières chenilles en acier

Le développement des premières chenilles s’inspirait des machines de construction. Leurs plaques d’acier nécessitaient un graissage régulier et étaient lentes sur route. Ici, elles sont utilisées pour la récolte du riz en Italie. Partageant le profil triangulaire familier des chenilles actuelles, il a fallu attendre plus de 40 ans pour que des chenilles en caoutchouc fiables soient disponibles.

Le système QuickTach, introduit sur les moissonneuses-batteuses 3300-7700, permet de remorquer les unités de récolte derrière la moissonneuse-batteuse et de les fixer au champ en quelques minutes seulement
Le système QuickTach, introduit sur les moissonneuses-batteuses 3300-7700, permet de remorquer les unités de récolte derrière la moissonneuse-batteuse et de les fixer au champ en quelques minutes seulement

1970 : unité de récolte à fixation rapide QuickTach

Les premières unités de récolte de moissonneuse-batteuse étaient intégrées au convoyeur d’alimentation et le changement d’instrument pouvait prendre plus d’une heure. Les moissonneuses-batteuses se rendaient au champ avec l’unité de récolte attachée, ce qui limitait leur largeur à 2,55 m en Europe. Le système QuickTach, introduit sur les moissonneuses-batteuses 3300-7700, permettait de remorquer les unités de récolte derrière la moissonneuse-batteuse et de les fixer au champ en quelques minutes seulement. Cela a permis de créer des modèles plus larges et de plus grande capacité, qui devaient doubler celle des moissonneuses-batteuses au cours des 10 années suivantes.

1982 : la cabine à bord de la série 1000

Les premières cabines ont commencé à apparaître dans les années 1960, en option. Elles présentaient un design très basique qui protégeait la personne aux commandes de la poussière, mais bruyantes et invivables par temps chaud. Ce n’est qu’en 1982, avec la série 1000, que les moissonneuses-batteuses intègrent une cabine reconnue comme telle aujourd’hui. Elles seront plus silencieuses et bientôt climatisées, avant d’abriter des systèmes électroniques.

1987 : la série 1100
1987 : la série 1100

1992 : la première moissonneuse-batteuse hybride au monde

La moissonneuse-batteuse CTS (séparateurs à doigts cylindriques) était équipée d’un grand cylindre et d’un contre-batteur à l’avant, avec deux rotors assurant un battage secondaire. Elle est restée la seule moissonneuse-batteuse hybride au monde jusqu’en 1996, date à laquelle le brevet de John Deere a expiré. Ce modèle doté d’un carrosserie compacte et étroite est toujours vendu en Asie pour la récolte du riz.

1996 : la préfiguration de l’autoguidage

John Deere a commencé à travailler avec le Jet Propulsion Laboratory de la NASA au milieu des années 1990 pour mettre au point un système de positionnement des moissonneuses-batteuses. Cela nécessitait un investissement dans un réseau de stations de référence terrestres pour corriger le signal satellite des erreurs dues à l’ionosphère et à d’autres phénomènes. Ce prototype, connu sous le nom de « Green eggs and ham » (Les œufs verts au jambon) a conduit au lancement du premier système StarFire en 1998 avec une précision de 30 cm. La dernière version du récepteur StarFire 7000 offre désormais un guidage précis jusqu’à 2,5 cm.

1999 : la STS embarque la console GreenStar 1

Avec Parallel Tracking, le conducteur devait beaucoup se concentrer pour maintenir la moissonneuse-batteuse centrée. Ce n’est qu’avec AutoTrac, en 2002, que le véritable guidage mains libres est arrivé. La console présentait également le logiciel Harvest Monitor et le système de cartographie de rendement, dont beaucoup sont toujours en service.

2002 : les prémices de la connectivité

Les premières flottes de moissonneuses-batteuses utilisaient des drapeaux pour signaler quelle machine devait être vidée. Vinrent ensuite les radios puis les téléphones. L’introduction de l’électronique embarquée pour permettre aux machines de disposer de la connectivité JDLink est la plus grande innovation sur les moissonneuses-batteuses de ces 20 dernières années. Transmettre en temps réel les performances de la machine et sa position pour une gestion à distance a considérablement transformé l’établissement des plannings de travail, le logistique lors de la moisson et bien plus encore.

2010 : le 500 000ème exemplaire vendu dans l’Illinois

Greg Briggs de Cisco, dans l’Illinois reçoit la 500 000ème moissonneuse-batteuse John Deere, un modèle STS 9870. Le système de séparateurs à doigts simple représentait un changement majeur par rapport au système de secoueur traditionnel et a connu un tel succès qu’il est encore utilisé aujourd’hui sur les moissonneuses-batteuses de la série S.

Avec la X9, John Deere a privilégié l’efficience plutôt que la surpuissance et met au défi ses rivaux d’atteindre les 100 t/h annoncées, avec un taux de perte inférieur à 1%
Avec la X9, John Deere a privilégié l’efficience plutôt que la surpuissance et met au défi ses rivaux d’atteindre les 100 t/h annoncées, avec un taux de perte inférieur à 1%

2020 : X9, la batteuse aux 100 t/h et moins de 1% de pertes

La dernière série en date, à double rotor axial, compte deux machines de 639 ch et 700 ch (John Deere PowerTech 6 cylindres de 13,6 l) pour des capacités de trémie respectives de 14800 l et 16200 l. Son réservoir de 1250 litres lui procure une autonomie de 14 heures. John Deere a privilégié l’efficience plutôt que la surpuissance et met au défi ses rivaux d’atteindre les 100 t/h annoncées, avec un taux de perte inférieur à 1%. Le lancement de la X9 s’accompagne de nouvelles unités de récolte : HDX (tapis articulé étendu de 10,7 m à 13,7 m), DHR (tapis articulé à couteaux rigides de 10,7 m à 15,2 m), RDF Hydraflex (tapis rigide à couteaux souples de 9,1 m à 13,7 m), BP15 (ramasseur d’endains à tapis).