L’Australie s’ouvre aux viandes porcines françaises

La France était jusqu’à présent bannie du marché australien, qui importe quelque 200.000 tonnes de viandes porcines chaque année, en provenance du Danemark, des Pays-Bas, des Etats-Unis... et bientôt de la France. Le fruit de dix années de « diplomatie sanitaire ».

« Après de longues années d’échanges et discussions, les autorités australiennes ont validé le protocole et le certificat sanitaire d’exportation proposés par la France. Les premiers échanges peuvent donc s’engager ». C’est ce que fait savoir Culture Viande dans un communiqué daté du 24 août. L’organisation, qui fédère 300 entreprises exerçant leurs activités dans les métiers de l’abattage-découpe-préparation et commerce en gros « se félicite de cette victoire qui est l’aboutissement d’un long travail mené en collaboration étroite entre la DGAL, FranceAgriMer, Inaporc et Culture Viande ainsi que de l’engagement et de la détermination de notre attaché agricole à l’Ambassade de France en Australie ».

« Diplomatie sanitaire »

La France était le seul grand pays producteur de porc exclu d’un marché australien, lequel représente 200.000 tonnes annuelles de viande porcine et dont les principaux fournisseurs sont, à ce jour, le Danemark (55.000 t), les Pays-Bas (50.000 t) et les États-Unis (35.000 t). « L’Australie, rassurée par le sérieux des dispositions mises en œuvre en France en matière de biosécurité des élevages et des sites de productions, mais aussi de préparation ou de lutte vis-à-vis d’épizooties comme les pestes porcines (classique et africaine), a validé le protocole et le certificat sanitaire d’exportation proposés par la France, qui vise à encadrer ces exportations en Australie concernant les viandes, soit des viandes fraiches, transportées congelées et destinées à la transformation, par exemple en jambon et bacon », a commenté de son côté le ministère de l’Agriculture, qui évoque les fruits d’une « diplomatie sanitaire » et des négociations engagées « depuis une dizaine d’années ».

Les contacts commerciaux déjà engagés

Pour le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, « le commerce de produits agricoles entre pays, quand il respecte les exigences sanitaires et de production du pays qui les importe, quand il est pensé comme un outil de sécurité collective et de paix, et non comme une arme, est bénéfique à tous ». « La France est dès aujourd’hui déterminée à assurer une partie des besoins australiens, les contacts commerciaux sont déjà engagés en ce sens », indique Culture Viande.