La Ceinture Verte Clermont Auvergne est lancée

Clermont Auvergne Métropole, la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme et la Société Ceinture Verte (SAS) créent la Ceinture Verte Clermont Auvergne pour répondre aux enjeux de relocalisation alimentaire.

 Contribuer au développement d’une agriculture maraîchère péri urbaine, faciliter l’accès au foncier, installer des exploitants agricoles et relocaliser la consommation, telles sont les ambitions de la Ceinture Verte Clermont Auvergne, créée par Clermont Au-vergne Métropole, la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme et la Société Ceinture Verte (SAS). Le projet est désormais lancé dans le département ; il fera l’objet le 12 avril d’une réunion publique à Gerzat.
Modèle coopératif
La démarche est innovante, elle repose sur la création d’une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) regroupant l’ensemble des acteurs de la filière :  les fondateurs et les maraîchers coopérants mais aussi des partenaires institutionnels, des entreprises et tous ceux qui souhaitent participer à la réussite du projet.
La SCIC met à disposition des porteurs de projet un « pack » standard constitué de  2 ha de terrain, une serre de 1 500 m2, un bâtiment de 100 m2, un système d'irrigation complet et un accompagnement technico-économique.  La relation contractuelle entre l’agriculteur et la coop est gérée à travers la signature d’un bail de carrière sur le foncier et le versement d’une cotisation mensuelle prenant en compte le remboursement des investissements.  Dans ce schéma, l’agriculteur dispose du statut d’exploitant à titre individuel et conduit son exploitation en toute autonomie. « Le rôle de la coop est de faciliter l’installation, fédérer la filière et accompagner les producteurs sur des réseaux de commercialisation et de distribution viables » explique Jérémy Alves, directeur du projet La Ceinture Verte Clermont Auvergne.
Accès au foncier
Le cœur du projet La Ceinture Verte Clermont Auvergne repose sur la nécessité de faciliter l’accès au foncier et garantir la pérennité de la production. « Près de 50% des maraîchers diversifiés arrêtent au bout de 3 ans, constate Jérémy Alves. Assurer la viabilité de leurs exploitations est donc indispensable ». La SCIC s’engage donc à investir entre 150 000 et 180 000 euros par site. Pour être retenu, chaque site doit réunir cinq critères :  la qualité agronomique du terrain favorable au maraîchage, l’accès à l’eau, l’accès à l’électricité, la présence d’un chemin carrossable et le caractère constructible de (des) parcelle(s). « Aujourd’hui, trois terrains de 2 ha, 6 ha et un lot de 10 ha morcelé sont en étude de faisabilité et les premiers porteurs de projets se manifestent » concède le directeur. Ces derniers passent une série de 5 entretiens avec un chargé de recrutement et une technicienne qui s’assurent de la viabilité du projet et mesurent l’accompagnement à apporter. « Notre objectif est de réaliser 1 à 3 installations la 1ère année de mise en place de La Ceinture Verte Clermont Auvergne, puis 5 à 10 installations par an les années suivantes. »
Le modèle défini aujourd’hui dans le projet se veut « évolutif ». « Il s’adapte à chaque territoire et dans le Puy-de-Dôme tout est à construire ! »  reconnaît le directeur.