La consommation de viande a baissé de 1,5% en 2020

La baisse concerne toutes les viandes, y compris celles de volailles. Sous l’effet des confinements, les achats par les ménages ont en revanche fortement progressé, s’accompagnant d’une hausse des prix. Les importations ont reculé de 7,5%.

En 2020, pour la seconde année consécutive, la consommation totale de viande, calculée par bilan, recule de 1,5% sur un an. Ce repli global correspond à une baisse de la consommation moyenne de viande par habitant de 1,7 %, qui passe de 86 kg en 2019 à 84,5 kg en 2020. Tel est le constat dressé par Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture.

Développée par FranceAgriMer et exprimée en tonne équivalent-carcasse (Tec), la méthode dite par bilan intègre l’ensemble des utilisations de viande (élaborée, non élaborée, importée), à l’exception des échanges extérieures de plats préparés, dont les quantités physiques ne sont pas connues.

Toutes les viandes en baisse

La baisse de consommation affecte toutes les viandes de boucherie, c’est à dire bovine (-2,9%), porcine (-0,9%), ovine (-5,1%), équine (-21,3%). Toutes viandes de boucheries confondues, la baisse s’établit à 2,1%, un niveau supérieur à la moyenne 2010-2019 (-0,4%/an).

Exprimée en kilo équivalente-carcasse (kgec), la consommation moyenne par habitant s’établit à 23,6 kgec (-2,8%) en viande bovine et à 33,4 kgec (-0,09%) en viande porcine.

De son côté, la consommation de volaille de chair fléchit de 0,3%, après une hausse moyenne annuelle de 2% entre 2010 et 2019, passant de 23,8 kgec par habitant en 2010, à 28,3 kgec en 2019. La baisse est toutefois très relative et à mettre sur le compte de la viande de canard, le poulet de chair et la dinde progressant respectivement de 1,5% et 1,8% sur un an.

Les importations en baisse

Sous l’effet des différents confinements et des fermetures de restaurants commerciaux et collectifs, les importations de viande ont reculé de 7,5% sur un an. Elles ont chuté de 16,8% en viande bovine, de 3,6% en viande porcine, de 10% en viande ovine et de 3,8% en poulet. La part des importations de viande dans la consommation nationale s’établit ainsi à 18,9% en viande bovine, à 25,7% en viande porcine, à 53% en viande ovine et à 43% en viande de poulet (16,2% pour la dinde).

Achats des ménages et prix en hausse

La baisse de consommation en restauration hors domicile a été en grande partie, mais pas totalement, compensée par les achats des ménages pour leur consommation à domicile, laquelle s’affiche en baisse depuis cinq ans.

Les achats de viande de boucherie (y compris les produits élaborés, surgelés et charcuterie), qui représentent 71% des quantités achetées en 2020, ont augmenté de 6,4% sur un an en tonnage. Leur prix moyen s’est établi à 11,4 €/kg, en hausse de 3,1 % par rapport à 2019. Le prix de la viande bovine à griller s’établit à 17,5 €/kg (+2,6%) contre 9,3 €/kg (+5,5%) pour la viande à bouillir. La longe de porc est à 8 €/kg (+3,1%) et le gigot d’agneau à 15,7 €/kg (+4,9%).

Les achats de viande de volaille (y compris les élaborés, surgelés et charcuterie) sont en hausse de 9,1 % en tonnage, alors qu’ils étaient en stagnation voire légère baisse au cours des cinq années précédentes. Le poulet est au prix de 7,2 €/kg (+2,2%) contre 9,1 €/kg (-0,1%) pour la dinde et 12,7 €/kg (+1,9%) pour le canard.