La FNSEA et JA se mobilisent dans toute la France contre le loup

Les syndicats organisent une journée d’action le 15 octobre pour réclamer des comptages réalistes, des plans de régulation et un statut pour les chiens de protection, qui mènent aujourd’hui certains éleveurs devant les tribunaux pour cause de morsures.

« Dans la Drôme et dans les Hautes-Alpes, des éleveurs se retrouvent au tribunal après la plainte de promeneurs ayant été mordus par des chiens de protection, c’est scandaleux », s’emporte Jérémy Jallat, éleveur à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère), dans la Parc naturel du Vercors, vice-président des JA Auvergne-Rhône-Alpes.

« Oui à la présence du loup moyennant la garantie du zéro attaque », exige Jérémy Jallat, éleveur dans le Parc naturel du Vercors
« Oui à la présence du loup moyennant la garantie du zéro attaque », exige Jérémy Jallat, éleveur dans le Parc naturel du Vercors

Les chiens de protection font partie des dispositifs d’aide à la protection des troupeaux, obligatoires pour pouvoir prétendre aux indemnisations en cas d’attaque. Problème : leur agressivité vis-vis des randonneurs ajoute un traumatisme, judiciaire celui-là, aux autres traumatismes induits par le prédateur. La goutte de sang qui fait déborder le vase. « On veut être exempté de responsabilité, poursuit l’éleveur. Le chien est obligatoire, il est subventionné par l’État, donc l’État doit assumer ses responsabilités et redéfinir le statut du chien de protection ».

Après la manifestation de soutien organisée le 5 octobre à Grenoble (Isère), la FNSEA et les JA organisent une journée d’action le 15 octobre prochain, dans toute la France. « La présence du loup est avérée dans 37 départements mais notre action concernera sans distinction tous les départements, par solidarité avec les éleveurs et les départements concernés, toujours plus nombreux », déclare Christiane Lambert, présidente de la Fnsea.

"J’ai hâte de voir le loup dans le bois de Boulogne"

Le syndicat réclame notamment des comptages réalistes et des plans de régulation du loup, mais aussi de l’ours et des vautours. « On ne peut pas subir cet ensauvagement des prédateurs qui menace réellement la ruralité dans certains secteurs et qui amènera les Canadairs à la place des troupeaux et du pastoralisme », déclare Patrick Benezit, secrétaire général-adjoint de la Fnsea. « J’ai hâte de voir le loup dans le bois de Boulogne », conclut Christiane Lambert.