La pluie et la faible portance des sols toujours d'actualité pour la réalisation des foins !
Dans la continuité des mois précédents, juin 2024 a largement été arrosé (114 mm). Un seul créneau de cinq jours consécutifs sans pluie du 23 au 28 juin aurait pu permettre les premières récoltes de foin mais celui-ci a été précédé d’une séquence pluvieuse de 76 mm en quatre jours. Dans ces circonstances, pas étonnant de voir une date moyenne de réalisation des foins autour de la mi-juillet soit avec plus d’un mois de retard sur la période habituelle. A la fin juillet, 44.8 ha de foin ont été récoltés sur la station dont 29.3ha en conventionnel pour une production de 135 T de MS et 15.6 ha en bio pour 90 T de MS. Dans les 2 systèmes, la date de fauche tardive explique des rendements élevés par hectare.
Sur le système conventionnel, la totalité des foins réalisés dans les prairies permanentes (1ers et 2èmes cycles) ont été inondés 3 fois avant la récolte. C’est donc 70 % de notre tonnage de MS stocké en sec qui, en plus de valeurs alimentaires très moyennes, risque de présenter des problèmes d’appétence. La fauche de l’herbe plaquée au sol par le courant de la crue ne permet pas une coupe propre, et pénalise la vitesse de repousse de la prairie. Les 7.4 ha de Teff Grass implantés le 10 juin après les MCPI ont permis une production de 17 T de MS supplémentaires 43 jours après le semis. Leur récolte réalisée juste avant l’épiaison devrait nous fournir un fourrage avec une bonne valeur alimentaire. La nature des sols (limons sableux hydromorphes) et l’absence de drainage sur 75 % de la surface récoltées en foin pour le système bio ont rendu l’exercice bien périlleux. Les rendements moyens déjà élevés ont toutefois été amputés par des portions d’andains non ramassés dans certaines parcelles ou la portance était plus qu’aléatoire. Les récoltes 2024 (enrubannage et foin) permettent à nos deux systèmes d’être autonomes mais il faudra rester vigilant sur la qualité de certains fourrages et leur complémentation.