La pousse de l’herbe fortement dégradée en France

La sécheresse persistante ainsi que les épisodes caniculaires ont fortement impacté la pousse de l’herbe en France. La situation s’est dégradée en juillet sur la majorité du territoire, seules les régions centrales ayant connu une évolution proche de la normale.

La pousse cumulée des prairies permanentes au 20 juillet est inférieure de 21% à celle observée au niveau national sur la période 1989-2018, selon Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture. Les pluies, trop rares depuis plusieurs mois, et les fortes chaleurs de juillet ont encore aggravé la situation au niveau national.

Excepté dans une partie centrale de la France, où les pluies sont proches de la normale, la sécheresse a ralenti la pousse de l’herbe sur la majeure partie du pays. Seules 20% des régions fourragères ont une pousse supérieure à la normale. Le déficit de pousse a été important dans une grande partie Sud-Ouest et le long de la Manche.

Depuis le début de la campagne, le déficit atteint 60% en Paca et dépasse 30% en Occitanie et dans les Hauts-de-France. Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val-de-Loire ont un déficit voisin de 15% alors que dans les autres régions, il est souvent compris entre 20 et 25%.

Alors qu’au 20 juillet la pousse cumulée atteint normalement 70% de la pousse annuelle de référence, elle n’atteint en 2022 que 55%.

Indicateur de rendement des prairies permanentes, par région fourragère, au 20 juillet 2022