Label bas carbone : la méthode « grandes cultures » est officiellement approuvée

Attendue depuis le début de l’année 2021, la reconnaissance par le ministère de l’Ecologie de la méthodologie bas carbone pour les grandes cultures a été approuvée le 26 août. Les porteurs de projets (groupements d’agriculteurs, coopératives, négoces…) peuvent désormais s’y référer pour quantifier les gaz à effet de serre évités et le carbone nouvellement stocké dans les sols grâce aux pratiques qu’ils déploieront.

La méthode label bas carbone « grandes cultures » décrit l’ensemble des leviers de réduction des émissions de gaz à effet de serre pouvant être mis en œuvre par les producteurs ainsi que les pratiques visant à stocker davantage de carbone dans les sols. Ces leviers sont de natures diverses : fertilisation azotée minérale et organique (choix de la forme des engrais, réduction des doses via une meilleure efficience des apports ou l’insertion de légumineuses…), consommation de carburant (travail du sol, énergie nécessaire au pompage de l’eau d’irrigation…), accroissement du retour de carbone au sol (couverts végétaux, résidus de cultures, apport de produits résiduaires ou insertion de prairies temporaires…).

La méthode permet à une exploitation agricole individuelle ou plus certainement à un collectif d’exploitations, de proposer un projet qui pourra être financé par des acteurs privés ou publics (collectivités) engagés dans des démarches volontaires pouvant viser différents objectifs : contribution à l’effort collectif de neutralité carbone, réduction des émissions sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, ou démarches de compensation carbone.

Des crédits carbone pour les grandes cultures

Cette méthode « grandes cultures » vient s’articuler avec les méthodes déjà approuvées (comme « Carbon Agri » qui concerne la filière bovine, ou la méthode « haies ») ou en cours de rédaction dans le secteur agricole (comme la méthode Méthanisation).

« Les porteurs de projets disposent enfin d’un guide robuste pour permettre aux producteurs de grandes cultures de produire des crédits carbone et leur permettre de disposer ainsi d’une nouvelle perspective de valorisation de leurs efforts de transition », se réjouissent dans un communiqué commun l’AGPB, l’AGPM, la CGB, et la FOP.

Cette méthode est le fruit d’un travail coordonné par Arvalis, avec Terres Inovia, l’ITB, l’ARTB, Agrosolutions et un consortium regroupant une cinquantaine d’experts (recherche publique, instituts techniques agricoles…) et une centaine de parties prenantes (futurs porteurs de projets et financeurs, firmes de l’agrofourniture, ONG, administration, pouvoirs publics…).