Le bambou s’enracine dans les Hauts-de-France

Après les Landes, où elle dispose d’une pépinière de 8 ha, l’Indre, où elle exploite une bambouseraie de 350 ha, la société Horizom trace ses premiers rhizomes de bambou dans les Hauts-de-France. Elle annonce voir noué une alliance stratégique avec Fiboo, filiale du groupe Baudelet, spécialisée dans la fabrication d’isolants biosourcés.

Horizom, qui développe des plantations en partenariat avec des agriculteurs du territoire, assurera la recherche et l’accompagnement agronomique d’environ 40 exploitants se situant à 100 km à la ronde de l’usine de valorisation située à Blaringhem (59), dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, pour une surface totale de 400 ha. De son côté, Fiboo apportera sa maîtrise logistique et technique de la transformation du bambou, et prendra en charge l’achat de la matière première auprès des agriculteurs partenaires.

À terme, les deux entreprises ambitionnent de valoriser annuellement 10.000 tonnes de bambou. Sur cette base, Fiboo produira 1 millions de m2 d’isolant par an, soit l’équivalent de 5000 maisons de 70 m2 isolées.

Doublement décarbonant

Culture pérenne porteuse de transition agroécologique, sobre en intrants, en investissements matériels et en temps de travail (5 h/ha/an) et au service de la décarbonatation d’un autre secteur d’activité (l’habitat), le bambou est également rentable. « Le bambou récolté et commercialisé permet de générer un excédent brut d’exploitation annuel entre 2500 € et 3000 € par hectare pour l’agriculteur, avec l’assurance d’avoir d’ores et déjà un industriel qui lui rachète sa biomasse grâce à l’usine opérationnelle de Fiboo », affirme Christophe Downey, cofondateur et CEO d’Horizom.