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Le biocontrôle, une progression « soft », en attendant une législation « light »
Le marché a progressé de 26% en 2024 et représente 12% du marché national de la protection des plantes. Ses promoteurs visent 30% à horizon 2030 sous réserve d’un allègement des contraintes d’homologation.
Selon le baromètre du biocontrôle, établi depuis plus de 10 ans par Alliance Biocontrôle, représentative de 80% du marché français, le total des ventes de solutions de biocontrôle en France s’est établi à 308 millions d‘euros en 2024, en progression de 26% sur un an. Il faut dire que l’année 2023 avait marqué un accroc dans la courbe de progression du marché, avec des ventes en retrait de 12%, en partie attribuées à un phénomène de déstockage.
C’est dans la catégorie des molluscicides que le biocontrôle pèse le plus, avec une part de marché de 35%, devant les insecticides à 31%, les fongicides à 17% et les herbicides à 3%. Selon les indicateurs de la Stratégie nationale de déploiement du biocontrôle (SNDB), 770 spécialités étaient commercialisées au 1er janvier 2025, assurant un taux de couverture des usages de 56%.
30% en 2030 si...
Les fournisseurs de solutions de biocontrôle visent une part de 30% du marché de la protection des plantes à horizon 2030. Mais ils conditionnent cet objectif à l’octroi d’une incitation financière et d’un accompagnement des utilisateurs d’une part, à une réglementation européenne dédiée d’autre part. « Aujourd’hui, si une innovation de biocontrôle peut espérer être homologuée en Europe en 7 à 10 ans, ce délai n’est que de 2 à 3 ans, parfois même inférieur, dans la plupart des autres régions du monde comme sur le continent américain », déclare Gilles Ravot, président d’Alliance Biocontrôle.
Les acteurs du biocontrôle attendent depuis des années une définition et une reconnaissance officielles du biocontrôle à l’échelon européen, préalable à une réglementation dédiée.