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Le bleu d’Auvergne continue à gagner du terrain
Unité des acteurs et écoute des marchés : les clés d’une réussite durable, expliquée par Nicolas Cussac.
La 27e édition de la fête du bleu d’Auvergne a une nouvelle fois confirmé l’attractivité et la vitalité d’une appellation qui ne cesse de gagner du terrain. Rencontre avec Nicolas Cussac, producteur à Saint-Flour et président du Sirba (Syndicat interprofessionnel du bleu d’Auvergne), pour dresser le bilan d’une filière en pleine expansion. “Une appellation qui se porte plutôt bien”, résume Nicolas Cussac.
Progression régulière
Les chiffres lui donnent raison : la production de l’AOP bleu d’Auvergne affiche une hausse régulière depuis cinq ans, avec une progression annuelle comprise entre + 1 % et + 3 %. “En quelques années, nous sommes passés de 4 800 tonnes à 5 300 tonnes, et nous visons désormais les 5 500 tonnes”, précise-t-il. Un objectif réaliste, porté par un
millier de producteurs - principalement installés dans le Cantal et le Puy-de-Dôme - et six laiteries, unies autour d’un même enjeu : le développement durable de la filière.
Le secret de cette réussite ? “Un équilibre entre les opérateurs, des échanges constructifs et des compromis qui convergent vers un objectif commun : valoriser le territoire”, explique le président du Sirba. Une synergie qui a permis à l’appellation de gagner 15 points de parts de marché en huit ans sur le segment intérieur. “Le travail sur la qualité et l’écoute des consommateurs a payé”, souligne-t-il.
Parmi les leviers de croissance, le référencement des petites portions de 125 g s’impose comme un atout majeur. “Elles répondent aux attentes de la grande distribution comme à celles des consommateurs, avec un prix modéré aux alentours de 3 €”, détaille Nicolas Cussac. Un positionnement accessible qui facilite l’acte d’achat et séduit un public toujours plus large. De plus, ces nouveaux formats participent pleinement à la modernisation de l’image du produit.
La fête de Riom, une vitrine incontournable
Avec 20 000 visiteurs sur deux jours, l’événement de Riom-ès-Montagnes s’affirme comme un marqueur touristique et économique pour la région. “En pleine période estivale, les gens repartent non seulement avec un morceau de fromage, mais surtout avec une image positive du produit, se félicite Nicolas Cussac. Une réussite collective, rendue possible grâce à l’implication des acteurs locaux, dont l’association Festi’Bleu, partenaire historique du Sirba.”
Cette fête est devenue un rendez-vous incontournable, qui dépasse largement le cadre de la simple dégustation. C’est une véritable vitrine pour notre savoir-faire et notre territoire”, insiste-t-il.
Une dynamique que le syndicat entend pérenniser tout au long de l’année, à travers des actions de promotion ciblées et une présence renforcée sur les marchés.
L’objectif est clair : affirmer le bleu d’Auvergne comme un produit de référence, reconnu pour sa qualité et son authenticité. Autre motif de satisfaction : la transformation à la ferme. Sur les 500 t de bleu d’Auvergne produites au lait cru, près de 180 t sont élaborées directement par une dizaine de producteurs. “Il y a encore de la place pour ceux qui souhaiteraient se lancer”, assure Nicolas Cussac. Pour les accompagner, le Sirba propose un service technique, avec une personne dédiée.
Un avenir prometteur
“Nous voulons encourager l’installation de nouveaux producteurs et soutenir ceux qui souhaitent se diversifier. La filière a besoin de cette diversité pour continuer à innover et à se renouveler”, ajoute-t-il, en insistant aussi sur la bonne ambiance qui règne au sein du syndicat interprofessionnel.
Entre croissance des volumes, volonté partagée de développement, fidélisation des consommateurs et valorisation du terroir, le bleu d’Auvergne trace sa route avec optimisme. “Notre force réside dans notre unité et notre capacité à nous adapter aux attentes du marché, sans jamais sacrifier la qualité”, conclut Nicolas Cussac.